dimanche 31 mai 2015

DE L'AFRIQUE TRADITIONNELLE A L'AFRIQUE MODERNE

DE L'AFRIQUE TRADITIONNELLE A L'AFRIQUE MODERNE OU LE PASSAGE DE L'INTEGRATION SOCIALE A LA DESINTEGRATION SOCIALE.

Parler de mutations profondes de la société africaine traditionnelle en matière d'intégration sociale à un petit Africain né dans une ville, au sein d'une famille moderne et nantie, qui de surcroît a grandi dans une villa cossue entretenue par de nombreux gardiens et travailleurs à domicile, dans un quartier huppé d'Abidjan, de Libreville, de Dakar, de Yaoundé, de Brazzaville, de Kinshasa...etc., c'est comme la prédication dans le désert d'un dernier prêtre de culte en voie de disparition à un incroyant. Non seulement ce petit Africain vous croira à peine, mais encore il verrait en vous un vil mélancolique d'une période imaginaire, délirant à plein tube.
Mais, pour l'Africain né dans une campagne et un village africains sous le régime des traditions ancestrales, devoir se souvenir de ce passé, et opérer un parallélisme entre cette Afrique traditionnelle et l'Afrique moderne, quelle souffrance ! Quelle torture psychologique ! Et finalement quel désenchantement !
Entre cette société traditionnelle africaine, où, l'individualisme était inconcevable, vu que c'est l'altruisme caractérisé par le groupe, le collectif, qui donnait un sens à la vie des personnes, et cette société africaine moderne où, inversement, c'est le culte de l'individualisme, mais quel écart !
Au risque de tomber dans le culte fanatique d'un modèle social au détriment d'un autre, disons avec réalisme qu'autant, l'excès d'intégration sociale peut nuire à l'individu dans certains cas, autant, il est tout aussi vrai que l'excès d'individualisme est non seulement nocif à l'individu mais encore à la société. De ce constat, la logique voudrait que la société idéale soit celle qui favorise les deux formes de vie sociale que sont : l'individualisme et le collectivisme.
Nos amis Européens ont établi cet équilibre : parallèlement à l'institution sociale originelle qu'est la famille, ils ont mis en place plusieurs institutions sociales comme les orphelinats, les maisons de retraite, les logements sociaux, les structures d'entraide sociale...etc.
A l'opposé, en Afrique moderne, on a uniquement fait de démanteler le réseau du collectivisme traditionnel chargé de prendre en charge l'insertion sociale de l'individu à tous points de vu sans lui substituer d'autres institutions. Aucune alternative n'a été envisagée avec le destruction du lien social dans l'Afrique moderne. Du coup, aujourd'hui, en Afrique, naître dans une famille aisée est une garantie de réussite, lorsque naître dans une famille démunie inscrit le destin de l'individu dans le chaos.
Le chômage galopant dans les villes et campagnes africaines, l'analphabétisme chronique et ses ravages au sein des collectivités où se côtoient lettrés et illettrés avec son lot de conflits permanents, l'abandon des malades sans soins, l'insécurité...etc. se développent sur le continent et se prolongent dans la durée comme s'ils étaient le fait de la fatalité, du mauvais sort, face auxquels l'on n'y pouvait rien. Ainsi, on oublie que si l'Afrique noire connaît une dégradation sociale d'une telle ampleur, c'est bien parce que les États africains ont tous adopté un système managérial complètement étranger à celui de la société traditionnel africain. Et que les politiques publiques modernes initiées dans nos pays respectifs sont entièrement dépouillées des techniques de management anciens basés sur la solidarité et l'esprit de groupe, lesquels ont permis à nos sociétés africaines de s'inscrire dans le progrès social et ce, dans la durée.
Devant une telle régression sociale, l'UPACEB se propose d'être un autre outil continental qui va insuffler une autre gestion managériale de nos États basée sur le système traditionnel africain des politiques publiques.
Retournons dans le passé pour voir en exemples ce qui se faisait dans les politiques publiques d'éducation(1), d'emploi(2), de santé(3), de finances(4), de sécurité(5), de politique étrangère et immigration(6), politiques culturelles...etc., et nous verrons qu'encore aujourd'hui, au 21ème siècle, tous ces leviers peuvent être activés et rendus opérationnels sans nuire aux États, ni même au continent mais au contraire, les renforceront et accéléreront leur développement.

  1. L’Éducation
En Afrique traditionnelle, l'éducation de tout enfant est une affaire communautaire. Tout enfant africain, qu'il naisse d'une famille aisée, ou qu'il naisse dans une famille pauvre appartient à la communauté. Il reçoit la même éducation que tous les enfants du corps social avec lesquels il grandit dans le partage de leurs talents mutuels, dans les jeux collectifs.
Jamais en Afrique traditionnelle, l'éducation d'un enfant n'a relevé de la responsabilité exclusive de la famille. Bien sûr, à la naissance, les parents ont le devoir d'instruire l'enfant sur ses devoirs élémentaires de politesse envers l'adulte, et de convivialité avec ses camarades de jeux. Également, l'enfant apprend à découvrir les tabous familiaux dès ses premières années de vie sur terre. Mais dès l'instant, où, l'enfant se pose en tant que sujet, qu'il intègre le corps social auquel il est appelé à s'identifier, c'est tout le corps social qui prend en charge son éducation.
Question : pourquoi, aujourd'hui, en Afrique, certains États sont nombreux à ne pas rendre l'école obligatoire et gratuite pour tous les enfants jusqu'à un certain âge ? Et pourquoi ce laisser-aller, ce laxisme au niveau continental, entre États rendant l'école obligatoire et d'autres États ne la rendant pas ? L'Afrique traditionnelle a-t-elle une seule fois transigé en matière de politique éducative ?

Je le disais tantôt en ce qui concerne les rites initiatiques dans l'Afrique traditionnelle. Les rites initiatiques obéissaient à des critères d'âge, de sexe, de clan, de village, de tribu...etc.
A ces occasions, tous les impétrants remplissant les critères requis subissaient lesdits rites sans exclusive.
Question : pourquoi au sein de certains États de notre continent, l'inscription à l'école connaît-elle tant de discriminations qui laissent à la rue et sur le pavé de nombreux enfants africains soumis à des corvées et à de mauvais traitements ; tandis que d'autres de leur âge sont tranquillement dans les classes ?
C'est le lieu de rappeler qu'une Organisation à caractère continentale peut rétablir la justice sociale en matière d'éducation. En effet, de même qu'en Afrique traditionnelle, l'éducation des enfants relève de la compétence du corps social tout entier, les États africains ont le devoir moral de transférer leur compétence en matière d'éducation à une organisation continentale comme l'UPACEB, afin qu'elle se charge des politiques publiques dans ce domaine.

  1. L'emploi
L'Afrique traditionnelle ne connaissait pas de chômage. En effet, au sein de cette société rurale vivant d'agriculture, de chasse et de pêche, l'emploi était organisé en corporations. Du coup, chaque membre de la société appartenait à un corps professionnel qui exerçait le travail à la chaîne. Cela veut dire que les uns et les autres selon leur obédience professionnelle s'entraidaient. A tour de rôle, on allait aider un tel à défricher son champs, on allait prêter main forte à tel autre pour ses récoltes. Ainsi de suite, chacun, bénéficiait de forces supplémentaires pour commencer ou pour finir son travail. Et voilà pourquoi les richesses ainsi produites pouvaient bénéficier aux plus précaires de la communauté car la création de richesses était une entreprise collective.
Mine de rien, une telle politique de l'emploi peut être mise en place à un niveau continental par le transfert de compétences entre les pays. En effet, à défaut d'une telle politique de coopération professionnelle, dans certains pays africains, des médecins, des ingénieurs, des professeurs, des diplômés en trop sont au chômage, quand d'autres pays africains, on déplore un déficit de qualifiés.
Devant une telle situation, une organisation continentale de type de l'UPACEB peut coordonner les échanges de compétences entre les pays. Il ne s'agira pas pour les chercheurs d'emploi de postuler directement auprès de l'UPACEB qui ne les connaît pas et ne peut pas vérifier la crédibilité de leurs diplômes. Il appartient aux États membres d'identifier et de fournir chaque année leurs besoins ainsi que leurs postes à pourvoir dans des domaines précis. Parallèlement, il leur appartient de fournir chaque année une liste de leurs qualifiés, disponibles, pour exercer dans un autre pays membre de l'UPACEB.
Cela veut dire que la compétence, en matière de politique de l'emploi peut être subsidiairement transférée à l'Organisation Continentale comme par exemple l'UPACEB.
Pour exemple, dans le domaine agricole, l'Union Européenne a une politique agricole commune. Ce qui lui permet de venir en aide financièrement aux agriculteurs de l'Union. Pourquoi le continent africain ne le ferait pas pour ses paysans et autres professionnels dans d'autres domaines ?

    3) La Santé
S'il y a un domaine en Afrique traditionnelle qui n'échappe pas à l'action groupale, c'est celui de la santé. Et cela mérite d'être expliqué.
En effet, si pour la science européenne, l'Être Humain est composé en trois parties : le Corps, l'Esprit, et l'Âme, pour la science africaine, l'Être Humain est composée en quatre parties : le Corps, l'Esprit, l'Âme et le Cœur.
Ainsi, pour la science africaine, l'individu est orienté dans une double verticalité :
  • une verticalité qu'il détient de son âme qui l'oriente vers les dieux, et le grand Dieu.
  • Une verticalité qu'il détient de son esprit qui l'oriente vers les ancêtres.
Et enfin, pour les Africains, l'individu est orientée dans une double horizontalité :
  • Une horizontalité qu'il détient de son corps ; et une autre horizontalité qu'il détient de son cœur, lesquelles l'inscrivent dans ses rapports avec les autres membres du corps social.
Sur ce dernier point, on comprend pourquoi les Africains ont le devoir d'entretenir leurs corps pour être toujours présentables devant les autres, et qu'ils s’efforcent d'être généreux car la pratique de la générosité est signe d'un « bon cœur ».
Dans cette société, le corps, étant l'enjeu de plusieurs convoitises et matière à séduction, il est donc finalement facteur d'intégration sociale ou au contraire, dans le cas où il serait dégradé, facteur de relégation sociale. C'est ce qui explique que le corps ne se laisse pas à l'abandon mais qu'il est au contraire entretenu avec soin en Afrique. Par ailleurs, le corps modèle étant soumis à des critères esthétiques sélectifs, rigoureux, on comprend pourquoi les handicapés, les Albinos qui ne rentrent pas dans les critères du corps idéal sont souvent victimes de marginalisation sur notre continent.
C'est dans cette perspective que le corps humain, enjeu de plusieurs défis sociaux, dès lors qu'il est frappé par la maladie, c'est-à-dire par la disgrâce tombe en quelque sorte dans « le patrimoine commun », en ce sens que tout le monde se sent concerné.
Par ailleurs, objet déterminant dans ses rapports avec les autres membres du groupe social, et constituant un réel capital social pour chacun au sein de la société, la dégradation du corps humain par la maladie est caractéristique de désintégration sociale de l'individu. D'où, le malade, sa famille et son clan se mobiliseront pour conjurer le mauvais sort.
En outre, en pleine santé, tout individu est membre du corps social auquel il apporte tous ses dons et tous ses talents et en l'espèce, il constitue un réel capital social pour le groupe. Malade, forcément, sa mise en quarantaine devient obligatoire, ce qui privera son groupe de toutes les richesses qu'il lui apporte. Et voilà pourquoi la communauté toute entière s'implique dans la recherche de remèdes pour sa guérison.
Avec un tel esprit de solidarité envers le malade dans l'Afrique traditionnelle, aujourd'hui, la compétence en matière de politiques de santé publique peut être facilement transférée à une organisation continentale comme l'UPACEB, sans que les États en soient lésés.

  1. Les finances
En Afrique traditionnelle, s'il est une fonction relevant du bénévolat qui a fait ses preuves en matière de financement public, c'est celui de l'Usurier. Et s'il y a un dispositif communautaire qui a aidé les uns et les autres à s'enrichir sans s'endetter, c'est celui de la Tontine.
L'usurier en Afrique traditionnelle est celui qui prête aux autres bien souvent sans intérêt.
Quant à la Tontine financière, elle est une association collective d’épargne regroupant des souscripteurs qui sont les seuls à en jouir des bénéfices générés. En Afrique, ce dispositif est encore en vigueur chez les peuples Bamiléké et Bamoun au Cameroun.
Au niveau de l'Union Européenne, on peut dire que ce sont ces deux dispositifs qui sont mis en place sous une forme moderne. Ainsi, les États, selon qu'ils sont plus riches, prêtent aux États les plus pauvres à des taux très bas, comme l'Usurier en Afrique traditionnelle.
Dans d'autres cas, c'est la banque centrale qui procède à la répartition des richesses collectées par les États membres, aux mêmes États en fonctions des critères de population, de leurs besoins..etc. Au sein de l'UE, une telle politique est de mise pour éviter de trop grandes disparités économiques entre les États.
En Afrique aussi, bien évidemment, une Organisation Continentale comme l'UPACEB peut mettre en place le système d'usure sans intérêt entre les États ainsi que le système de tontine comme c'est le cas en Afrique traditionnelle.

    5) La sécurité
En Afrique traditionnelle, la sécurité des personnes et des biens est l'affaire de tous. Dans cette société traditionnelle, on peut dire sans se tromper que la morale sociale fait de chacun, responsable de la sécurité de l'autre et de tous. Pareillement, en cas de périls chez le voisin, toutes les forces locales sont coalisées pour contenir et circonscrire l'étendue des dégâts. Et donc, en matière sécuritaire, l'Afrique traditionnelle agissait dans la coalition de toutes ses forces militaires, et il était exclu de laisser le village voisin victime d'une agression aux abois, se dépêtrer tout seul.
Du coup, transférer subsidiairement des compétences en matière de sécurité par des polices de frontières communes, des armées continentales de défense du territoire à une Organisation Continentale comme l'UPACEB ne devrait même pas poser de problème.

  1. La politique étrangère et l'immigration
En Afrique, l'intrusion dans le corps social d'un nouveau membre suscite toujours la méfiance des uns et des autres qui, tout en lui offrant accueil et hospitalité veillent à ce qu'il ne transgresse aucune norme sociale en vigueur auquel cas il encourt le bannissement. Pour la prévention de tout trouble à l'ordre social, les nouveaux venus dans le groupe sont suivis à un niveau individuel mais aussi collectif car le plus important dans la société est la sauvegarde du lien social.
Une telle vigilance collective à l'égard de l'étranger peut être appliquée à un niveau continental africain, ce qui favoriserait le transfert de compétences des États en matière de politique étrangère et d'immigration, à une organisation continentale comme l'UPACEB

  1. Les politiques culturelles
En Afrique traditionnelle, les musiciens qui animent les fêtes votives, les foires, les rites...etc. sont pris entièrement en charge par la collectivité. Pareillement, les organisateurs des différentes activités récréatives au sein de la population vivent, pendant l'instant de leur production sur le compte de ladite population. Il en est de même pour les conteurs, les comédiens et de tous les acteurs qui concourent à l'essor des œuvres de l'esprit au sein de la société.
En effet, la pensée commune considère que de par leurs œuvres, ces catégories sociales contribuent à entretenir la mémoire du peuple pour lui assurer une longévité certaine.
De ce postulat, il résulte que normalement, les politiques culturelles devraient bien sûr relever de la compétence des Etats, mais qu'elles devraient partiellement incomber à la charge d'une organisation continentale comme l'UPACEB. Ce qui devrait permettre à un niveau continental, l'accord de subventions et de couvertures sociales aux artistes et à tous ceux qui œuvrent pour la la protection et la promotion des cultures africaines.
Autant d'enjeux que notre continent s'il doit s'engager dans la modernité, est appelé à relever et que l'UPACEB (Union des Peuples Africains de Civilisations Ebènes) serait le bienvenu pour encadrer.

Yéble Martine-Blanche OGA-POUPIN

vendredi 29 mai 2015

LE PANAFRICANISME : CE CONTENU A LA RECHERCHE D'UN CONTENANT MODERNE


LE PANAFRICANISME : CE CONTENU A LA RECHERCHE D'UN CONTENANT MODERNE OU L'AUTRE VICTIME DU DEFICIT STRUCTUREL EN MATIERE DES CULTURES NEGRO-AFRICAINES

En général, dans une perspective positive, et plus particulièrement lorsqu'ilS ne connotent rien de négatif, les mots se terminant par « isme » ont un potentiel d'idéologie.
Et selon le Dictionnaire « Larousse », l'idéologie dans son sens premier est un « ensemble de croyances, des idées caractéristiques d'une personne, d'un groupe, d'une société à un moment donné. »
En outre, pour la plupart des idéologies, c'est dans leur mise en exercice qu'elles sont perceptibles et appréhendables. En d'autres termes, c'est dans la pratique, dans le vécu existentiel des adeptes d'une idéologie que cette dernière prend tout son sens. Et voilà pourquoi toute idéologie a besoin d'un cadre, non seulement pour son élaboration, sa systématisation, mais aussi sa mise en œuvre.
Par exemple, le christianisme dans sa phase pratique a besoin de lieux de cultes (églises) pour se déployer. Le militantisme politique nécessite la création de Partis politiques et des sièges pour ses adhérents. C'est le cas du Marxisme-Léninisme qui se déploie au sein du Parti Communiste.
Pour ne donner que ces exemples.
Toutes choses égales par ailleurs, sans la pratique, les idéologies ont vocation à demeurer idéelles, et en tant que telles, elles ont vocation à être « une utopie » selon le deuxième sens du mot « idéologie » que l'on trouve dans le Larousse 

Prenons le cas du Panafricanisme. En jetant un coup d'oeil sur Wikipédia, voilà comment il est défini :
« Le panafricanisme est une idée politique et un mouvement qui promeut et encourage la pratique de la solidarité entre les africains où qu'ils soient dans le monde.
Le panafricanisme est à la fois une vision sociale, culturelle et politique d'émancipation des africains et un mouvement qui vise à unifier les africains du continent et de la diaspora africaine en une communauté africaine globale. Le cœur de son principe est la croyance que les peuples d'Afrique et de la diaspora partagent une histoire et une destinée commune et que leur progrès social, économique et politique est lié à leur unité. Son objectif ultime est la réalisation d'une organisation politique intégrée de toutes les nations et peuples d'Afrique. »
Dans cette définition ci-dessus, vous le remarquerez avec moi, à aucun moment, il n'est question des cultures africaines ! Ainsi, tout se passe dans cette définition comme si le panafricanisme était un vain concept issu du positivisme kelsénien, qui n'aurait aucune incarnation ni dans la cosmogonie africaine, ni même dans le vécu quotidien africain ! Au fond, l'auteur nous laisse dans l'illusion que les cultures africaines, dans leur réalité ne connaissent pas les notions de solidarité au sein des groupes ni même les réseaux sociaux (familles, villages, clans, tribus..) pourtant très actifs depuis la nuit des temps pour assurer chaleur et confort à l'individu. Dans la définition, tout se passe comme si c'est maintenant seulement que l'Afrique va découvrir la vie sociale. Personnellement, c'est ainsi que je comprends cette définition. Je ne sais pas ce qu'il en est de vous.
Une précision avant de poursuivre : je ne suis pas en train de susciter un débat entre Essentialistes et Existentialistes. Je laisse un tel débat aux philosophes.
Concernant la définition du Panafricanisme dans Wikipédia, à mon avis, tout se passe comme si c'est maintenant, au 21ème siècle, que l'Afrique va découvrir la solidarité.
Maintenant, tenez-vous tranquille :
* Qui d'entre vous peut m'indiquer le Siège officiel du Panafricanisme en tant qu'idéologie censée se déployer dans la vie quotidienne de chaque Africain ?
  • Quels sont les Organes officiels assurant les pouvoirs de contrôle et de direction au plan continental ou mondial du Panafricanisme ?
J'ai recherché les réponses à ces questions sur le net, mais, je n'ai pas trouvé ces renseignements. J'ai seulement trouvé un Parlement panafricain au sein de l'Union Africaine. Puis, un MOPAJEF ( MOUVEMENT PANAFRICAIN DE LA JEUNESSE FEMININE POUR LA PAIX) en Côte d'ivoire.
A part ces deux mouvements, aucun siège officiel, aucun indice sur un quelconque représentant. Et là, où, j'ai raison de m'inquiéter, c'est le contenu de la phrase finale de la définition du Panafricanisme par Wikipédia. La phrase dit : « Son objectif ultime est la réalisation d'une organisation politique intégrée de toutes les nations et peuples d'Afrique. »
Ah ! Bon ! Parce qu'encore au 21ème siècle les conditions ne sont pas réunies pour la mise en place d'une telle organisation politique ? Et qu'au 21ème siècle, il faut encore attendre combien de temps pour atteindre les objectifs du Panafricanisme ?
De ce qui précède, une évidence : en fait, tel le citoyen Africain perdu dans la nature en pleine mondialisation, auquel on ne reconnaît aucun droit, si ce n'est celui d'errer partout sans être propriétaire de rien du tout, sinon qu'à se contenter des miettes, ainsi en est-il du Panafricanisme, mouvement censé regrouper les Africains autour des mêmes valeurs, mais qui est perdu dans la nature, entre errance et nomadisme.
Vous comprenez que j'insiste pour la mise en place urgente, rapide de l'UPACEB (Union des Peuples Africains de Civilisations Ebènes) car avec cette organisation, l'espoir d'une sédentarisation du citoyen africain et du Panafricanisme est désormais permis.
Car, le Panafricanisme lui-même est victime (comme les autres expulsés au sommet de Malabo) du déficit structurel en matière de civilisations négro-africaines et c'est çà qui est la vérité.

Bien sûr que parmi vous, quelques-uns diront toujours : « mais, la culture africaine, il y a les campagnes, villages, villes, quartiers, et pays africains pour qu'elle trouve espace pour se déployer. Pourquoi forcément un organe officiel y serait consacrée ? »
Et moi aussi, je leur donnerai la réponse du berger à la bergère : « Oui, mais, dans l'Union Européenne aussi, les pays membres observent les droits de l'homme à leur niveau y compris dans leurs villages, villes et communes. Pourquoi on a besoin d'une organisation supplémentaire comme l'UE fondée autour des droits de l'homme ? »

Mes amis(es), sœurs et frères, ouvrons un peu les yeux !
Le Panafricanisme n'a pas besoin de beaucoup de mots pour être défini. Car il est la réalité visible, tangible qui définit la vie sociale africaine. En une phrase, on l'a défini :
« le Panafricanisme, c'est l'ensemble des politiques économiques et sociales des sociétés traditionnelles africaines. » Point final.
Et parce qu'il s'agit de politiques publiques des sociétés africaines, elles ont vocation à être déployées dans tous les pays ! Sans exception !
Pour cela, il faut un organe supérieur, transcendant des pays pour contrôler leur mise en œuvres !
Sous peine de sanctions ! C'est ce que fait l'Union Européenne ! Tout pays membre doit respecter les droits de l'homme. A défaut, il est exclu du groupe !

Un exemple concret qui débute par une question : à votre avis, si vraiment les pays africains observaient le contenu du Panafricanisme, croyez-vous qu'un seul enfant africain traînerait dans les rues africaines alors que ses pairs d'âge sont en classe ?
Bien sûr que non ! Et la réponse par analogie se trouve dans la tradition africaine, c'est-à-dire dans le panafricanisme. En effet, en Afrique traditionnelle, les rites initiatiques englobent l'ensemble des composantes de la catégorie sociale concernée. Ils n'excluent personne ! Et les rites sont des actes publics qui reçoivent leur onction de la communauté toute entière ! Et c'est la communauté qui les organise, prend en charge les dépenses afférentes après avoir identifié les initiés. Quant aux familles, elles n'ont qu'à préparer leurs membres impétrants dans des apparats prévus tantôt par elles-mêmes, tantôt à elles fournies pour la communauté villageoise organisatrice du rite, tantôt à elles octroyées par les ritualistes eux-mêmes. Ensuite, elles présentent leurs membres impétrants au lieu-dit. La famille qui manquerait à cette obligation fondamentale est frappée d'amende et selon l'importance du rite à subir, elle encourt la sanction suprême du bannissement ou autres sanctions infamantes.
Transposée dans l'Afrique moderne, cette tradition ancestrale sur les rites initiatiques devrait rendre l'école gratuite et obligatoire pour tous les enfants du même âge scolarisables sur le continent noir. Et aucun enfant en âge d'aller à l'école ne doit être délaissé quand d'autres seraient inscrits à l'école.
Seulement voilà, contrairement aux villages africains dotés de pouvoir de sanctions en cas de manquements aux obligations rituelles, au niveau continental africain, il n'existe aucune organisation ayant pouvoir de coercition sur les États membres comme c'est le cas dans l'Union Européenne. Du coup, chaque État Africain fait ce qu'il veut !
Et dire qu'en matière de publiques où les États africains ont manqué à leur rendez-vous au dialogue universel, le cas de l'école n'est qu'un exemple !
Amis(es), sœurs et frères, je vous en prie, quittons nos conforts et nos résidences douillettes d'occident pour aller au chevet de l'Afrique ! Là-bas, le devoir nous appelle !
Cet appel que je vous lance depuis quelques moments déjà n'est pas une comptine car vous le savez comme moi, en Afrique, une femme qui appelle au secours n'est pas une femme qui chante des berceuses.



Yéble Martine-Blanche OGA épouse POUPIN

jeudi 28 mai 2015

AFRIQUE, MERE DE L'HUMANITE, AMIE DE TOUS ET ENNEMIE DE PERSONNE

AFRIQUE, MERE DE L'HUMANITE, AMIE DE TOUS ET ENNEMIE DE PERSONNE
AFRICAIN MON FRERE, ARABE MON FRERE, JUIF MON FRERE,
REFLEXIONS SUR LE SOMMET EXCLUSIF ET BANNISSEUR DE L'UA A MALABO EN JUILLET 2014

En Afrique, l'absence d'une organisation continentale incarnant les valeurs ancestrales des Africains comme le veut l'UPACEB n'est pas préjudiciable qu'aux Africains, elle fait ses victimes en dehors du continent. Une délégation d'Israël, expulsée manu militari du sommet de l'Union Africaine de Juillet 2014 à Malabo en a ainsi fait les frais.
Flash-back et Feed-back sur un événement passé inaperçu alors qu'il était venu à point nommé pour pousser les peuples Negro-Africains à de profondes réflexions et de sérieuses remises en questions en ce qui concerne le rôle de l'Afrique dans le monde actuel.
En effet, l'examen attentif de ce malencontreux événement révèle non seulement la méconnaissance de leur histoire par les Negro-Africains présents à Malabo en Juillet 2014 et qui ont cautionné cette ignominie par leur silence et leur indifférence (1), mais encore, il met au jour de graves manquements au droit coutumier negro-africain (2). C'est sans nul doute en cela qu'il convient d'imputer ce qu'il apparaît maintenant d'appeler « la déconvenue de Malabo » au déficit structurel en matière de promotion de la culture negro-africaine en Afrique au sud du Sahara (3).

1) Méconnaissance de leur histoire par les Negro-Africains au Sud du Sahara

Il importe de rappeler à la mémoire commune negro-africaine, trois données fondamentales de l'histoire du processus de peuplement du continent africain par trois questions-réponses :

Première question. A la question : d'où vient l'Homme ? Le Cheik Anta Diop soutient que l'origine humaine s'enracine dans la Corne de l'Afrique. Et pour lui, le bipède inscrit dans la mobilité depuis son apparition sur terre, partirait de l'Orient africain pour se propager dans le reste de l'Afrique, sur la planète entière.
Depuis cette assertion, le sage Sénégalais peut se targuer d'affirmer sans se tromper que l'Afrique est le berceau de l'Humanité. Démonstration qui fait à présent unanimité à un niveau mondial. Aussi, ainsi désignée « mère de l'humanité » par l'histoire, l'Afrique peut-elle s'encombrer de cette lourde responsabilité qui est celle d'exclure de son sein, une catégorie humaine parmi d'autres, mais en tout cas, donnée pour être fruit de ses entrailles ?
Si vous êtes d'accord avec moi pour répondre non à cette question, on peut alors dénoncer unanimement que l'exclusion d'une délégation d'Israël au sommet de Malabo en Juillet 2014 était une faute morale dans l'absolu.

Deuxième question. A la question : où sont passées les Dix Tribus d'Israël ? Le Talmud est formel : le roi Salmanasar V ou Salmanazar, roi d'Assyrie, de 727 à 722 av. J.-C. et aussi roi de Babylone sous le nom d'Ulûlaiu (ou Ouloulaï ou Ululayu) les aurait déportées au cœur de l'Afrique.
Retenons bien l'expression car il vaut tout son poids : « au cœur de l'Afrique. » Dit le Talmud. Cela veut dire que sur le sol africain, vit la majorité des descendants d'Israël. A quoi rimerait donc le bannissement d'une délégation d'Israël à un sommet africain ? A rien, si ce n'est à un contresens.

Troisième question. A la question : depuis quand le nord de l'Afrique est-il blanche ? Plusieurs historiens répondent : depuis le 8ème siècle de notre ère.
Aujourd'hui, un sommet africain, de quelque obédience que ce soit, peut-il exclure un Arabe, qu'il soit du Maghreb ou du Proche Orient ? Absolument pas. Nous ne serions dans ce cas qu'en plein reniement de nous-mêmes.
Après ces quelques indications historiques qui font remonter à des millénaires la présence sur le sol africain de ces peuples negro-africains, arabes et juifs, encore identifiables aujourd'hui comme tels, et en pensant à l'expulsion d'une délégation d'Israël du sommet de l'UA à Malabo en Juillet 2014, une seule réaction peut nous animer, à savoir : quelle démission ! Et quel renoncement !

Oui, quelle démission, de la part d'une Afrique, mère de l'Humanité, censée être l'amie de tous et l'ennemie de personne ! Jusqu'où, l'Afrique ira dans la fuite de sa responsabilité devant l'histoire ?
Justement quel renoncement ! De la part d'une Afrique ayant sur son sol aussi bien des millions de Negro-Africains, des millions d'Arabes et des millions de Juifs (descendants d'Israël) ; ces derniers connus et identifiés dans certains cas, quand dans d'autres cas, parce qu'assimilés depuis des millénaires, ils sont à être identifiés !
Effectivement, quelle démission ! De la part d'un continent ayant le privilège de regrouper sur son sol les trois peuples qui fondent la notion philosophique de «  la théorie des peuples souffrants » inaugurée par l'enfant de JOAL ! (paix à son âme !)
En tout cas, quel renoncement ! De la part d'une Afrique sub-saharienne qui, à défaut de visiter souvent son passé fait de drames et de tragédies a fini par oublier que sur la terre des hommes, le seul peuple dont le destin tragique rappelle le sien ; et qui par-delà mérite objectivement son amitié et sa solidarité est le peuple Hébreu !

2) Manquement au droit coutumier negro-africain

Les causes de l'expulsion de la délégation d'Israël au sommet de Malabo restent encore floues. Mais, des informations glanées sur la toile, il revient avec acuité que la guerre au Proche Orient les constituerait. Si tel est le cas, il y a lieu de constater que nous, Negro-Africains qui avons cautionné la dérive de l'expulsion de la délégation d'Israël du sommet de Malabo en juillet 2014 ne sommes que davantage accablés.
Accablés parce que Arabes et Juifs, ils sont nos frères.
Véritablement accablés parce qu'en Afrique, en cas de conflits entre deux frères, le troisième frère a le devoir moral de se poser médiateur, en rassembleur, jamais en diviseur, a fortiori en aggravateur de conflits. En tant que tel, il lui est prohibé de prendre partie pour, ou contre un de ses frères au conflit, au détriment de l'autre frère. Voilà pourquoi dans ce contexte, sa neutralité est exigée car elle est le gage de la sincérité et de la fiabilité de sa médiation.
Oui, dans tous les sens accablés parce que finalement, après l'exclusion d'une délégation d'Israël au sommet de Malabo en Juillet 2014, les Negro-Africains ont tout simplement manqué à leurs obligations, à eux imposées par le droit coutumier africain.
Finalement quelle démission ! D'une Afrique qui, dans sa construction moderne, s'évertue de ranger aux calendes grecques sa culture, ses us et coutumes, et donc enterre inexorablement son âme avec sa légendaire hospitalité qui lui prohibe le rejet de l'autre sous quelques motifs que ce soit ! L'Afrique a-t-elle fait adieu à son identité ? Mais alors, définitivement ? A jamais ?

3) Déficit structurel en matière de promotion de la culture negro-africaine en Afrique au sud du Sahara.

En définitive, le très discutable voire honteux bannissement d'Israël au sommet de Malabo en Juillet 2014 aurait-il eu lieu s'il avait été organisé par une structure, une organisation continentale visant les objectifs de mise en valeur de l'histoire et de la culture africaine comme le veut l'UPACEB ? Certainement pas.
Et c'est là, où, l'on réalise l'abus, tout l'abus, l'arnaque, toute l'arnaque que représente l'inexistence d'une organisation continentale africaine basée sur l'histoire, la sociologie, la culture et les valeurs negro-africaines. Vivement l'UPACEB ! Car il était temps.

Yéble Martine-Blanche OGA épouse POUPIN

mardi 26 mai 2015

L'AFRIQUE DES TERRITOIRES N'EST PAS L'AFRIQUE DES PEUPLES



En discutant avec des Africains qui sont au fait de l'Union Européenne, de son organisation et de son fonctionnement, on apprend que tout ce qu'ils souhaitent pour l'Afrique, c'est qu'elle devienne l'égale de l'Union Européenne.
Cela veut dire que pour cette catégorie d'Africains, la massification sociale aidant, et dans un contexte mondialisé où, toutes les synergies locales et nationales convergent à des niveaux régionaux plus étendus pour produire des biens de services et de consommations à grande échelle pour des sociétés de masse, le rôle de l'Union Africaine devrait être d'initier des politiques vigoureuses et favorables au développement humain.
De ce point de vue, l'UA devrait être par exemple l'organe d'impulsion des politiques publiques en matière de santé, d'éducation, d'emploi, d'immigration,...etc. sur l'ensemble du continent.
Pareillement, ils sont nombreux, ces Africains qui ne comprennent pas les obstacles en matière de la liberté de circulation et d'établissement des personnes sur le continent africain, caractérisés par l'obligation d'obtention de visas imposée par certains États, là, où, dans l'espace Schengen, la circulation des personnes ne souffre plus d'aucune entrave diplomatique.
De ce qui précède, faut-il le remarquer, leurs attentes n'étant pas satisfaites, plusieurs sont des Africains qui sont déçus et pensent qu'il ne sert plus à rien de fonder ses espoirs sur une quelconque organisation continentale.
C'est à ce niveau qu'il convient d'éclairer la lanterne à tout le monde en disant que : l'Afrique des territoires n'est pas l'Afrique des peuples et qu'on ne peut pas attribuer de facto à l'Union Africaine des compétences et des pouvoirs qu'elle n'a pas, ni n'a reçu des États africains.
J'entends par « Afrique des territoires », cette Afrique qu'est censée représenter l'Union Africaine. Pour mieux comprendre cette notion que j'intitule « l'Afrique des territoires », il faut tout un cours de Géographie Politique et de Géopolitique. J'avoue que ces deux champs épistémologiques ne relèvent pas de ma compétence.
Cependant, je voudrais attirer l'attention de tous sur le fait que les politiques de l'Union Africaine ont vocation à ne relever que de ces deux champs épistémologiques (Géographie Politique et Géopolitique) et, en tant que telles, elles consistent à ne s'occuper que du cadre physique de leur organisation (le continent africain), à savoir les territoires, les lignes politiques (frontières), les réseaux, les pôles et autres lieux symboliques pour ce qui est de la Géographie Politique. D'un point de vue géopolitique, l'Union Africaine a vocation à considérer le territoire africain comme comme un enjeu, mettant en œuvre des acteurs, qu'ils soient opposés ou alliée. En l'espèce, on est dans un contexte hétérogène, qui peut être orientée dans la multiculturalité, privilégiant l'homogénéité territoriale au détriment de l'homogénéité culturelle.

A l'opposé de cette Afrique des territoires représentée par l'Union Africaine et qui est l'équivalent du Conseil de l'Europe, une autre Afrique est possible, celle de l'Afrique des peuples, que veut incarner l'UPACEB (Union des Peuples Africains de Civilisations Ebènes).
En effet, tout comme le Conseil de l'Europe et l'Union Européenne qui existent concomitamment, l'Union Africaine (L'Afrique des territoires) et l'UPACEB (Union des Peuples Africains de Civilisations Ebènes) peuvent exister ensemble, l'un n'empêchant pas l'autre.
Et, contrairement à l'Afrique des territoires qui se construit dans l'homogénéité territoriale au détriment de l'homogénéité culturelle, l'Afrique des peuples incarnée par l'UPACEB privilégiera l'homogénéité culturelle de l'Afrique au détriment de l'homogénéité territoriale. Et voilà pourquoi l'UPACEB est aussi bien l'affaire des Africains du continent, celle de la diaspora africaine d'Amérique Latine et d'Amérique du Nord, d'Asie, des Caraïbes, d'Europe, d'Océanie et du Pacifique.

L'Afrique des peuples, c'est cette Afrique qui pourra se décliner en « l'Afrique populationnelle », puis en « l'Afrique sectorielle » et enfin en « l'Afrique individuelle ».
En d'autres termes, l'Afrique des peuples que j'appelle de tous mes vœux, c'est celle qui ne se contentera pas seulement de gérer les agendas stratégiques mais aura pour charge de s'impliquer dans la vie publique des États qui la composent pour leur impulser les initiatives en matière d'éducation, de santé, d'emploi, d'immigration,... etc. pour rejoindre tout citoyen africain où qu'il se trouve, et tenter de répondre à ses aspirations les plus profondes. Ce défi, l'UPACEB ne le relèvera bien sûr, que parce que les États auront accepté de lui transférer certaines compétences.
L'Union Européenne le fait. L'UPACEB le peut.



Yéble Martine-Blanche OGA épouse POUPIN

lundi 25 mai 2015

Quelques précisions

1) Septembre 2015 : date de première rencontre pour réfléchir aux statuts de l'Organisation et de sa mise en perspective.
2) Février 2016 : sommet d'Abidjan pour l'officialisation de l'Organisation.
3) Les propositions de dates : Une personne me suggère le premier week-end de septembre 2015. Je dis oui et non pour les raisons suivantes :
* Non, parce qu'en Europe, le premier week-end de septembre, c'est juste le retour des vacances, avec la rentrée des classes des enfants. En retenant cette date, on risque d'avoir beaucoup d'absents au séminaire de septembre 2015.
* Oui, parce que c'est la fin du mois. On peut se payer plus facilement nos frais de voyage.
Personnellement, la date à laquelle j'ai pensé est le dernier week-end de septembre 2015. En effet, les enfants seront déjà dans les écoles, collèges et lycées. Nous parents aurons rompu avec l'esprit de vacances et trempés dans nos activités habituelles...etc.
Mais en tout cas, c'est tout le monde qui doit décider de la date idoine.
Je conseille donc que vos contributions soient adressées à l'ensemble des internautes comme le fait bien Monsieur Fweley Diangitukwa.
Le projet étant à ses débuts, les membres actifs encore non identifiés, il est judicieux que nos échanges préliminaires soient collectifs pour permettre à toutes et à tous de s'imprégner de l'orientation commune.
4) Une personne écrivant depuis le Canada pose la question de l'hébergement et de la restauration sur Paris : j'indique ce lien :

http://www.degasquet.com/sites/default/files/hebergement-paris.pdf

5) Une autre personne pose le problème de la salle de réunion : il n'y a pas de soucis à se faire. D'ici Juillet 2015, je pourrai avoir une idée exacte du nombre des participants. Et en fonction du nombre des inscrits au séminaire, je prendrai contact avec des institutions pour réserver une salle.

Voilà mes amis. Je répète que l'Afrique est notre affaire. Il n'est plus question que l'Africaine et l'Africain ne soient propriétaires de rien sur cette terre, et qu'ils soient contraints de raser les murs partout dans le monde y compris chez eux en Afrique !
Levons-nous comme un seul homme pour revendiquer notre identité et notre culture communes et posons-nous désormais en sujets ; et non plus en objets que des bateaux de fortune déversent en Méditerranée pour livrer impunément à la mort.
Je sais comme beaucoup d'entre vous que personne, à commencer par les Africains eux-mêmes, ne s'émeut du sort réservé au peuple noir dont il est de notoriété pour certains que le synonyme est la misère.
Fiers Africains, l'heure de la mobilisation pour la défense de nos valeurs a sonné !
Femme Noire, Femme Africaine, Ô Daman !
Ton heure est venue !
Viens montrer au monde que tu es un être humain à part entière et non l'objet sexuel qui doit alimenter les réseaux de proxénétisme sur toute la terre !
Africaine, Africain, où que tu sois, cet appel ne doit pas te laisser insensible car tu as à répondre devant l'histoire, des misères de ton peuple !
Diaspora Africaine, le temps de ton action est venu. Désormais, tu n'as plus à attendre une nomination de ton gouvernement avant de déployer tes talents pour l'Afrique. Un espace t'est désormais offert pour mettre au service de ton continent, tout ce que tu as appris, et tout ce que tu sais faire, et cet espace, c'est l'UPACEB (Union des Peuples Africains de Civilisations Ebènes) . Toutes et tous, nous avons un rôle à jouer et personne ne sera mise à l'écart.
Mobilisons-nous et surtout que le mobile financier ne constitue pas un obstacle surtout qu'il n'en a jamais constitué un pour nous, car dans tous les cas où il fallait montrer notre amour pour l'Afrique, on a toujours été présent, nous la Diaspora, et en l'espèce, les organismes de transfert d'argent Western Union, Ria, Monneygram et les autres sont la preuve que contrairement au mensonge véhiculé, l'Africain n'est pas pauvre ! Surtout pas lorsqu'il s'agit de la survie de sa famille, de son village, de sa tribu, de son pays et tout simplement de son continent : l'Afrique !
Sœurs et frères Africains, ce grand rendez-vous, ne le ratons pas ! Nous le réussirons car nous en avons tous les moyens.
Qu'il s'agisse de moyens humains, de moyens financiers, de moyens matériels, bref, nous avons tous les moyens !
Si nous sommes décidés et déterminés, nous convaincrons nos pays respectifs et nos chefs d’États à financer notre Organisation et ils ne pourront pas s'en détourner car il s'agit d'une organisation d'intérêt général et nos chefs d’États seront les premiers à la soutenir dès qu'ils seront suffisamment informés ! Bien entendu, qui ne demande rien, n'obtient rien. Nous avons des chefs d'Etats très généreux mais nous n'osons rien leur demander et du coup, nous pensons qu'ils ne veulent rien nous donner. Écoutez mon appel et nous saurons tous que l'Afrique a des dignes enfants qui ne veulent et ne recherchent que sa grandeur.
Alors mes sœurs et frères, mes amis, levons-nous !
En effet, le devoir nous appelle !

Bien à vous toutes et tous !


Yéble Martine-Blanche OGA épouse POUPIN

APPEL A LA MOBILISATION POUR LE LANCEMENT DE L'UPACEB

Soeurs et frères,
Amies et amis,
Africains des villages, campagnes et villes,
Africains d'Afrique et de la diaspora,

Bonjour

Depuis quelques temps, j'ai attiré votre attention sur le fait que l'Union Africaine, dans sa forme, son organisation et son fonctionnement actuels obéissent plus à un dessein géographique que culturel du continent africain.
La preuve en est que tous ses sommets tournent autour de l'économie et de la sécurité au niveau continental, ce qui, il faut le reconnaître, n'est pas négligeable et est à louer, mais qui pourtant n'est pas suffisant.
En effet, dans son fonctionnement actuel, l'Union Africaine ne travaille pas à promouvoir notre identité d'Africains noirs, notre histoire,- celle du peuple noir répandu sur la planète ; notre culture, notre sociologie et notre anthropologie,- celles des peuples noirs.
Les choses sont ainsi pour des raisons que j'ignore, mais que je voudrais appréhender de deux manières :

1) Tout d'abord, l'Union Africaine ayant pour but d'unifier géographiquement l'Afrique, cette obsession d'unité géographique l'empêche d'envisager un quelconque morcellement, fût-il idéologique voire philosophique de notre continent.

2) En outre, si l'Union Africaine ne se préoccupe pas de construire culturellement l'Afrique, c'est bien parce qu'une telle tâche lui paraît difficile en ceci que le continent africain qu'elle veut unifier géographiquement est construit autour d'une bipolarité culturelle, faite, d'une part, de culture négro-africaine dans sa partie sub-saharienne et de culture arabe dans sa partie septentrionale.
Encore faut-il le dire, ce dernier alibi ne se justifie pas dans l'absolu vu que le Maghreb, tout en étant membre de l'UA pour des raisons géographiques est membre à part entière de la Ligue Arabe pour des raisons culturelles.

Alors question : qu'est-ce qui empêche l'Afrique noire de se doter à son tour, d'une organisation qui promeuve son identité et son unité culturelles ; organisation qui tienne compte de son anthropologie locale ?

Soeurs et frères, amies et amis, durant toute l'histoire humaine, les peuples qui ont dominé l'Afrique noire ont de tout temps œuvré pour l'effacement de la culture africaine. Si cela est tolérable parce que venant d'ailleurs, la participation des Africains eux-mêmes au piétinement de leur identité culturelle est inacceptable, elle est blâmable.
Cela veut dire qu'on ne pourra plus longtemps se contenter du silence coupable des filles et fils d'Afrique sur ce qu'il convient d'appeler "l'assassinat collectif" de l'identité africaine.
L'Afrique n'est pas que géographique, elle est aussi culturelle.
Et voilà pourquoi j'ai pensé à la mise sur place de l'UPACEB à savoir :
Union des Peuples Africains de Civilisations Ebènes.
Bien entendu, je compte sur tous les Africaines répandus sur la face de la terre à me donner la main pour qu'ensemble, nous agissions pour doter notre continent d'une organisation semblable à l'Union Européenne.
Je vous donne le programme immédiat de ce projet :

- Contacter Mme Yéble Martine-Blanche OGA épouse POUPIN pour soutenir ce projet et accompagner ce projet.
- Envisager un séminaire d'un week-end (Vendredi, Samedi) sur Paris au mois de Septembre 2015, une date à préciser. Le but de ce séminaire est de définir les statuts et les objectifs de l'Organisation Continentale à naître.
- Mettre sur pied un comité des membres fondateurs de l'UPACEB
- Confirmer le choix d'Abidjan (capitale économique de la république de Côte d'ivoire)pour abriter l'organisation d'un sommet continental d'une semaine consacré à l'UPACEB.

Au cours de ce sommet, aura lieu la création officielle de l'UPACEB avec ouverture de son siège permanent à Abidjan, capitale de la naissance de l'UPACEB, mais aussi, ce sommet d'Abidjan définira les sièges de l'UPACEB et de ses représentants dans tous les pays d'Afrique noire.
NB : chaque pays d'Afrique noire doit donc envoyer une délégation nationale à ce sommet qui va officialiser l'UPACEB en Février 2015 à Abidjan.
Le choix d'Abidjan pour ce sommet continental qui verra naître l'UPACEB obéit à deux raisons :
1) mobilisation d'intellectuels ivoiriens favorables à la création de l'UPACEB,
2) existence de nombreux hôtels et structures pour l'accueil du sommet.

Filles et fils d'Afrique, où que vous soyez sur la terre, mobilisez-vous pour ce sommet. Février 2016, c'est dans un an. Commencez à économiser pour votre billet d'avion et à réserver vos chambres d'hôtels à Abidjan sans oublier les formalités administratives (visas, vaccins...etc.).
D'ici Octobre 2015, vous serez fixé sur la date qui sera choisie pour le sommet d'Abidjan.
Soyez nombreux à participer à ce sommet de Février 2016 qui va fixer un nouveau départ pour l'Afrique noire. En effet, depuis longtemps, sans même savoir qui nous sommes, quelques-uns se sont arrogés le pouvoir de parler à notre place en s'attribuant abusivement des titres assez contestables de "spécialistes de l'Afrique". Ainsi, ils ont pris l'habitude de caricaturer gravement notre identité et notre culture. Le moment est venu pour nous de parler pour nous-mêmes et par nous-mêmes, en révélant au monde qui nous sommes, d'où nous venons, et où nous voulons aller.
L'idée de l'UPACEB vient d'une Africaine vivant en dehors de l'Afrique mais c'est en terre africaine que l'UPACEB naîtra et sera officialisée. Et c'est en terre africaine que l'UPACEB sera portée sur les fonds baptismaux.
De même que c'est en terre africaine qu'elle aura son siège permanent et ses sièges nationaux. En dehors de l'Afrique noire, l'UPACEB n'aura que des chancelleries.
Vous voilà prévenus.
Pour toute information, voici l'adresse mail officielle de l'UPACEB :
upaceb.afrique@yahoo.fr

Filles et fils d'Afrique noire, faites passer le message autour de vous. Pour le séminaire parisien de septembre 2015 dont la date vous sera communiquée bientôt, nous aurons besoin d'interprètes Anglophones, Hispanophones et Lusophones pour que personne ne soit oubliée. Il en est de même pour le grand sommet qui se tiendra en Février 2016 à Abidjan, sauf si compte tenu de circonstances locales, nous sommes obligés de changer de lieu.

Filles et fils d'Afrique, saisissez-vous de vos bloc-notes et commencez à rédiger vos propositions. Le nom UPACEB est provisoire. Si vous avez d'autres appellations plus judicieuses, faites-les parvenir à Mme Martine POUPIN. Pareillement, si vous avez des propositions à faire pour la réussite de l'organisation, n'hésitez pas à les faire.
Après septembre 2015, et dans la préparation du grand sommet continental qui verra la naissance officielle de l'UPACEB, il sera question de sillonner les pays africains (Afrique noire)pour informer les chefs d’État de la tenue de ce sommet et de l'existence imminente de l'UPACEB.
Pour cela, nous aurons besoin de personnes pouvant apporter le message de négociations des rendez-vous avec les chefs d’États africains aux chancelleries africaines, afin que les Ambassadeurs se chargent de nous obtenir les rendez-vous auprès des chefs d’État.
Bref, il y a beaucoup à faire et tout le monde est le bienvenu. J'attends vos remarques et suggestions.
Bien entendu, même animée de bonnes intentions pour l'Afrique, seule, et sans vous, je ne pourrai rien !
C'est dire que sans réponse massive de votre part, je laisserai tout tomber car seule, je ne peux pas faire l'Afrique noire.
Bien sûr, j'ai eu l'idée. Mais, la réalisation de cette organisation est l'affaire de tous les filles et fils d'Afrique noire.
Et donc, aucune raison, même la plus valable ne saurait dispenser chacune, chacun de vous tous, de prendre part à cette organisation continentale.
Je répète que sans réponse massive de votre part, je jette l'éponge car je ne suis pas en mal de pub et je ne vise pas ma propre promotion.
Et donc, de deux choses l'une : soit vous me rejoignez massivement et nous unissons nos efforts pour porter l'Afrique au plus haut par la création de l'UPACEB, soit vous n'êtes pas nombreux à répondre à mon appel et dans ce cas, je laisse tout tomber.
La balle est donc dans le camp de chacune, chacun de nous.
Si nous considérons que l'Afrique, c'est notre affaire, c'est le moment de nous mobiliser pour faire naître l'UPACEB.

Cordialement

Yéble Martine-Blanche OGA épouse POUPIN

upaceb.afrique@yahoo.fr