mercredi 24 juin 2015

A DEFAUT D'UNE STRUCTURE DE TYPE DE L'UPACEB,



A DEFAUT D'UNE STRUCTURE DE TYPE DE L'UPACEB,
TOUT UN PAN DU PATRIMOINE CULTUREL DE L'HUMANITE
VOUEE A LA CLANDESTINITE SE MEURT

Lorsque l'on recherche des sources consacrées aux cultures négro-africaines sur Internet, le titre d'un ouvrage retient l'attention, et l'appellation de la collection qui le publie, percute.
Il s'agit de l'ouvrage que l'on peut lire en PDF, et dont l'auteur est Maurice DELAFOSSE présenté comme Administrateur colonial, africaniste et ethnologue français (1870-1926) .

Ce livre est intitulé «Les civilisations négro-africaines» et il est publié en 1925, dans la Collection « Les civilisations disparues ». « Les civilisations disparues », voilà qui dit tout, et pourrait se passer de commentaires.
En effet, comment pourrait-il en être autrement ; lorsque depuis le temps où cette affirmation a été faite (première moitié du 20ème siècle), jusqu'aujourd'hui, à la première moitié du 21ème siècle, soit presque'un siècle plus tard, aucun acte concret n'a été posé ni au plan continental, ni au plan international pour rectifier le tir ?
Et c'est en cela que l'appellation la « Collection  Les civilisations disparues » porte bien son nom. Il suffit de voir l'organisation politique continentale de l'Afrique, l'Union Africaine, pour s'en convaincre. Une Organisation basée strictement sur un critère géographique comme l'est le Conseil de l'Europe, et tout s'arrête là. Vu qu'il n'existe plus aucune autre Organisation à caractère culturel, à même de rapprocher et d'unifier les civilisations africaines.
De ce fait, peut-on s'étonner que lorsque la République Haïtienne postule pour adhérer à l'Union Africaine, l'étonnement soit si grand ?
En effet, située à mille lieues du continent noir, comment comprendre que la République Haïtienne émette le souhait de devenir membre de l'Union Africaine ; une Organisation continentale fondée sur un critère d'homogénéité géographique ? En d'autres termes, considérant ce critère d'homogénéité géographique qui fonde l'existence de l'Union Africaine, la perspective Haïtienne d'adhérer à l'UA est-elle juridiquement plausible ? Bien malin qui pourra répondre.

Et pourtant, que les choses seraient simples, si le continent Africain avait une Organisation continentale structurée autour de sa culture et ses civilisations !
Dans ce cas de figure, la République Haïtienne n'aurait aucune demande à formuler pour se rattacher à l'Afrique, elle le serait de plein droit !
Mais, en l'espèce, le critère géographique exigé pour adhérer à l'Union Africaine devient un sérieux obstacle, lequel est probablement, voire potentiellement insurmontable, si l'on devait demeurer dans des considérations juridiques. Et voilà qui permet d'affirmer qu'encore, au 21ème siècle, l'Afrique ne comprend rien à ce qu'elle est fondamentalement, et à ce qu'elle devrait être formellement.

En effet, fondamentalement, l'Afrique est comme dans un état sédatif, comme une personne dont les fonctions cérébrales sont au ralenti, parce que sédatée, profondément endormie par un anesthésiant.

Ici, il est question de l'endormissement de la conscience africaine que seules la culture et les civilisations endogènes peuvent maintenir en éveil. Et c'est à défaut d'elles, (cultures et civilisations africaines) que le continent noir se retrouve « en état d'inconscient ».

Ainsi, maintenu à l'état sédatif par un manque de volonté de promouvoir ses civilisations, les marges de manœuvres de l'Afrique ne sont qu'indubitablement réduites, en matière de son propre épanouissement, de son propre accomplissement, de son développement par elle-même, et pour elle-même. Il en résulte que la science africaine en pâtit. Mais alors, gravement !
Du coup, mises en état de mort cérébrale, la culture et les civilisations africaines ne se développent pas, elles sont comme mortes, ou alors en voie de l'être, comme si elles étaient inutiles à la communauté universelle. Et voilà pourquoi, avec l'Afrique qui se meurt culturellement, tout un pan du patrimoine mondiale se nécrose.

Devant cette mort déjà annoncée par la « Collection Les civilisations disparues » au début du 20ème siècle d'une part, et le constat d'une menace de disparition imminente en ce début du 21ème siècle caractérisée par une évidente nécrose d'autre part, il n'y a pas de fatalité ; car la solution est simple, en ceci qu'il y a un revers de la médaille, à savoir : que l'Afrique ose lever cette sédation qui la maintient inerte, et le monde verra, avec elle, la beauté de ses civilisations !

Aujourd'hui, en ce début du 21ème siècle, l'Afrique est en retard sur les autres continents pour la simple raison qu'elle-même s'est volontairement amputée d'une grande partie de ses richesses que constituent sa culture et ses civilisations. Ainsi placée dans cette situation d'automutilation, l'Afrique ne peut pas être jugée sur le même pied d'égalité que les autres continents qui ont préservé leur culture intacte et la promeuvent. C'est une question de stratégie et de bon sens.

Une petite analogie pour étayer ce qui précède : on ne peut mettre en concurrence, sur une piste de course, que deux personnes valides, possédant tous les deux, leurs membres au complet. La crédibilité de l'appréciation des résultats finaux en dépend.
Mais, mettre en concurrence, une personne qui se déplace par son siège, et une autre personne qui a pour moyens naturels de locomotion, ses pieds, de surcroît, juger les performances athlétiques de ce dernier par rapport à son adversaire qui se déplace par son siège, voilà qui est constitutif d'un déséquilibre.

Et çà, c'est un des problèmes de l'Afrique. Ce continent est toujours jugé par rapport aux autres continents qui possèdent tous leurs acquis culturels par lesquels ils se développent ; là, où, l'Afrique s'est amputée de tout son patrimoine culturel, privant de facto, le patrimoine universel de tout un pan de ses richesses culturelles : les cultures et les civilisations africaines.

Formellement, ce que doit être l'Afrique du 21ème siècle, c'est un continent qui se dote d'une Organisation Continentale, Internationale, qui repose sur sa culture et ses civilisations.
Partant de là, l'avènement d'une Organisation comme l'UPACEB rétablira assurément tous ces déséquilibres que nous déplorons tous.


Yéble Martine-Blanche OGA épouse POUPIN

1 commentaire:

  1. La culture africaine est ce phénix qui renaît toujours de ses cendres quand d'aucuns pensent en avoir fini avec. Xtp

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