LA
DOCTRINE DU PANAFRICANISME
MYTHE
FONDATEUR DES PEUPLES AFRICAINS DE CIVILISATIONS EBENES
EBAUCHE
DE DEFINITION
L'Afrique
noire n'a pas inventé la boussole qui indique les quatre points
cardinaux. Et pourtant, elle veut inscrire son destin dans le
bipolarisme Nord-Sud.
L'Afrique
noire n'a pas inventé les deux dernières religions abarahamiques
qui ont suivi la religion abarahamique originelle qu'est le judaïsme.
Pourtant, elle se veut promotrice du Christianisme et l'Islamisme
radical jusqu'au prix de son morcellement territorial et
populationnel, et jusqu'au prix du sang de ses filles et fils.
Le
continent africain s'est doté d'une structure politique pour exercer
un pouvoir de contrôle sur son territoire, mais cette structure
étant basée sur un critère géographique, cela entraîne
juridiquement parlant, l'exclusion de millions d'autres fils et
filles d'Africains répandus sur les six continents, dans la planète
entière.
Il
est évident que si de tels dysfonctionnements ont été rendus
possibles, c'est juste parce que jusque-là, les instruments
d'intégration africaine utilisés n'étaient pas en harmonie avec la
civilisation africaine, et qu'elle n'était pas en adéquation
fonctionnelle avec l'instrument d'intégration originel africain qui
a permis au continent noir de vivre à travers le temps, et surtout
de survivre aux grands fléaux qui l'ont frappé durant des siècles.
Cet instrument naturel d'intégration africaine, c'est le
PANAFRICANISME.
Qu'est-ce
que le Panafricanisme ? C'est une doctrine que l'on peut
appréhender par sa définition étymologique (1) et ses
caractéristiques de globale (2), systémique (3) et synthétique (4)
1)
Définition étymologique du mot « Panafricanisme »
Le
mot Panafricanisme est un néologisme gréco-latin (A) à la fois
polyforme (B) et polysémique (C).
A)
Un néologisme gréco-latin
«PANAFRICANISME»
dérive du Grec «PAN» qui
signifie «TOUT» et du Latin
«AFRICANISME»
composé de «AFRICAN»
signifiant ce qui est relatif à l'AFRIQUE, et «ISME»
qui est la marque d'un potentiel d'idéologie.
De
façon générique donc, le mot « Panafricanisme »
peut être
défini comme «la doctrine de tout ce concerne
l'Afrique».
B)
Un terme Polyforme
On
peut dire que le mot «Panafricanisme»
a plusieurs formes parce qu'il ne s'écrit pas de la même manière
dans toutes les langues. Par exemple, en anglais, il est privé du
«E»
final et devient tout simplement «PANAFRICANISM»
alors qu'en français, le mot se termine par «E»
et donne «PANAFRICANISME ».
La langue Espagnole l'écrit de deux façons : d'une part en un
seul mot, d'autre part en deux mots en séparant d'un trait d'union,
le «PAN»
d'avec «AFRICANISME»
et remplace le «E»
final français par le «O».
Ce
qui donne
«PANAFRICANISMO»
ou
«PAN-AFRICANISMO».
En
portugais, on a «PAN-AFRICANISMO»
comme en Espagnol.
L'italien
aussi l'appelle de la même façon que l'Espagnol «PANAFRICANISMO»
avec
la possibilité d'une déclinaison au pluriel qui donne :
«PANAFRICANISMI».
En
langue allemande,
«PANAFRICANISME»
devient
«PANAFRIKANISMUS ».
En
Grec, «PANAFRICANISME»
devient :
«Παναφρικανισμός»
c'est-à-dire
«PANAFRICANISMOS».
Pour
ne citer que ces exemples.
Une
autre précision grammaticale : si dans les langues latines, le
mot « Panafricanisme » est au masculin, dans les autres
langues, mentionnées ici, il est neutre.
C)
Une terme polysémique
PANAFRICANISME
peut s'entendre en huit binômes et même plus :
L'Afrique,
toute l'Afrique.
Toute
l'Afrique, tout ce qui est Africain.
Tout
est Afrique, tout est Africain.
Tout
pour l'Afrique, tout par l'Afrique.
Tout
pour l'Afrique, tout à l'Afrique.
Tout
de l'Afrique, tout en Afrique.
Que
l'Afrique, rien que l'Afrique.
Rien
sans l'Afrique, tout par l'Afrique
Autrement
dit :
Tous pour l'Afrique
Tous par l'Afrique
Tous en Afrique
Tous de l'Afrique
Tous à l'Afrique
Tous Africains...etc.
Cet
adverbe invariable de quantité, «TOUT», qui est aussi un adjectif
pouvant se décliner au pluriel en «TOUS» est un indicateur
d'exclusivité dans l'essence du Panafricanisme. De ce point de vue,
le concept du Panafricanisme s'entend comme : «au
commencement l'Afrique, et à la fin l'Afrique.”
En d'autres termes, “l'Afrique
est l'Alpha et l'Oméga”.
En
tant qu'indicateur d'exclusivité, cet adverbe et adjectif « TOUT »
permet de comprendre que la logique Panafricaniste n'admet pas
d'alternative au Panafricanisme, et que du coup, ce concept de
Panafricanisme revêt une valeur supérieure, transcendante qui
l'inscrit dans la radicalité. Or, il n'y a de radicalité, que dans
les relations avec le divin, le sacré. Et donc, toute radicalité
renvoyant au divin, au sacré, cela veut dire qu'au fond, pour les
civilisations Ébènes (civilisations négro-africaines) le
Panafricanisme est un concept sacré. Et si le Panafricanisme est
pour les Civilisations Ébènes un concept sacré, c'est tout
simplement parce que pour elles, le Panafricanisme n'est pas un vain
mot, mais bien qu'il est le mythe fondateur, absolu, exclusif,
inviolable et perpétuel des peuples et des civilisations Ébènes
(peuples et civilisations )négro-africaines.
En
plus, le mythe fondateur des peuples et civilisations finissant par
devenir ainsi sacré, une autre finalité qui lui est assignée est
qu'il fasse rentrer le corps social auquel il s'applique dans le
sacré. Et voilà pourquoi, chaque civilisation, si petite que soit
le peuple qui la revendique se voit toujours supérieure,
transcendante.
A ce
niveau, disons que c'est tout un défi à relever auquel le peuple
noir doit faire fasse, lui, qui, à force de préjugés et de
souffrances séculaires, a fini par se convaincre du fait que ses
dénigreurs et autres détracteurs ont raison de le ramener plus bas
que terre, alors que le Panafricanisme, son mythe fondateur sacré,
l'a élevé au au rang de sacré.
En
outre, comme tout autre mythe fondateur de civilisation, un autre
rôle assigné au Panafricanisme est d'être l'unique instrument qui
aidera les civilisations Ébènes (négro-africaines) à définir
leurs symboles unitaires, nécessaires pour la construction de leur
identité commune qu'elles acceptent et partagent ensemble, où,
qu'elles se trouvent, de par le monde.
Par
ailleurs, le rôle d'un mythe fondateur étant d'expliquer les
pratiques sociales des peuples et des civilisations, il est
indéniable que seul le Panafricanisme peut rendre compte de
l'identité noire dont il est assurément le marqueur aussi bien
spirituel qu'intellectuel, et c'est par le seul Panafricanisme que
les Civilisations Ébènes (négro-africaines) pourront apprendre à
leurs diverses composantes, et ce, qu'il s'agisse des enfants ou des
adultes, ainsi qu'au monde entier, tous les aspects fondamentaux de
leurs civilisations, lesquels sont forgés à dessein par le
Panafricanisme ; pour être véhiculés par un seul moteur :
le Panafricanisme.
Enfin,
ce « PAN » Grec qui est le « TOUT » français
indique tout simplement que le Panafricanisme ne peut se concevoir à
titre privé ou individuel. Cela veut dire qu'est constitutif
d'hérésie, parce que constitutif d'entorse et d'atteinte à la
doctrine panafricaniste, le fait de dire : « je
suis Panafricain » ou
« je suis panafricaniste ».
En effet, le Panafricanisme ne se conçoit qu'avec, et dans la
totalité. De toute l'Afrique, ou de tout ce qui est africain, bien
sûr. Et cette totalité africaine, elle n'est pas dans une
homogénéité géographique, mais bien dans une homogénéité
culturelle.
Homogénéité
culturelle au nom de laquelle le sommet d'Abidjan de février 2016
appellera les États africains à la mise en place d'un PASSEPORT
EBENE pour tout Africain de civilisations Ébènes avec tous
les membres de sa famille, où, qu'ils soient sur la terre, et ne
possédant pas de passeport d'aucun pays africain au Sud du Sahara.
Ceci, pour leur permettre de voyager librement dans les pays
d'Afrique noire, quand ils le souhaitent, après s'être faits
identifier et enregistrer comme Familles de Civilisations Ébènes
dans la chancellerie africaine la plus proche de leur domicile, où,
il leur sera remis à chacun, le PASSEPORT EBENE après les
formalités exigées.
Pour
cela, un compte bancaire unique en Afrique devra être ouvert pour
payer directement les frais du PASSEPORT EBENE (dont le prix à
l'unité sera déterminé par les Chefs d’États africains au cas
où ils avalisent ce projet de Passeport Ébène)) par carte
bancaire. Les fonds ainsi recueilli permettra à financer des œuvres
de développement.
Les
conditions d'attribution du PASSEPORT
EBENE seront rigoureusement définies
au sommet d'Abidjan étant attendu que le PASSEPORT
EBENE, s'il peut autoriser à faire
des affaires ou passer des vacances, ne permet pas de participer à
la vie politique du pays où l'on se rend. Exactement comme le
Passeport Européen dans l'espace Schengen.
Le
sommet d'Abidjan plaidera aussi en faveur de tous les Africains
possédant un passeport d'un pays d'Afrique sub-saharien afin que
leur soit permis la libre circulation dans l'espace afro-subsaharien
avec leur passeport national. Eux aussi, pourront faire des affaires
ou simplement passer des vacances dans n'importe quel pays de
l'espace sans prétendre à des carrières politiques dans le pays
qui n'est pas le leur. Exactement comme dans l'espace Schengen.
Un
Concept global
Le
mythe fondateur des civilisations est un scanner fidèle d'une
civilisation qu'il décrit dans ses moindres détails. Le
Panafricanisme n'est pas en reste, car il lui appartient de décrire :
la
cosmogonie africaine, c'est-à-dire les représentations du monde
que se font les civilisations Ébènes.
Transmettre
l'imaginaire africain en matière de phénomènes naturels.
La
conception de l'être humain par les Civilisations Ébènes,
la
typologie des rapports avec le divin des Civilisations Ébènes,
Les
interactions des Civilisations Ébènes avec la nature mais aussi
entre les humains,
les
mécanismes de communications entre les hommes de sexe masculin
d'abord, ensuite ceux concernant les rapports entre les femmes,
enfin, ceux qui concernent les hommes et les femmes dans la
perspective des Civilisations Ébènes,
la
naissance et le développement des sociétés humaines, de même que
les rapports entre sociétés différentes dans une logique de
Civilisations Ébènes,
les
approches sanitaires, éducatives, au sein des Civilisations Ébènes
la
justice telle qu'elle est exercée au sein des Civilisations Ébènes,
l'exercice
et la transmission du pouvoir au sein des Civilisations
Ébènes...etc.
Bref,
le mythe fondateur n'épargne aucun domaine social, ni même aucun
secteur socio-économique. Et le Panafricanisme en tant que concept
devant transformer les civilisations Ébènes et le Continent noir
pour les cinquante années à venir et les générations futures doit
relever ce défi majeur.
3)
Un Concept systémique
Le
Panafricanisme est un concept systémique pour la simple raison qu'il
s'inscrit dans la globalité qui demande que sa conceptualisation
regroupe des compétences pluridisciplinaires. De fait, il s'agit
d'identifier les outils de développement des sociétés et
Civilisations Ébènes qui ont permis aux peuples négro-africains de
vivre dans le temps et dans l'espace au sein de sociétés intégrées.
Les
chercheurs auront donc à identifier dans le système
Panafricaniste :
les
réseaux sociaux des individus qui vont de la famille tentaculaire
aux clans et villages pour former un grand ensemble, la tribu, la
région et de nos jours l’État-nation et le Continent.
Les
modes d'éducation et de transmission des coutumes et des savoirs
Les
mécanismes de productions : emploi, travail.
La
vie d'osmose avec la nature, l'environnement des civilisations
Ébènes qui peuvent être une solution aux problèmes climatiques
du 21ème siècle.
La
gestion de la santé, de la maladie dans les civilisations Ébènes
La
prise en compte communautaire de l'enfant
au sein des Civilisations Ébènes...etc.
Cette
caractéristique globale, systémique du Panafricanisme évitera à
coup sûr une débauche d'énergie gratuite au libéralisme
économique car l'on découvrira que les Civilisations Ébènes sont
originellement des états-providence, caractérisés par un
interventionnisme de la communauté dans tous les secteurs sociaux.
Système global qui a pris le nom de « solidarité
africaine » à travers le monde où il est
légendaire à cause de l'hospitalité qu'il
engendre pour l'inconnu, l'étranger.
4)
Un Concept Synthétique
Le
Panafricanisme est un concept de synthèse car du fait de
l'esclavage, de la colonisation, de l'immigration et de la
mondialisation, les Civilisations Ébènes originelles ont été
enrichies par d'autres civilisations comme les civilisations
caribéennes, européennes, latino-américaines, nord-américaines,
asiatiques, arabes...etc.
Le
sommet d'Abidjan en 2016 a pour objet d'identifier les plus grands
principes de toutes les civilisations composantes actuelles des
civilisations négro-africaines, pour les joindre aux grands
principes des Civilisations Ébènes. D'un tel cocktail culturel,
naîtra au sommet d'Abidjan 2016, une grande Déclaration du
Panafricanisme, qui sera en valeur, l'équivalent de la Déclaration
de l'Homme et du Citoyen en date de la nuit du 26 Août 1789.
Cette
grande déclaration d'Abidjan sera appelée soit DECLARATION DU
PANAFRICANISME, soit DECLARATION DES VALEURS EBENES, soit,
DECLARATION DES VALEURS DE L'HOMME.
En
définitive, avec la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme
de 1948 que tous les États d'Afrique noire ont signée, cette
grande Déclaration du Panafricanisme constituera désormais l'idéal
commun, supérieur et transcendant que l'on doit enseigner à tous
les Africains d'hier, d'aujourd'hui et de demain.
Au
fond, la Déclaration du Panafricanisme,
c'est assurément le contrat social des Peuples Africains de
civilisations Ébènes en ceci qu'elle contiendra toutes les grandes
conventions sociales en vigueur dans les Civilisations Ébènes.
La
Déclaration du Panafricanisme d'Abidjan de 2016 sera traduite dans
toutes les langues parlées en Afrique, et enseignée à tous les
enfants et adultes.
Un
autre objectif que vise l'UPACEB est l'introduction de cours du
PANAFRICANISME dans les écoles Maternelles, Primaires, Collèges,
Lycées et Grandes Écoles et Universités d'Afrique noire.
Par
ailleurs, un manuel sur le civisme panafricain sera mis à la
disposition de tous les acteurs sociaux, depuis les paysans jusqu'aux
fonctionnaires, aux élus locaux, régionaux, nationaux et aux
Gouvernants des États africains.
En
effet, d'ici 50 ans, nous devons pouvoir éradiquer les polarismes
régionalistes et religieux, avec leurs guerres fratricides et
absurdes sur notre continent, avec cet instrument qui n'est autre que
le Panafricanisme, mythe fondateur des Civilisations Ébènes.
Autant
dire que dès maintenant même, l'intégration africaine par le
Panafricanisme peut entamer sa marche.
Tel
est l'objectif de l'UPACEB (Union des Peuples Africains de
Civilisations Ébènes). Objectif qui requiert la mobilisation des
filles et fils d'Afrique répandus sur toute la terre.
Yéble
Martine-Blanche OGA épouse POUPIN