mercredi 24 juin 2015

A DEFAUT D'UNE STRUCTURE DE TYPE DE L'UPACEB,



A DEFAUT D'UNE STRUCTURE DE TYPE DE L'UPACEB,
TOUT UN PAN DU PATRIMOINE CULTUREL DE L'HUMANITE
VOUEE A LA CLANDESTINITE SE MEURT

Lorsque l'on recherche des sources consacrées aux cultures négro-africaines sur Internet, le titre d'un ouvrage retient l'attention, et l'appellation de la collection qui le publie, percute.
Il s'agit de l'ouvrage que l'on peut lire en PDF, et dont l'auteur est Maurice DELAFOSSE présenté comme Administrateur colonial, africaniste et ethnologue français (1870-1926) .

Ce livre est intitulé «Les civilisations négro-africaines» et il est publié en 1925, dans la Collection « Les civilisations disparues ». « Les civilisations disparues », voilà qui dit tout, et pourrait se passer de commentaires.
En effet, comment pourrait-il en être autrement ; lorsque depuis le temps où cette affirmation a été faite (première moitié du 20ème siècle), jusqu'aujourd'hui, à la première moitié du 21ème siècle, soit presque'un siècle plus tard, aucun acte concret n'a été posé ni au plan continental, ni au plan international pour rectifier le tir ?
Et c'est en cela que l'appellation la « Collection  Les civilisations disparues » porte bien son nom. Il suffit de voir l'organisation politique continentale de l'Afrique, l'Union Africaine, pour s'en convaincre. Une Organisation basée strictement sur un critère géographique comme l'est le Conseil de l'Europe, et tout s'arrête là. Vu qu'il n'existe plus aucune autre Organisation à caractère culturel, à même de rapprocher et d'unifier les civilisations africaines.
De ce fait, peut-on s'étonner que lorsque la République Haïtienne postule pour adhérer à l'Union Africaine, l'étonnement soit si grand ?
En effet, située à mille lieues du continent noir, comment comprendre que la République Haïtienne émette le souhait de devenir membre de l'Union Africaine ; une Organisation continentale fondée sur un critère d'homogénéité géographique ? En d'autres termes, considérant ce critère d'homogénéité géographique qui fonde l'existence de l'Union Africaine, la perspective Haïtienne d'adhérer à l'UA est-elle juridiquement plausible ? Bien malin qui pourra répondre.

Et pourtant, que les choses seraient simples, si le continent Africain avait une Organisation continentale structurée autour de sa culture et ses civilisations !
Dans ce cas de figure, la République Haïtienne n'aurait aucune demande à formuler pour se rattacher à l'Afrique, elle le serait de plein droit !
Mais, en l'espèce, le critère géographique exigé pour adhérer à l'Union Africaine devient un sérieux obstacle, lequel est probablement, voire potentiellement insurmontable, si l'on devait demeurer dans des considérations juridiques. Et voilà qui permet d'affirmer qu'encore, au 21ème siècle, l'Afrique ne comprend rien à ce qu'elle est fondamentalement, et à ce qu'elle devrait être formellement.

En effet, fondamentalement, l'Afrique est comme dans un état sédatif, comme une personne dont les fonctions cérébrales sont au ralenti, parce que sédatée, profondément endormie par un anesthésiant.

Ici, il est question de l'endormissement de la conscience africaine que seules la culture et les civilisations endogènes peuvent maintenir en éveil. Et c'est à défaut d'elles, (cultures et civilisations africaines) que le continent noir se retrouve « en état d'inconscient ».

Ainsi, maintenu à l'état sédatif par un manque de volonté de promouvoir ses civilisations, les marges de manœuvres de l'Afrique ne sont qu'indubitablement réduites, en matière de son propre épanouissement, de son propre accomplissement, de son développement par elle-même, et pour elle-même. Il en résulte que la science africaine en pâtit. Mais alors, gravement !
Du coup, mises en état de mort cérébrale, la culture et les civilisations africaines ne se développent pas, elles sont comme mortes, ou alors en voie de l'être, comme si elles étaient inutiles à la communauté universelle. Et voilà pourquoi, avec l'Afrique qui se meurt culturellement, tout un pan du patrimoine mondiale se nécrose.

Devant cette mort déjà annoncée par la « Collection Les civilisations disparues » au début du 20ème siècle d'une part, et le constat d'une menace de disparition imminente en ce début du 21ème siècle caractérisée par une évidente nécrose d'autre part, il n'y a pas de fatalité ; car la solution est simple, en ceci qu'il y a un revers de la médaille, à savoir : que l'Afrique ose lever cette sédation qui la maintient inerte, et le monde verra, avec elle, la beauté de ses civilisations !

Aujourd'hui, en ce début du 21ème siècle, l'Afrique est en retard sur les autres continents pour la simple raison qu'elle-même s'est volontairement amputée d'une grande partie de ses richesses que constituent sa culture et ses civilisations. Ainsi placée dans cette situation d'automutilation, l'Afrique ne peut pas être jugée sur le même pied d'égalité que les autres continents qui ont préservé leur culture intacte et la promeuvent. C'est une question de stratégie et de bon sens.

Une petite analogie pour étayer ce qui précède : on ne peut mettre en concurrence, sur une piste de course, que deux personnes valides, possédant tous les deux, leurs membres au complet. La crédibilité de l'appréciation des résultats finaux en dépend.
Mais, mettre en concurrence, une personne qui se déplace par son siège, et une autre personne qui a pour moyens naturels de locomotion, ses pieds, de surcroît, juger les performances athlétiques de ce dernier par rapport à son adversaire qui se déplace par son siège, voilà qui est constitutif d'un déséquilibre.

Et çà, c'est un des problèmes de l'Afrique. Ce continent est toujours jugé par rapport aux autres continents qui possèdent tous leurs acquis culturels par lesquels ils se développent ; là, où, l'Afrique s'est amputée de tout son patrimoine culturel, privant de facto, le patrimoine universel de tout un pan de ses richesses culturelles : les cultures et les civilisations africaines.

Formellement, ce que doit être l'Afrique du 21ème siècle, c'est un continent qui se dote d'une Organisation Continentale, Internationale, qui repose sur sa culture et ses civilisations.
Partant de là, l'avènement d'une Organisation comme l'UPACEB rétablira assurément tous ces déséquilibres que nous déplorons tous.


Yéble Martine-Blanche OGA épouse POUPIN

lundi 22 juin 2015

VADE MECUM DES ETAPES DE L'INITIATION DE L'UPACEB

VADE MECUM DES ETAPES DE L'INITIATION DE L'UPACEB
(UNION DES PEUPLES AFRICAINS DE CIVILISATIONS EBENES)


L'agenda préliminaire de l'UPACEB se décline en trois parties.


PREMIERE PARTIE  : CADRE INSTITUTIONNEL

Cette première partie consiste à définir les motifs sociologiques, historiques, culturels et politiques justifiant de la création d'une Organisation Continentale et Internationale telle que l'UPACEB.
A cet effet, cette première partie est caractérisée :
  • par l'envoi de mails de sensibilisation,
  • et de l'ouverture d'un Blog pour la publication d'articles d'informations sur le projet de l'UPACEB, en tant qu'Organisation Continentale et Internationale d'intérêt général, voire d'utilité publique.



DEUXIEME PARTIE : ETUDE DE FAISABILITE

Cette deuxième partie consiste à vérifier que le projet de l'UPACEB est techniquement, politiquement, juridiquement et économiquement viable. Elle repose entièrement sur l'organisation d'un séminaire de réflexion et de travail intellectuel intense sur trois jours. Ce séminaire qui sera animé de conférences pluridisciplinaires d'éminents universitaires et de travaux en ateliers se déroulera du vendredi 25 septembre 2015 au dimanche 27 septembre 2015 inclus. A cette occasion, et pour l'ouverture du séminaire le vendredi 25 septembre 2015 à 9 heures, nous comptons sur la présence de tous les Ambassadeurs des pays Africains au Sud du Sahara présents à Paris ainsi que celle du Ministre des Affaires Étrangères de la République Française.
L'adresse du lieu du séminaire est à fixer prochainement.



TROISIEME PARTIE : CADRE JURIDIQUE

Il s'agit de doter l'UPACEB d'un régime juridique, c'est-à-dire, d'organes et institutions pour garantir son organisation et son fonctionnement suivant le modèle de l'Union Européenne.
Cette troisième concerne le sommet d'Abidjan en Février 2016.
A cette occasion, nous comptons sur la présence de tous les Chefs d’États des pays d'Afrique subsahariens.





Yéble Martine-Blanche OGA épouse POUPIN

samedi 20 juin 2015

FACE AU DRAME AFRICAIN, UNE THERAPIE COLLECTIVE S’IMPOSE



FACE AU DRAME AFRICAIN, UNE THERAPIE COLLECTIVE S’IMPOSE

L’Afrique, voici un continent très malade de son passé et qui néglige de prendre son mal au sérieux et de se soigner. Et comme tout malade qui s’ignore lui-même est victime de l’exploitation de guérisseurs véreux et malintentionnés échangeant sans scrupule des placebos contre grosse fortune. C’est ainsi que plusieurs « spécialistes » en matières de développement proposent des modèles de développement au prix fort à l’Afrique, sans pour autant arriver à sortir le continent noir du gouffre. Mieux, ils l’enfoncent. Même les bons médecins bien intentionnés à l’égard de l’Afrique ne connaissent que l’échec. Pour finir, tous ceux qui prétendent venir à son chevet pour la sortir d’affaire paraissent être le problème et non la solution. La raison en est simple : c’est que ces guérisseurs ne se contentent que de soigner les symptômes du drame africain, ou au mieux, que le drame lui-même. Jamais, ils ne s’attaquent aux causes du mal de l’Afrique. Est-il besoin de le rappeler : une bonne médecine est celle qui peut proposer des actions efficaces à savoir :
- la capacité à identifier les causes des maladies et des nuisances,
- la possibilité de traiter les maladies,
- la possibilité de prévenir les maladies.

1) Quelle est l’origine du drame africain ?
Le drame africain trouve essentiellement sa source dans les fléaux de la traite négrière et de l’esclavage. Sans une reconnaissance sincère, collective et publique de cet odieux commerce d’êtres humains auquel l’Afrique ancienne s’est soumise, auquel elle a collaboré via la participation de ses élites à partir du XVème siècle de notre ère, sans une confession publique de ces deux fléaux que sont le commerce triangulaire et l’esclavage, et sans une repentance collective, publique et continentale de ces deux fléaux, l'Afrique noire ne sortira jamais de ses calamités politiques, économiques, sociales, spirituelles, religieuses etc. Et les seules conditions d’un développement durable du continent noir sont la reconnaissance pleine et entière du péché de la traite négrière et de l’esclavage, de la confession, de la repentance et de la conversion définitive de la traite d’hommes et de femmes, et de l’esclavage hier et aujourd’hui. A défaut de telles conditions, tous les efforts pour le progrès de l'Afrique resteront vains.



2) En quoi la traite négrière et l’esclavage sont-ils condamnables ?
En vendant nos frères et sœurs, nos ancêtres, et par ricochet nous, avons trahi en premier les divinités locales africaines et en second, le Dieu de Jésus de Nazareth que nous avons connu par la suite. En effet, en théologie africaine, les enfants sont donnés aux parents par les génies des eaux, des brousses, des cimes, des abîmes, etc., donc par les divinités locales. Et un dogme important dans la théologie africaine est celui de la réincarnation qui veut que les enfants qui naissent sont toujours les parents disparus qui rejoignent les seins maternels pour renaître en chair à nouveau. Vendre un être humain en Afrique est donc une abomination impardonnable.
De même, en théologie chrétienne, l'enfant est un don de Dieu aux parents. Et toutes les religions en ce bas monde reconnaissent le caractère sacré et divin de l'être humain qui, d’office, est exclu de toute activité mercantile comme objet. C'est ainsi que la commercialisation d'un être humain est une abomination, punie sévèrement, non seulement désormais par la loi des humains, mais d’abord en soi par la loi de la nature — appelée aussi la Providence. Israël fut le premier à payer le prix fort de cette commercialisation d’être humain. Lorsque ses fils ont vendu Joseph à l’Égypte. Le châtiment divin ne s’est pas fait attendre. Dieu fit venir la famine et le désastre sur son pays au point que le recours à Joseph en Égypte fut la seule possibilité de salut offerte à Israël !
Un parallélisme entre cette histoire biblique et la situation calamiteuse de l'Afrique actuelle permet d’établir un lien indiscutable : de même que les fils de Jacob ont eu recours à l’Égypte pour soulager leur peine pécuniaire, ainsi les fils et filles d’Afrique (au travers d’une immigration tous azimuts, aux conséquences parfois dramatiques) se tournent vers l’Europe (où se trouvent les pays esclavagistes, acheteurs de nos ancêtres africains) pour résoudre leurs problèmes économiques. Combien de noyés en Méditerranée ou de morts dans les soutes d’avion en provenance d’Afrique pour l’Europe faut-il à l’Afrique ; pour qu’enfin, l’on prenne conscience de la malédiction qui frappe le continent noir ?
Nos ancêtres Africains, par le commerce triangulaire, ont mangé des raisins verts. En retour, leurs descendants que nous sommes avons les dents agacées. C’est çà qui est la vérité. Il faudrait le reconnaître publiquement et le confesser. L'Afrique souffre de plusieurs calamités et d'un retard économique et scientifique parmi les nations parce qu'elle a vendu ses fils et filles, dons des dieux, dons de Dieu. Nous payons le prix de ce péché à travers les âges. Une reconnaissance publique, locale, nationale, continentale et mondiale de ce péché constitue le préalable de toutes les actions de développement qui seront entreprises sur ce continent.

3) Que faut-il faire ?
D'abord, nous devons passer par la reconnaissance pleine et entière de la traite négrière et de l'esclavage comme un péché et une offense au Dieu souverain de Jésus Christ, de même qu'à nos divinités locales africaines.
Un jour de repentance nationale et internationale à la manière de la journée de la Shoah doit être décrété sur toute l'étendue du territoire africain. Ce jour devra être décrété chômé et payé. Tout Africain, toute Africaine, où qu'ils se trouvent devraient regagner leur pays natal pour participer à cette cérémonie de repentance générale. À défaut de se déplacer, l’on devrait observer le rite depuis son lieu de résidence. Les peuples africains de chaque pays devraient se couvrir de haillons et de cendres à la manière de Ninive pour implorer le pardon du Dieu de Jésus Christ. Ce jour devrait être, pour tous les chrétiens d'Afrique, un jour de jeûne collectif et de prière. Dans les hameaux et villages, des cérémonies de libations devraient être faites pour conjurer le mauvais sort auprès des dieux locaux que ce commerce triangulaire a irrité et offensé, afin de purifier le continent noir tout entier des conséquences de ces pratiques inhumaines et honteuses que furent la traite et l'esclavage. Chaque croyant à son niveau et selon le dieu qu'il confesse devrait prier pour le pardon des péchés de l'Afrique à travers la traite et l'esclavage. Le dimanche qui suit, un grand culte serait célébré en plein air dans les grands stades des différentes villes africaines. Dans chaque temple et chapelle des villages et hameaux, on prierait pour obtenir l'assurance du pardon de Dieu. Ces deux journées de repentance et prière devraient être sues jusqu'au bout de la terre. Des médias d'États et l'Internet devraient propager dans les quatre coins du monde que l'Afrique a décidé de s'humilier publiquement pour extirper de son sol la malédiction qu'elle traîne derrière elle depuis des temps immémoriaux à cause du péché de la traite et l'esclavage.
Et tant que durera le monde, un dimanche par an, devrait être mis de côté pour prier en vue du pardon de la traite et de l'esclavage. Comme les Juifs le font pour la Shoah. Une date devrait être retenue de façon immuable en ce qui concerne la traite négrière et l'esclavage. Pour se souvenir. Pour prier, chacun selon sa religion et selon sa croyance.

4) Une réparation de ses deux fléaux s’impose pour guérir l’Afrique
Après la reconnaissance publique du péché de la traite l'esclavage et la repentance nationale, continentale et internationale, l'Afrique devrait ensuite demander réparation ne serait-ce qu’à un franc symbolique aux États esclavagistes reconnus comme tels. Cette dernière étape relève de la psychothérapie. Car, c'est d'une thérapie collective que l'Afrique noire a besoin pour combattre efficacement son sous-développement. Ici, il est question de la restauration narcissique et même du renforcement narcissique de l'Africain qui, inconsciemment, se prend pour un objet, corvéable à merci, devant l'homme blanc, depuis que ce dernier l'a acheté sur les comptoirs négriers. Par la réparation au franc symbolique, l'Africain se sentira revalorisé et sera restauré narcissiquement. En effet, en se faisant dédommager de la traite et de l’esclavage, l’Africain passera désormais de l'état d'objet, à l'état de sujet.

Tant que l'Africain n'est pas narcissiquement revalorisé, ni narcissiquement renforcé, c'est-à-dire, tant qu'il ne sera pas dédommagé symboliquement ou réellement de la traite et de l'esclavage, il nourrira toujours un complexe d’infériorité devant l'homme blanc. Voilà pourquoi ce dédommagement, si symbolique soit-il, représente à lui seul un véritable enjeu. En ceci qu’il sortirait l'Africain de ses complexes face à l’Européen.
Cette réparation symbolique ne serait pas sans répercutions à double sens. En effet, par elle, l'Africain vaincrait le complexe d'infériorité face à l'homme blanc. Mais inversement, l'homme blanc lui aussi vaincrait le complexe de supériorité face à l'homme noir. En clair, tout le monde serait libéré des chaînes de l'esclavage (descendants des esclavagistes et descendants des esclaves y compris).
C'est à ce niveau que le combat pour la libération économique de l'Afrique devra être engagé.

Je reste persuadée que le progrès et le développement de l'Afrique passent par la reconnaissance et la repentance du péché de la traite et de l’esclavage. À mon sens, en dehors de cela, rien ne sera possible. Et toute action de développement que nous entreprendrons, connaîtra un échec. Il ne peut en être autrement. Chaque année, nos frères juifs commémorent l'événement de la Shoah par une journée de prière. Le peuple juif s'est fortifié suite à cela. L'Afrique doit en faire autant. Il faut impérativement que l'Afrique se dédouane devant les nations du poids de la traite et de l'esclavage par une repentance sincère et officielle. Au plan spirituel, l’Afrique doit s’humilier devant les dieux locaux, et devant le Dieu de Jésus-Christ que nos ancêtres ont offensé à travers le commerce triangulaire et l’esclavage. C'est par là que passe sa libération devant les autres nations qui l'ont asservie. Et c'est par là que passent son développement et son progrès.
Nous devons regarder notre histoire en face.
L'UPACEB sera l'instrument qui aidera à ce travail de deuil, de guérison, de réconciliation et de construction.


Mme POUPIN-OGA Yéble Martine-Blanche
poupinmartine@yahoo.fr




jeudi 18 juin 2015

L'AFROCENTRISME AU COEUR DU PANAFRICANISME

L'AFROCENTRISME AU COEUR DU PANAFRICANISME

On l'a vu, avec la définition étymologique du mot «Panafricanisme» qui instigue que « tout soit Afrique, et que tout soit africain », l'Afrique et l'Africain sont sans nul doute au centre de ce concept qu'est le Panafricanisme.
De même, nous l'avons vu, cet Afrocentrisme qui s'inscrit dans l'absolutisme prend tout son sens transcendant dans la mesure où, il est orienté dans une radicalité qui atteste de la sacralité du concept : et cette sacralité du « Panafricanisme » est le sceau qui vient donner à ce concept, l'onction de « Mythe Fondateur » des Peuples Africains de Civilisations Ébènes.

Ce qu'il importe de relever à présent, c'est que, par cet Afrocentrisme qui est le fondement du « Panafricanisme », et par cette sacralité qui entoure ce Mythe Fondateur des Peuples Africains de Civilisations Ébènes, il est entendu que toute transgression aux principes véhiculés par ce concept c'est-à-dire, toute atteinte aux intérêts de l'Afrique et des Africains, par des membres des Peuples Africains de Civilisations Ébènes relève de la malédiction.
Cela veut dire que le Panafricanisme, c'est strictement une affaire des Peuples Africains de Civilisations Ébènes car un Mythe Fondateur ne concerne que les membres du corps social dont il fixe l'organisation et le fonctionnement social. Et donc, l'observation des fondamentaux du Panafricanisme vise les Peuples Africains de Civilisations Ébènes en premier.
Ainsi donc, au sens du « Panafricanisme », il est interdit à tous les membres des Peuples Africains de Civilisations Ébènes de porter atteinte à l'intégrité territoriale de l'Afrique, et par delà, de leur espace, ni même à l'intégrité des personnes et des biens de leur espace (en Afrique ou ailleurs), sous peine de malédiction.
De ce postulat, il résulte que toute personne étrangère à l'Afrique en particulier et à l'espace Afro-Ebène en général qui ne partage pas notre idéal commun d'Africains, c'est-à-dire notre Mythe Fondateur peut être tenté de porter atteinte aux intérêts de l'Afrique ou de l'espace Afro-Ebène. Quant à nous, peuples Africains, membres de l'espace Afro-Ebène, une telle forfaiture nous est fortement prohibée.
Par ailleurs, en cas d'une telle tentative de transgression de nos principes issus du Panafricanisme, notre devoir, en tant que citoyens de l'Espace Afro-Ebène est d'empêcher par tous les moyens qu'elle se réalise. Autrement dit, à défaut de pouvoir empêcher la transgression des principes du Panafricanisme, nous ne devons pas y participer.
Principiellement, c'est tout l'enseignement que tout Africain aurait dû recevoir de sa naissance jusqu'à sa mort. Et c'est à défaut d'un tel enseignement d'une part, et d'un espace pour diffuser légalement cet enseignement d'autre part, que l'on déplore des faits tels :

  • le fait que l'on entende dire que plusieurs sont des filles et fils d'Afrique qui agissent contre les intérêts de leur continent qu'ils contribuent à tirer vers le bas,
  • et que l'on apprenne par voie de presse que des filles et fils d'Afrique s'entre-tuent et souillent la terre africaine par le sang des enfants d'Afrique, qu'ils versent au travers de luttes fratricides,
  • ou alors que des plaintes se fassent entendre en Afrique, à tort ou à raison, que des filles et fils d'Afrique sont complices des pillages des ressources de leur continent....etc.
En effet, si le sens, mais alors tout le sens, rien que le sens du Concept de Panafricanisme était convenablement enseigné à tous les Africains répandus sur la terre des hommes, et si tout enfant d'Afrique, où, qu'il se trouve sur la terre avait des moyens pour veiller à la pratique de cet enseignement, il est sûr et certain, qu'aucun Africain ne serait soupçonné d'être ni auteur, ni co-auteur, ni complice des souffrances que subit son continent depuis des siècles.
Avouons-le, toute l'Afrique a failli. Eh ! Oui !
L'Afrique entière a failli, non seulement de n'avoir pas su valoriser son Mythe Fondateur, le Panafricanisme, mais encore l'Afrique a failli de ne pas s'être doté d'un espace Afro-Ebène qui serait l'outil de propagation de son idéal commun, c'est-à-dire, son mythe fondateur qui scelle les principes de son contrat social : le Panafricanisme !
Le malheur de l'Afrique est qu'elle s'est convaincu de deux mensonges qu'elle prend pour de la réalité. A savoir que d'une part, l'Afrique serait pauvre, et d'autre part que sa richesse ne serait que minière ! Que diantre !
En effet, le premier capital au monde est avant tout humain. En ce sens, l'Afrique n'est pas pauvre !
Du coup, la richesse de l'Afrique n'est pas que minière, au contraire, elle est avant tout humaine.
Par exemple, admettons simplement que soit créé un Espace Afro-Ebène comme le souhaite ardemment l'UPACEB, c'est-à-dire, un Espace Afro-Ebène qui tienne compte, non pas du critère de l'homogénéité géographique comme par exemple l'Union Africaine et le Conseil de l'Europe, mais plutôt que cet Espace Afro-Ebène soit fondé du critère de l’homogénéité culturelle comme par exemple la Ligue Arabe et l'Union Européenne !
Supposons aussi que cet Espace Afro-Ebène à vocation culturelle qui partira l'Afrique Sub-Saharienne aux Caraïbes, jusqu'en Amérique Latine et en Amérique du Nord et en Europe pour finir dans l'Océan Indien et le Pacifique soit effectivement créé par le sommet d'Abidjan de Février 2016, et que les Chefs d’États Africains acceptent effectivement de l'ouvrir et le rendre fonctionnel au plus tard en Juillet 2016 !

D'abord, avons-nous, une seule fois pensé aux recettes ; qu'auraient généré un tel Espace Afro-Ebène qui autoriserait et garantirait la libre circulation des personnes et des biens en Afrique, au Sud du Sahara, par un seul Passeport, le Passeport Ébène, même si le prix à l'unité de ce passeport était dérisoire ? En effet, lequel d'entre nous, dans l'Espace Afro-Ebène, ne rêverait pas d'être en possession du Passeport Ebène s'il existait ? Qu'il lève la main !
Personne ! Je dis bien personne ! Et ce Passeport serait épuisé en un temps record !

Et puis, avez-nous une seule fois pensé aux recettes ; qu'aurait généré un Espace Afro-Ebène qui garantirait la libre-échange en interne et en externe en Afrique Sub-Saharienne, surtout si un impôt forfaitaire, même insignifiant était instauré aussi bien pour les sans-emploi que pour les travailleurs  ?

Ensuite, avons-nous une seule fois pensé à ce que l'économie africaine ; en Afrique, au Sud du Sahara aurait gagné en matière de produits de consommations, d'une part par l'ouverture d'un Espace Afro-Ebène et d'autre part par le décloisonnement du continent dont les pays ne sont pas reliés par des réseaux ferroviaires de Train à Grande Vitesse ?

Enfin, qui a empêché les Peuples Africains de Civilisations Africaines de se doter d'un Espace Afro-Ebène pour leur permettre de vivre leur idéal commun, leur Mythe Fondateur qu'est le Panafricanisme ? Personne !
En effet, la mise en place d'un tel Espace Afro-Ebène ne relève que de la compétence exclusives des peuples Africains qui leur souche en Afrique Sub-saharienne.
Et voilà pour l'UPACEB est pressée de naître ! Non seulement la naissance de l'UPACEB est urgente et nécessaire, mais encore elle est obligatoire !

  • Urgente parce que le temps qui passe est du temps perdu alors que les Peuples Africains séparés depuis des siècles sont pressés de se retrouvés.
  • Nécessaire et obligatoire parce que cet espace permet à l'Afrique de se réconcilier d'avec elle-même en retrouvant ses filles et fils éparpillés partout dans le monde, mais aussi d'avec le reste du monde.
Sœurs et frères Africains, il est de notre devoir, parce que de notre intérêt, d'avoir un Espace Afro-Ebène. Il nous appartient d'unir nos voix pour exposer cette demande à nos Chefs d’États et de Gouvernements afin qu'il leur plaise de nous satisfaire.
Ensemble, nous pouvons gagner ce pari.



Yéble Martine-Blanche OGA-POUPIN

mardi 16 juin 2015

LA DOCTRINE DU PANAFRICANISME

LA DOCTRINE DU PANAFRICANISME
MYTHE FONDATEUR DES PEUPLES AFRICAINS DE CIVILISATIONS EBENES
EBAUCHE DE DEFINITION


L'Afrique noire n'a pas inventé la boussole qui indique les quatre points cardinaux. Et pourtant, elle veut inscrire son destin dans le bipolarisme Nord-Sud.
L'Afrique noire n'a pas inventé les deux dernières religions abarahamiques qui ont suivi la religion abarahamique originelle qu'est le judaïsme. Pourtant, elle se veut promotrice du Christianisme et l'Islamisme radical jusqu'au prix de son morcellement territorial et populationnel, et jusqu'au prix du sang de ses filles et fils.
Le continent africain s'est doté d'une structure politique pour exercer un pouvoir de contrôle sur son territoire, mais cette structure étant basée sur un critère géographique, cela entraîne juridiquement parlant, l'exclusion de millions d'autres fils et filles d'Africains répandus sur les six continents, dans la planète entière.
Il est évident que si de tels dysfonctionnements ont été rendus possibles, c'est juste parce que jusque-là, les instruments d'intégration africaine utilisés n'étaient pas en harmonie avec la civilisation africaine, et qu'elle n'était pas en adéquation fonctionnelle avec l'instrument d'intégration originel africain qui a permis au continent noir de vivre à travers le temps, et surtout de survivre aux grands fléaux qui l'ont frappé durant des siècles. Cet instrument naturel d'intégration africaine, c'est le PANAFRICANISME.
Qu'est-ce que le Panafricanisme ? C'est une doctrine que l'on peut appréhender par sa définition étymologique (1) et ses caractéristiques de globale (2), systémique (3) et synthétique (4)

1) Définition étymologique du mot « Panafricanisme »

Le mot Panafricanisme est un néologisme gréco-latin (A) à la fois polyforme (B) et polysémique (C).

A) Un néologisme gréco-latin
«PANAFRICANISME» dérive du Grec «PAN» qui signifie «TOUT» et du Latin «AFRICANISME» composé de «AFRICAN» signifiant ce qui est relatif à l'AFRIQUE, et «ISME» qui est la marque d'un potentiel d'idéologie.
De façon générique donc, le mot « Panafricanisme » peut être défini comme «la doctrine de tout ce concerne l'Afrique».

B) Un terme Polyforme
On peut dire que le mot «Panafricanisme» a plusieurs formes parce qu'il ne s'écrit pas de la même manière dans toutes les langues. Par exemple, en anglais, il est privé du «E» final et devient tout simplement «PANAFRICANISM» alors qu'en français, le mot se termine par «E» et donne «PANAFRICANISME ». La langue Espagnole l'écrit de deux façons : d'une part en un seul mot, d'autre part en deux mots en séparant d'un trait d'union, le «PAN» d'avec «AFRICANISME» et remplace le «E» final français par le «O». Ce qui donne «PANAFRICANISMO» ou «PAN-AFRICANISMO».
En portugais, on a «PAN-AFRICANISMO» comme en Espagnol. L'italien aussi l'appelle de la même façon que l'Espagnol «PANAFRICANISMO» avec la possibilité d'une déclinaison au pluriel qui donne : «PANAFRICANISMI». En langue allemande, «PANAFRICANISME» devient «PANAFRIKANISMUS ». En Grec, «PANAFRICANISME» devient :
«Παναφρικανισμός» c'est-à-dire «PANAFRICANISMOS».

Pour ne citer que ces exemples.
Une autre précision grammaticale : si dans les langues latines, le mot « Panafricanisme » est au masculin, dans les autres langues, mentionnées ici, il est neutre.

C) Une terme polysémique

PANAFRICANISME peut s'entendre en huit binômes et même plus :
  1. L'Afrique, toute l'Afrique.
  2. Toute l'Afrique, tout ce qui est Africain.
  3. Tout est Afrique, tout est Africain.
  4. Tout pour l'Afrique, tout par l'Afrique.
  5. Tout pour l'Afrique, tout à l'Afrique.
  6. Tout de l'Afrique, tout en Afrique.
  7. Que l'Afrique, rien que l'Afrique.
  8. Rien sans l'Afrique, tout par l'Afrique
Autrement dit :
  1. Tous pour l'Afrique
  2. Tous par l'Afrique
  3. Tous en Afrique
  4. Tous de l'Afrique
  5. Tous à l'Afrique
  6. Tous Africains...etc.

Cet adverbe invariable de quantité, «TOUT», qui est aussi un adjectif pouvant se décliner au pluriel en «TOUS» est un indicateur d'exclusivité dans l'essence du Panafricanisme. De ce point de vue, le concept du Panafricanisme s'entend comme : «au commencement l'Afrique, et à la fin l'Afrique.” En d'autres termes, “l'Afrique est l'Alpha et l'Oméga”.
En tant qu'indicateur d'exclusivité, cet adverbe et adjectif « TOUT » permet de comprendre que la logique Panafricaniste n'admet pas d'alternative au Panafricanisme, et que du coup, ce concept de Panafricanisme revêt une valeur supérieure, transcendante qui l'inscrit dans la radicalité. Or, il n'y a de radicalité, que dans les relations avec le divin, le sacré. Et donc, toute radicalité renvoyant au divin, au sacré, cela veut dire qu'au fond, pour les civilisations Ébènes (civilisations négro-africaines) le Panafricanisme est un concept sacré. Et si le Panafricanisme est pour les Civilisations Ébènes un concept sacré, c'est tout simplement parce que pour elles, le Panafricanisme n'est pas un vain mot, mais bien qu'il est le mythe fondateur, absolu, exclusif, inviolable et perpétuel des peuples et des civilisations Ébènes (peuples et civilisations )négro-africaines.
En plus, le mythe fondateur des peuples et civilisations finissant par devenir ainsi sacré, une autre finalité qui lui est assignée est qu'il fasse rentrer le corps social auquel il s'applique dans le sacré. Et voilà pourquoi, chaque civilisation, si petite que soit le peuple qui la revendique se voit toujours supérieure, transcendante.
A ce niveau, disons que c'est tout un défi à relever auquel le peuple noir doit faire fasse, lui, qui, à force de préjugés et de souffrances séculaires, a fini par se convaincre du fait que ses dénigreurs et autres détracteurs ont raison de le ramener plus bas que terre, alors que le Panafricanisme, son mythe fondateur sacré, l'a élevé au au rang de sacré.

En outre, comme tout autre mythe fondateur de civilisation, un autre rôle assigné au Panafricanisme est d'être l'unique instrument qui aidera les civilisations Ébènes (négro-africaines) à définir leurs symboles unitaires, nécessaires pour la construction de leur identité commune qu'elles acceptent et partagent ensemble, où, qu'elles se trouvent, de par le monde.
Par ailleurs, le rôle d'un mythe fondateur étant d'expliquer les pratiques sociales des peuples et des civilisations, il est indéniable que seul le Panafricanisme peut rendre compte de l'identité noire dont il est assurément le marqueur aussi bien spirituel qu'intellectuel, et c'est par le seul Panafricanisme que les Civilisations Ébènes (négro-africaines) pourront apprendre à leurs diverses composantes, et ce, qu'il s'agisse des enfants ou des adultes, ainsi qu'au monde entier, tous les aspects fondamentaux de leurs civilisations, lesquels sont forgés à dessein par le Panafricanisme ; pour être véhiculés par un seul moteur : le Panafricanisme.
Enfin, ce « PAN » Grec qui est le « TOUT » français indique tout simplement que le Panafricanisme ne peut se concevoir à titre privé ou individuel. Cela veut dire qu'est constitutif d'hérésie, parce que constitutif d'entorse et d'atteinte à la doctrine panafricaniste, le fait de dire : « je suis Panafricain » ou « je suis  panafricaniste ». En effet, le Panafricanisme ne se conçoit qu'avec, et dans la totalité. De toute l'Afrique, ou de tout ce qui est africain, bien sûr. Et cette totalité africaine, elle n'est pas dans une homogénéité géographique, mais bien dans une homogénéité culturelle.

Homogénéité culturelle au nom de laquelle le sommet d'Abidjan de février 2016 appellera les États africains à la mise en place d'un PASSEPORT EBENE pour tout Africain de civilisations Ébènes avec tous les membres de sa famille, où, qu'ils soient sur la terre, et ne possédant pas de passeport d'aucun pays africain au Sud du Sahara. Ceci, pour leur permettre de voyager librement dans les pays d'Afrique noire, quand ils le souhaitent, après s'être faits identifier et enregistrer comme Familles de Civilisations Ébènes dans la chancellerie africaine la plus proche de leur domicile, où, il leur sera remis à chacun, le PASSEPORT EBENE après les formalités exigées.
Pour cela, un compte bancaire unique en Afrique devra être ouvert pour payer directement les frais du PASSEPORT EBENE (dont le prix à l'unité sera déterminé par les Chefs d’États africains au cas où ils avalisent ce projet de Passeport Ébène)) par carte bancaire. Les fonds ainsi recueilli permettra à financer des œuvres de développement.
Les conditions d'attribution du PASSEPORT EBENE seront rigoureusement définies au sommet d'Abidjan étant attendu que le PASSEPORT EBENE, s'il peut autoriser à faire des affaires ou passer des vacances, ne permet pas de participer à la vie politique du pays où l'on se rend. Exactement comme le Passeport Européen dans l'espace Schengen.
Le sommet d'Abidjan plaidera aussi en faveur de tous les Africains possédant un passeport d'un pays d'Afrique sub-saharien afin que leur soit permis la libre circulation dans l'espace afro-subsaharien avec leur passeport national. Eux aussi, pourront faire des affaires ou simplement passer des vacances dans n'importe quel pays de l'espace sans prétendre à des carrières politiques dans le pays qui n'est pas le leur. Exactement comme dans l'espace Schengen.

  1. Un Concept global
Le mythe fondateur des civilisations est un scanner fidèle d'une civilisation qu'il décrit dans ses moindres détails. Le Panafricanisme n'est pas en reste, car il lui appartient de décrire :

  • la cosmogonie africaine, c'est-à-dire les représentations du monde que se font les civilisations Ébènes.
  • Transmettre l'imaginaire africain en matière de phénomènes naturels.
  • La conception de l'être humain par les Civilisations Ébènes,
  • la typologie des rapports avec le divin des Civilisations Ébènes,
  • Les interactions des Civilisations Ébènes avec la nature mais aussi entre les humains,
  • les mécanismes de communications entre les hommes de sexe masculin d'abord, ensuite ceux concernant les rapports entre les femmes, enfin, ceux qui concernent les hommes et les femmes dans la perspective des Civilisations Ébènes,
  • la naissance et le développement des sociétés humaines, de même que les rapports entre sociétés différentes dans une logique de Civilisations Ébènes,
  • les approches sanitaires, éducatives, au sein des Civilisations Ébènes
  • la justice telle qu'elle est exercée au sein des Civilisations Ébènes,
  • l'exercice et la transmission du pouvoir au sein des Civilisations Ébènes...etc.
Bref, le mythe fondateur n'épargne aucun domaine social, ni même aucun secteur socio-économique. Et le Panafricanisme en tant que concept devant transformer les civilisations Ébènes et le Continent noir pour les cinquante années à venir et les générations futures doit relever ce défi majeur.

3) Un Concept systémique
Le Panafricanisme est un concept systémique pour la simple raison qu'il s'inscrit dans la globalité qui demande que sa conceptualisation regroupe des compétences pluridisciplinaires. De fait, il s'agit d'identifier les outils de développement des sociétés et Civilisations Ébènes qui ont permis aux peuples négro-africains de vivre dans le temps et dans l'espace au sein de sociétés intégrées.
Les chercheurs auront donc à identifier dans le système Panafricaniste :
  • les réseaux sociaux des individus qui vont de la famille tentaculaire aux clans et villages pour former un grand ensemble, la tribu, la région et de nos jours l’État-nation et le Continent.
  • Les modes d'éducation et de transmission des coutumes et des savoirs
  • Les mécanismes de productions : emploi, travail.
  • La vie d'osmose avec la nature, l'environnement des civilisations Ébènes qui peuvent être une solution aux problèmes climatiques du 21ème siècle.
  • La gestion de la santé, de la maladie dans les civilisations Ébènes
  • La prise en compte communautaire de l'enfant au sein des Civilisations Ébènes...etc.


Cette caractéristique globale, systémique du Panafricanisme évitera à coup sûr une débauche d'énergie gratuite au libéralisme économique car l'on découvrira que les Civilisations Ébènes sont originellement des états-providence, caractérisés par un interventionnisme de la communauté dans tous les secteurs sociaux. Système global qui a pris le nom de « solidarité africaine » à travers le monde où il est légendaire à cause de l'hospitalité qu'il engendre pour l'inconnu, l'étranger.


4) Un Concept Synthétique

Le Panafricanisme est un concept de synthèse car du fait de l'esclavage, de la colonisation, de l'immigration et de la mondialisation, les Civilisations Ébènes originelles ont été enrichies par d'autres civilisations comme les civilisations caribéennes, européennes, latino-américaines, nord-américaines, asiatiques, arabes...etc.
Le sommet d'Abidjan en 2016 a pour objet d'identifier les plus grands principes de toutes les civilisations composantes actuelles des civilisations négro-africaines, pour les joindre aux grands principes des Civilisations Ébènes. D'un tel cocktail culturel, naîtra au sommet d'Abidjan 2016, une grande Déclaration du Panafricanisme, qui sera en valeur, l'équivalent de la Déclaration de l'Homme et du Citoyen en date de la nuit du 26 Août 1789.
Cette grande déclaration d'Abidjan sera appelée soit DECLARATION DU PANAFRICANISME, soit DECLARATION DES VALEURS EBENES, soit, DECLARATION DES VALEURS DE L'HOMME.

En définitive, avec la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme de 1948 que tous les États d'Afrique noire ont signée, cette grande Déclaration du Panafricanisme constituera désormais l'idéal commun, supérieur et transcendant que l'on doit enseigner à tous les Africains d'hier, d'aujourd'hui et de demain.
Au fond, la Déclaration du Panafricanisme, c'est assurément le contrat social des Peuples Africains de civilisations Ébènes en ceci qu'elle contiendra toutes les grandes conventions sociales en vigueur dans les Civilisations Ébènes.
La Déclaration du Panafricanisme d'Abidjan de 2016 sera traduite dans toutes les langues parlées en Afrique, et enseignée à tous les enfants et adultes.
Un autre objectif que vise l'UPACEB est l'introduction de cours du PANAFRICANISME dans les écoles Maternelles, Primaires, Collèges, Lycées et Grandes Écoles et Universités d'Afrique noire.
Par ailleurs, un manuel sur le civisme panafricain sera mis à la disposition de tous les acteurs sociaux, depuis les paysans jusqu'aux fonctionnaires, aux élus locaux, régionaux, nationaux et aux Gouvernants des États africains.
En effet, d'ici 50 ans, nous devons pouvoir éradiquer les polarismes régionalistes et religieux, avec leurs guerres fratricides et absurdes sur notre continent, avec cet instrument qui n'est autre que le Panafricanisme, mythe fondateur des Civilisations Ébènes.

Autant dire que dès maintenant même, l'intégration africaine par le Panafricanisme peut entamer sa marche.
Tel est l'objectif de l'UPACEB (Union des Peuples Africains de Civilisations Ébènes). Objectif qui requiert la mobilisation des filles et fils d'Afrique répandus sur toute la terre.




Yéble Martine-Blanche OGA épouse POUPIN

dimanche 14 juin 2015

PANAFRICANISME OU MYTHE FONDATEUR DES CIVILISATIONS EBENES ?

PANAFRICANISME OU MYTHE FONDATEUR DES CIVILISATIONS EBENES ?

Je ne sais pas si tout le monde a fait la même remarque que moi, mais en tout cas, pour ma part, j'ai constaté que l'affirmation scientifique selon laquelle «la chaleur détruit, et le froid conserve » se vérifie mieux dans la différence entre les Africains et les Européens.
Je m'explique.
En Europe, tout a de la valeur et est pris avec soin, rien n'est négligé, surtout en matière de patrimoine culturel et historique. Les Européens conservent tout. Et s'il y a une lutte qui les préoccupe le plus, c'est celle de la sauvegarde de leur patrimoine matériel et immatériel. Par exemple, leur culture, leur histoire, leurs langues...etc.
Au fond, c'est la passion qu'ils ont eux-mêmes pour leur civilisation, dont ils sont convaincus de la beauté et de la grandeur, qui les a poussés à aller à la conquête du monde, en vue de sa promotion.
Le plus intéressant encore chez nos voisins Européens, c'est qu'après leur conquête du monde, ils ne sont pas restés les bras croisés. En effet, hier, comme aujourd'hui, les Européens veillent scrupuleusement sur leur civilisation. Et il n'est pas question pour eux de la fouler aux pieds. Avec raison, car la civilisation des peuples, c'est le support de leur mythe fondateur.
D'où ma question : est-ce parce que la nature leur a donné la neige ;  et que d'après la science, le froid protège ; que les Européens ont une telle vigilance protectrice de leur patrimoine ?

A l'inverse, voyons du côté de chez nous en Afrique. Nous négligeons notre patrimoine. Mais alors, tout notre patrimoine !
Notre culture et notre histoire n'ont pas l'attention qu'on leur doit. On les foule au pieds, et elles manquent de valorisation. Alors qu'elles sont riches et méritent d'être promues pour le bonheur de plusieurs, même en dehors de nos frontières.
Pourtant, nous les plaçons sous le boisseau, que dis-je ! Nous les enterrons dans les buissons !
Pour être sûrs qu'elles ne soient pas visibles !
Et c'est ainsi que les peuples Africains sont présentés comme n'ayant pas de civilisation. Bien dommage !
D'où, ma question : les choses sont-elles ainsi parce que la nature nous a donné le soleil en Afrique, et que selon la science, la chaleur détruit ; d'où, chez nous en Afrique, nous détruisons toutes nos valeurs et notre mémoire collective ?

Là, où, l'embuissonnement des civilisations ébènes est devenue la patate chaude qui brûle les doigts et mains des peuples Africains et bientôt brûlera leurs bras et leurs corps tout entier, de sorte qu'ils ne peuvent plus se payer pour longtemps le luxe de poursuivre cet embuissonnement absurde de leur âme, c'est que du coup, ils sont privés de mythe fondateur.
En effet, sans civilisation, point de mythe fondateur. Car la civilisation est le support du mythe fondateur je l'ai dit ci-haut. En clair, le mythe fondeur, il faut une civilisation pour le porter comme il faut un sein maternel pour porter un fœtus. Et de la même façon que le fœtus pour devenir un bébé à naître a besoin du sein maternel pour se développer, de même, c'est au sein de la civilisation que se développe et se propage le mythe fondateur.
Du coup, vu que les peuples Africains de civilisations ébènes ont délibérément choisi de sacrifier leurs civilisations au buisson, on comprend qu'ils n'aient pas de mythe fondateur. Or, comme un corps humain privé d'âme n'en est pas un, les peuples Africains désormais sans mythe fondateur et donc privés d'âme, sont en permanence à la recherche de leur âme perdue.
Cette recherche devenue obsessionnelle, elle est comblée par n'importe quel moyen. Et pour l'heure, les seuls moyens à la disposition des Peuples Africains désormais sans civilisation ni sans mythe fondateur, ce sont les polarismes dont les deux célèbres sont :
  • le bipolarisme Nord-Sud tantôt,
  • tantôt le bipolarisme Chrétiens-Musulmans.
    Or, comme nous l'avons dit dans les articles précédents, ces deux bipolarismes sont des fossoyeurs d'intégration véritable, dans la mesure où, les deux bipolarismes ne font qu'intégrer les membres qui s'identifient aux groupes qui les revendiquent, en même temps qu'ils excluent les autres personnes qui ne font pas parties de leurs membres.

Là, où, le ridicule l'emporte sur la raison, et que les Peuples Africains de civilisations ébènes sont loin de s'en rendre compte, c'est que le mythe fondateur, dans son essence même, ce n'est pas une greffe. C'est plutôt un interstice qui émerge de façon naturelle du sein des civilisations et dans lequel les membres de la civilisation s'immiscent pour recevoir la nourriture de leur âme.
Alors que dans le cas des bipolarismes religieux, ils sont aux civilisations ébènes, ce qu'est une greffe à un corps. Parce que ni le Christianisme, ni l'Islam ne font partie du mythe fondateur originel des civilisations Ébènes. Ils sont donc comme des greffes implantées sur les civilisations Ébènes.
Or, et comme il fallait s'y attendre, la particularité d'une greffe, c'est que soit, elle prend, soit, elle est rejetée. C'est l'origine des conflits religieux en Afrique noire. Les deux religions Chrétiennes et Musulmanes n'étant pas notre mythe fondateur, elles ne nous intègrent pas, au contraire, elles nous mettent en conflits permanents, par l'exclusion qu'elle opère sur certains membres de notre corps social.
Tel n'est pas le dessein assigné au mythe fondateur des peuples et des civilisations dans le monde.
En effet, le mythe fondateur, il est un facteur d'unité et d'intégration dans toutes les civilisations où il se déploie. Et donc, si les religions chrétiennes et musulmanes sont sources de conflits et de divisions des Peuples Africains de civilisations ébènes, cela veulent veut dire tout simplement que dans leur recherche d'un mythe fondateur, ils ne sont pas au bon endroit. Et qu'il leur faut se raviser.

Ce d'autant plus que les civilisations Ébènes ont leur mythe fondateur originel que lequel ne plane l'ombre d'aucun doute. Il s'agit du Panafricanisme.
Et le Panafricanisme, parce qu'il est le mythe fondateur Peuples Africains de civilisations Ébènes est aussi :
  • l'âme des Peuples Africains de Civilisations Ébènes,
  • le contrat social des Peuples Africains de civilisations Ébènes,
  • l'idéal commun aux peuples Africains de Civilisations Ébènes.

Dans un prochain article, je vous développerai le Panafricanisme de façon sommaire pour que nous comprenions tous que c'est le mythe fondateur des Peuples Africains de civilisations Ébènes.
Je dis bien sommaire parce que contrairement à ce qui se dit, le Panafricanisme, c'est tout un système qu'on ne peut pas appréhender en un temps records. Au fond, ce mot, en réfléchissant, j'ai découvert qu'il était la métonymie idéale pour désigner la « Forêt sacrée » africaine.
En effet, de la même manière qu'il y a trop de choses qu'on ne peut pas découvrir toute une vie dans la forêt sacrée, de même, le Panafricanisme, mythe fondateur des Peuples Africains de Civilisations Ébènes dont il est l'âme, ne peut s'appréhender en si peu de temps.
Et voilà pourquoi il a besoin d'un organe libre, autonome, pour le déployer dans toutes ses dimensions. Et cet organe, c'est l'UPACEB (Union des Peuples Africains de Civilisations Ébènes).

Ensemble, nous y arriverons.

Yéble Martine-Blanche OGA épouse POUPIN



samedi 13 juin 2015

LE POLARISME : CAUSE FONDAMENTALE DU DEFICIT STRUCTUREL D'INTEGRATION CONTINENTALE

LE POLARISME : CAUSE FONDAMENTALE DU DEFICIT STRUCTUREL D'INTEGRATION CONTINENTALE EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE

Selon une pensée dominante, en l'état actuel, l'intégration continentale semblable à celle de l'Union Européenne est impossible à réaliser au sein de l'Union Africaine à cause de l'instabilité politique chronique que connaissent plusieurs États africains à travers des rébellions armées et des guerres politico-armées.
Évidemment, raisonner ainsi est facile, sauf qu'il ne permet pas d'établir une arborescence fiable des faits justificatifs de la désintégration structurelle en Afrique. Au contraire, un tel raisonnement ne fait que traiter un problème par ses conséquences, et non pas par ses causes.
En effet, et de toute évidence, l'instabilité politique de certains États africains n'est que la conséquence de la désintégration africaine tant au niveau national que continental, elle n'en est point la cause.
Il suffit pour cela, d'un examen neutre, sans parti pris de la réalité africaine. On réalise alors que l'Union Africaine ne peut pas connaître d'intégration continentale, pas à cause de l'instabilité politique de certains de ses États membres, mais plutôt de la désintégration structurelle de tous les États qui la composent. Ceci est d'autant plus vrai qu'en Afrique, tous les pays ne sont pas en guerre, ni politiquement instables ; qu'ensuite, les quelques pays en guerre ne peuvent pas à seuls entamer l'intégration continentale si jamais, intégration continentale il y avait eu auparavant.
Au fond, ce n'est pas parce que certains États africains sont politiquement instables que l'Union Africaine souffre de manque d'intégration, mais bien au contraire, c'est parce que les États africains sont eux-mêmes désintégrés qu'ils empêchent par delà même l'intégration continentale de l'Union Africaine. En clair, on est en face d'un phénomène de contagion : l'Union Africaine est désintégrée parce qu'elle est composée d’États eux-mêmes désintégrés.
On a donc fait de tourner autour du pot pour éviter de dire la vérité, les vraies causes de la désintégration continentale en Afrique au Sud du Sahara ne sont pas multiple, il n'y en a qu'une : LE POLARISME. En effet, c'est le polarisme structurel qui bloque l'intégration continentale de l'Afrique noire. Et ce polarisme structurel africain, on peut l'appréhender en trois dimensions :

  • un polarisme religieux
  • un polarisme régional
  • un polarisme économique

1) LE POLARISME RELIGIEUX
En Afrique noire moderne, la religion apparaît comme un instrument d'intégration pour les adeptes d'un même culte. A défaut d'un idéal laïc, séculier, temporel, impersonnel et commun qui rassemble tous les Africains autour d'un même objectif sacré, le cultuel a fini par prendre le dessus sur le culturel. Et voilà comment le vide laissé par le manque de poursuite d'un idéal partagé de tous a été comblé par les deux religions abrahamiques importées en Afrique que sont le Christianisme et l'Islam. Le plus malheureux pour les Africains au Sud au Sahara, c'est que les religions abrahamiques qui sont par essence des religions de paix, en Afrique, elles ont été instrumentalisées à des fins politiciennes, ce qui transformes leurs adeptes respectifs en ennemis jurés, générant entre eux des conflits rétrogrades et absurdes avec des massacres d'humains à grande échelle. Ainsi est né, et constitue le phénomène du bipolarisme religieux en Afrique noire qui consacre une sorte d'apartheid social à savoir : Chrétiens à part, Musulmans à part. Autant dire qu'entre Chrétiens et Musulmans en Afrique noire, une seule possibilité est envisageable : se combattre, s'affronter, s’entre-tuer. Même comme on est entre sœurs et frères d'un même village, d'une même ville, d'une même région, d'un même pays, d'un même continent, à partir du moment où, on n'est pas de la même religion chrétienne ou de la même religion musulmane, on doit se faire la guerre. Et que, le simple fait qu'on n'appartienne pas à la même religion justifie qu'on s'élimine dans la haine.
En tout cas, ce bipolarisme religieux opposant Chrétiens et Musulmans, l'Afrique noire le paie durement. Il n'y a qu'à voir les dégâts sur le terrain. En effet, tout se passe comme si en dehors de la sphère chrétienne, aucune vie n'était possible pour le Chrétien africain, de même qu'en dehors de la sphère musulmane, plus rien n'est possible pour le Musulman africain. On en est arrivé à un tel niveau d'abrutissement par l'endoctrinement, que l'entendement humain est mis à mal dans la compréhension des barbaries générées par ce bipolarisme religieux moyenâgeux.
    Et voilà pourquoi, encore au 21ème siècle, en Afrique noire, la religion passe pour être un facteur d'intégration, car seule elle arrive à rassembler les Africains de tous bords, selon qu'ils sont membres d'une même religion au sein d'un seul groupe auxquels ils s'identifient.
    On peut le reconnaître pourtant, la religion a réussi à éliminer chez certains citoyens, le traditionnel facteur de rapprochement des peuples que sont la proximité géographique et l'unicité de la langue. Ainsi, désormais, les réseaux sociaux de l'Afrique noire ont déserté le village, le clan, la tribu, la région, la nation même pour se déployer dans l'église d'une part pour les Chrétiens, et dans la mosquée d'autre part pour les Musulmans. Et ce bipolarisme religieux est d'autant plus dommageable à l'Afrique noire qu'il la réduit aussi bien en nombre d'habitants, considérant les nombreuses victimes des guerres engendrées sur le continent, qu'en matière d'unité et de progrès vu qu'un tel bipolarisme religieux annihile toute possibilité d'unité et d'esprit de groupe.
Qui dira le contraire, au regard de l'histoire médiévale de l'Europe qui a connu des guerres de civilisations, des guerres religieuses des plus graves caractérisées par des croisades à cause de ce bipolarisme religieux opposant Chrétiens et Musulmans. Ce passé médiéval de l'Europe couplé de l'actualité africaine sur le bipolarisme religieux permet d'affirmer que le bipolarisme religieux n'est pas faction d'intégration à quelque niveau qu'on le situe. Car, qu'il s'agisse d'un niveau local, régional, national ou continental, le bipolarisme religieux est facteur de segmentation, de relégation et donc de désintégration.

2) LE POLARISME REGIONAL
Comme dit ci-dessus, en Afrique noire moderne, on peut le dire pour rigoler que le régionalisme est « l'outil de pilotage de la performance » en matière d'intégration. Ecn Afrique noire, le régionalisme prend la forme d'un bipolarisme Nord-Sud.
Ainsi, de même qu'en ce qui concerne le bipolarisme religieux, le succès du régionalisme en Afrique noire s'explique par l'inexistence d'un idéal commun en Afrique noire qui puisse brasser les populations dans un moule unique aux objectifs communs. Cette absence fondamentale d'un idéal commun aux Africains au sud du Sahara est assurément la cause nourricière des deux principaux bipolarismes (le bipolarisme religieux et le bipolarisme régional) qui minent l'unité africaine et compromettent gravement l'intégration africaine au sud du Sahara.
S'agissant du bipolarisme régional, ses effets sont semblables au bipolarisme religieux en ceci qu'il est lui aussi à la base d'un repli sur soi, lequel repli sur soi alimente la dislocation sociale et génère des conflits qualifiés tantôt de tribaux, tantôt d'interethniques.
Tout comme le bipolarisme religieux qui ne facilite pas la mixité sociale, le bipolarisme régional restreint gravement l'unité nationale dans les pays d'Afrique noire, il empêche l'intégration continentale.
Avec le bipolarisme religieux, le bipolarisme régional constitue un véritable frein à l'intégration nationale au sein des États africains, et c'est ainsi que les deux bipolarismes sont un obstacle à l'intégration économique au niveau continental. Par ailleurs, le bipolarisme régional est à la base de multiples régressions sociales dans les pays africains dans la mesure où il alimente le tribalisme, le népotisme et par delà la vénalité des offices publics. Ainsi, la promotion des cadres aux fonctions nationales ne se fait pas sur la base des mérites et des compétences des candidats mais en fonction de leur appartenance ethnique ou religieuse avec le titulaire de la souveraineté nationale. Le bipolarisme régional comme son « collègue » le bipolarisme religieux favorise la segmentation des sociétés d'Afrique noire qu'ils condamnent à l'autarcie, au manque d'échanges et de partages entre des sociétés différentes et donc à l'appauvrissement des sociétés africaines et tout simplement à l'appauvrissement des pays africains.
A ce niveau aussi, l'histoire de l'Europe médiévale et du 19ème siècle nous donnera raison. En effet, au Moyen Âge, avec les concurrences en vue du contrôle des territoires qu'on peut qualifier de politiques régionalistes menées les dynasties Capétiennes et celles des Plantagenêts, l'intégration continentale était dans ce cas inaccessible. Elle l'était moins au 19ème siècle, ère des États-nations avec les guerres Napoléoniennes, franco-prusses, et les deux grandes guerres du début du 20ème siècle. C'est dire que les politiques régionalistes ne sont pas des instruments fiables d'intégrations.
Et, nulle part dans le monde, le bipolarisme religieux et le bipolarisme régional n'ont été à la base d'une intégration sociale locale, régionale, nationale, ni même d'un développement économique local ou national. On a l'exemple de l'Europe au Moyen Âge, divisée et en guerre de religions qui n'a pu se développer. De même qu'au 19ème siècle, où, les divisions régionales en États-nations ont été à la base de graves guerres dont les plus célèbres restent les grandes guerres qui ont opposé l'Allemagne et la France jusqu'à la première moitié du 20ème siècle, on vient de le dire ci-dessus.

En définitive, quand l'on sait que les bipolarismes, qu'ils soient religieux ou régionaux, sont de grands facteurs d'isolement social, de segmentation sociale, de désintégration sociale des sociétés humaines et des pays, peut-on vraiment s'étonner du chaos de désintégration que connaissent les pays africains en particulier ; et que connaît le continent africain en général ; lesquels pays africains et continent africain sont caractérisés par ces deux bipolarismes majeurs ?
Bien malin qui pourra répondre.
En effet, les bipolarismes religieux et régional, principaux facteurs de désintégration sociale, politique et économique étant les seuls instruments « d'intégration » dont disposent les pays africains et leurs citoyens au Sud du Sahara, on comprend aisément pourquoi à l'ère de la massification sociale et des sociétés macro-économiques, les pays africains s'appauvrissent parce que profondément désintégrés, et que le continent africain demeure sous-développé et que l'intégration continentale semble lui faire peur tant elle ne constitue pas sa préoccupation première. Comment pourrait-il en être autrement pour un continent africain, composé uniquement de pays très désintégrés par les deux bipolarismes religieux et régional !


  1. LE POLARISME ECONOMIQUE
En Afrique noire, le polarisme n'est pas seulement le fait du religieux et du régionalisme, il atteint la sphère économique, contaminé par le régionalisme. Tout se passe comme si les Africains au sud du Sahara avaient peur de se retrouver pour construire une Afrique noire économiquement et politiquement forte.
L'économie africaine est elle aussi victime de la segmentation atavique qui gangrène le continent noir. Du coup, l'économie se conjugue en régions sur tout le continent. Et c'est ainsi qu'on a :
  • La CEDEAO : Communauté Économique de l'Afrique de l'Ouest
  • La CEAC : Communauté Économique des États d'Afrique Centrale
  • La CEA : Communauté des États d'Afrique de l'Est
  • La SADC (en anglais) : Communauté de Développement d'Afrique Australe

Dans le domaine économique aussi, l'Afrique noire est disloquée à cause de l'absence d'un idéal culturel commun qui rassemble les Africains au sud du Sahara autour d'objectifs communs, pour les intégrer dans un grand ensemble, dans le but de leur permettre d'amorcer enfin le développement du continent noir.

Sœurs et frères, après lecture de ces analyses, nous avons clairement identifié les causes de la désintégration continentale en Afrique. Tout dépend de nous maintenant.
Si nous le voulons, nous pouvons mettre fin à la désintégration de notre continent par exemple, en unissant nos intelligences pour doter notre continent d'un idéal général, à partir de ses us et coutumes pour nous fédérer autour d'objectifs communs. C'est ainsi que nous gagnerons à la fois notre combat contre la désintégration et celui contre le sous-développement.
En l'espèce, une Organisation comme l'UPACEB peut constituer un rempart.


Yéble Martine-Blanche OGA épouse POUPIN