dimanche 27 septembre 2015

LES CIVILISATIONS EBENES LES RAISONS D'UNE OMISSION EXPRESSE DE LEUR ONTOLOGIE

LES CIVILISATIONS EBENES
LES RAISONS D'UNE OMISSION EXPRESSE DE LEUR ONTOLOGIE
UN SYSTEME POLITIQUE DEPOURVU D'ETAT THEOCRATIQUE

Au début du projet de l'UPACEB, beaucoup d'encre a coulé en ce qui concerne le nom adéquat à adopter pour ce projet. En effet, le qualificatif « négro-africaines » heurtait les consciences, il bousculait les sensibilités. Plusieurs pensaient que dans le passé, ce qualificatif avait été utilisé à mauvais escient pour servir les besoins de la cause raciste, d'où leurs réserves. D'autres préoccupations intéressantes n'ont pas manqué. Par exemple, il était question de savoir l'intérêt d'une Union comme l'UPACEB en Afrique, sachant que l'Union Africaine existait déjà.
En outre, on se demandait la place des Indiens et des populations blanches d'Afrique du Sud au sein d'une Union comme l'UPACEB, et finalement la place des Africains Arabes au sein de l'UPACEB.
Si dans l'immédiat, quelques réponses ont été apportées pour calmer les esprits, un article plus doctrinal était envisagé pour éclairer la lanterne à tout le monde. Mais, cet article doctrinal, pour être solide méritait d'attendre la fin du colloque de Paris, où, il était question de traiter d'un thème décisif : « L'AFRIQUE EN TANT QUE TELLE », c'est-à-dire, l'Afrique depuis son histoire ancienne connue (Égyptologie) jusqu'à nos jours. Depuis deux jours, c'est fait. Le Doyen Messan Amedomé, Professeur de Philosophie à la Faculté des Lettres de Poitiers à la retraite, nous a développé le sujet le samedi 26 septembre 2015 dernier. L'Octogénaire est catégorique : l'homme de tout temps a été noir. Seulement voilà, il y a de cela quatorze millions d'années, suite à un choc climatique, l'homme a commencé à prendre d'autres couleurs en devenant tantôt blanc quand il est proche des glaciers, tantôt jaune quand son climat est plus réchauffé, ainsi de suite. Par ailleurs, pour l'octogénaire, la civilisation humaine était dès le départ ébène. Elle a été propagée surtout par les femmes africaines car la frontière de l'Afrique s'étalait jusqu'à l'Euphrate. Et c'est ainsi qu'une fille du Roi Akhenaton Scota aurait implanté la civilisation ébène en Écosse appelée en sa mémoire Scotland. Autre exemple plus contemporain, l'octogénaire a cité l'exemple de la reine Abla POKOU qui a offert des couverts en Ivoire au roi Louis XIV alors que ce dernier mangeait avec des couverts en acier avant de rencontrer Abla POKOU. En outre, c'est la Reine Abla POKOU qui aurait envoyé son fils près du roi Louis XIV, afin que le jeune résidant dans la cour du roi de France, apprenne l'art de la guerre au souverain. D'où, pour l'octogénaire, l'histoire ne fait que se répéter avec l'UPACEB car de tout temps, c'est la femme Africaine qui a été à l'origine de l'expansion des civilisations africaines. Pour lui donc, l'initiatrice de l'UPACEB est une autre diablesse, de même type que Scota, la fille d’Akhenaton et la Reine Abla Pokou. L’octogénaire est formel : il ne fait l'ombre d'aucun doute, l'UPACEB, la toute première organisation à évoquer les termes de « fondamentaux du panafricanisme » est somme toute, la réalisation de la prophétie de Lumumba d'après laquelle : « L’Afrique écrira sa propre histoire, et elle sera au nord et au sud du Sahara. Une histoire de gloire et de dignité. » Ceux qui étaient là ont pu le constater : le retraité était sur le point de tomber en transes à la table de la conférence tant il était ému. Il a voulu immortaliser le moment en se faisant photographier en compagnie de l'initiatrice de l'UPACEB qu'il appelle désormais sa fille, la diablesse.
Revenant à la polémique suscitée à la création de l'UPACEB, rappelons simplement que pour finir, on est passé de l'OPUCAN (Organisation Politique de l'Unité Culturelle de l'Afrique Noire) à l'UPACEB (Union des Peuples Africains de Civilisations Ébènes). Or, à ce niveau aussi, nombreux sont celles et ceux qui pensent que les termes sont exclusifs et trop orientés. Que les termes « Union des Peuples Africains » de « Civilisations Ébènes » paraîtraient discriminatoires et seraient susceptibles de racisme. En tout cas, avant de poursuivre, apportons d'emblée, cette précision : qu'il s'agisse de «l'Afrique noire» ou des «civilisations Ébènes», il n'est question que de jeux de mots, car il s'agit en tout cas de la même chose, en tant que les deux syntagmes mettent en relief une couleur, celle du noir, laquelle est prépondérante au sein des peuples de l'Afrique, au sud du Sahara. Cependant, au-delà d'une simple couleur, en l’occurrence la couleur noire, ces deux syntagmes ont pour objectif de désigner la spécificité des Peuples Africains en tant qu'ils sont une entité socio-politique, caractérisée par une certaine autonomie, voire une certaine césure entre elle-même et les autres peuples du monde. Et justement, cette spécificité réelle est si palpable qu'elle n'a pas besoin de démonstration supplémentaire. Toutefois, on a beau le décrier, cette spécificité relative à la couleur noire voire ébène des peuples Africains a tendance à être de tout temps occultée. L'enjeu ici est donc d'essayer d'apporter quelques éclaircissements sur les motifs qui poussent la conscience collective du monde contemporain à vouloir coûte que coûte occulter la réalité du fait que les peuples Africains et leurs civilisations riment en général avec la couleur noire (I). Ensuite, nous essayerons de mettre en relief le système politique originel des Peuples Africains de Civilisations Ébènes.(II)

    1. LES MOTIFS D'UN OUBLI VOLONTAIRE DE LEUR ONTOLOGIE

La conscience collective contemporaine cherche à occulter la spécificité « noire » des peuples africains de civilisations ébènes pour des raisons parfois convergentes (A) mais aussi pour des raisons parfois divergentes (B) et cela a des conséquences graves de part et d'autres (C).

A) Les raisons convergentes expliquant l'omission volontaire de cette caractéristique pigmentaire propre aux peuples africains de civilisations ébènes.

Au fond, cette situation de silence volontaire sur la couleur noire dans les discussions sur les Peuples Africains au sud du Sahara est imputable à la logique binaire que partagent les Peuples Africains de Civilisations Ébènes avec certains peuples comme par exemple les peuples du continent Européen. En effet, cette logique binaire, voire cette logique dualiste, mène à définir une chose le plus souvent par son antonyme. C'est ainsi que dans la cosmogonie des PACEB, la vision dualiste du monde attribue le mal à la couleur noir, lorsque la couleur blanche est source du bien. C'est ce principe qui fait qu'encore aujourd'hui, plusieurs sont des filles et fils d'Afrique à ne pas accepter d'être qualifiés de noirs.
Chez les voisins Européens des PACEB aussi, le dualisme platonicien assimile la couleur noir au mal, quand la couleur blanche est assimilée au bien. Donc, chez eux aussi, la structure mentale de plusieurs citoyens est construite avec la notion du mal attachée à la couleur noire, tandis que la couleur blanche serait la couleur incarnée par le bien. C'est là, une raison suffisamment valable, pour que la couleur noire, voire la couleur ébène soit occultée. A ce niveau, il y a une convergence indiscutable entre les PACEB et leurs voisins Européens. Mais, chez les Européens, la situation se trouve être plus délicate.

B) Les raisons divergentes entre les PACEB et leurs voisins d'Europe au sujet de l'omission volontaire de la couleur «noir»

On l'a vu, les Européens eux aussi veulent occulter la réalité ébène des PACEB. Seulement voilà, chez ces derniers, d'autres raisons existent qui ne sont pas les mêmes que celles évoquées ci-dessus, et qui les rapprochent des PACEB.
En effet, chez nos voisins Européens, la logique binaire, voire le dualisme platonicien favorable au blanc et défavorable au noir comme c'est le cas chez les PACEB a produit de nombreux dégâts. C'est ainsi que ce dualisme a été à l'origine de l'esclavage et du code noir. Au 19ème siècle, ce dualisme a été à l'origine des doctrines raciales, et il a provoqué la colonisation transmuée en colonialisme. Ainsi donc, chez nos voisins Européens, c'est leur passé douloureux qu'ils ont en commun avec les PACEB qui les rend extrêmement prudents vis-à-vis de tout ce qui touche aux termes de «peuples», de «civilisations» parce que les lexèmes «peuples», «civilisations», leur rappellent des fléaux comme l'esclavage (crime contre l'humanité), la colonisation, mais aussi les doctrines raciales, l’antisémitisme, ...etc., que des théoriciens sortis de leurs rangs ont développés au 19ème siècle. De ce qui précède, il résulte que généralement, tout sujet portant sur un travail de fond sur la spécificité des PACEB devient très vite sujet à caution non seulement chez les PACEB eux-mêmes, mais encore chez leurs voisins Européens.
Quelles conséquences de part et d'autre sur ce silence volontairement observé sur la couleur «noire» ?

C) Les conséquences inhérentes à la logique binaire

Vraisemblablement, la vision binaire, - malgré la facilité de compréhension qu'il peut offrir, - fait que très souvent, celles et ceux qui l'optent commettent des dérives en matière de jugement de valeurs. Ainsi par exemple, de même que plusieurs des peuples à la logique binaire aiment se définir par rapport aux autres peuples, les Peuples Africains de Civilisations Ébènes se définissent très souvent par rapport à leurs voisins Européens, espérant ainsi définir ce qu'ils sont, et ce qu'ils ne sont pas. Bien malheureusement, cette approche binaire qui débouche parfois sur des conflits entre civilisations n'aide pas à mieux appréhender la spécificité des PACEB. Au contraire, leur essence même est obstruée, si elle n'est carrément occultée. Ensuite, l'approche par la logique binaire des civilisations empêche la découverte de l'autre tel qu'il est, et cette approche est sans nul doute le voile qui a dressé dans bien des cas, des murs dans l'imaginaire des peuples qui la promeuvent.
Pour les PACEB plus spécifiquement, l'approche par la logique binaire développe grandement le complexe d'infériorité qu'ils sont nombreux à nourrir vis-à-vis de leurs voisins Européens. En effet, il est difficile aux PACEB d'engager une réflexion sur leur altérité avec leurs voisins européens sans que cela ne débouche sur la passion. Plus difficile, les rapports entre les deux peuples sont biaisés car ils manquent de sincérité et d'objectivité dès lors qu'il faut ménager à chaque fois les susceptibilités. Ce type de prudence développé par les voisins Européens des PACEB à cause de leur histoire commune avec les PACEB rend difficile le travail sur la spécificité des PACEB, travail pourtant nécessaire à leur autodétermination en tant que peuple autonome, doté d'une identité propre. Car, pourvu que l'on essaie d'évoquer une identité des Peuples Africains pour que des suspicions de repli identitaire naissent. Or, ces suspicions de repli identitaire constituent de sérieux freins, de sérieux obstacles à un sérieux travail d'abstraction sur les PACEB et surtout, elles sont sans intérêt à deux niveaux :
Premièrement, les suspicions de repli identitaire qui pèsent sur toute initiative de définition de la spécificité des PACEB sont sans intérêt parce que l'on peut revendiquer une identité culturelle sans forcément être raciste.
Deuxièmement, les suspicions de repli identitaire sur tout travail portant sur l'identité des PACEB ne présente aucun intérêt parce qu'à défaut d'une définition claire et nette sur la notion, les PACEB vivent dans la confusion, et cela mène plusieurs d'entre eux à se définir n'importe comment, sans véritable lien avec leur ontologie.
Il est donc temps que ce verrou sur tout travail sérieux sur l'identité réelle des PACEB saute véritablement. En effet, ce verrou est non seulement à l'origine de plusieurs amalgames, il entraîne des quiproquos saugrenus entre les PACEB et les autres peuples, et il bloque l'émergence des civilisations Ébènes, mais encore, il entraîne une vraie confusion identitaire au sein même des PACEB ; toute chose qui menace toutes les civilisations du monde sachant que les PACEB constituent la première civilisation au monde, et que confondre leur identité, leur spécificité, c'est semer la graine de la confusion dans l'humanité toute entière. Inutile de le rappeler, autant le passé de l'homme se trouve dans les PACEB, autant son avenir aussi s'y trouve. Des travaux scientifiques l'attestent régulièrement sans être remis en cause.
Est-il besoin de préciser, on ne joue pas avec une pièce de musée qui porte l'empreinte de l'histoire car sa destruction signifie tout simplement l'effacement de la mémoire. Bien malheureusement, c'est le risque que l'humanité prend à vouloir sous-traiter les PACEB. Le plus difficile, c'est la grande part de responsabilité des PACEB eux-mêmes dans la sous-traitance dont ils sont victimes. Il est donc utile de rappeler à chaque fois que besoin se fait, qu'il existe bel et bien des civilisations Ébènes, avec un système politique général (II)


  1. LE SYSTEME POLITIQUE ORIGINEL DES PEUPLES AFRICAINS DE CIVILISATIONS EBENES

Aussi longtemps que l'on puisse remonter dans le temps, les peuples africains ne connaissent qu'un système politique qui leur est propre (A) et qu'il n'y a pas de trace d’État théocratique dans ces civilisations ébènes (B)
    A) La démocratie, seul système politique des Peuples Africains de Civilisations Ébènes
La civilisation au sens étymologique du terme, c'est l'organisation de la cité, ainsi que nous l'a appris durant le colloque de Paris, Monsieur Roland POUPIN, théologien et philosophe, scolastre de son état, - la scolastique étant la discipline qui concilie foi et raison.
Or, que voit-on tout au long de l'histoire des PACEB ? On voit que l'organisation et le fonctionnement de la cité sont déployés sous l'arbre à palabres. Du coup, chez les PACEB, le pouvoir central se déploie autour de l'Arbre à Palabres qui est la source même du Démos Kratos grec qui a été traduit par «démocratie». Les Pythagore, Platon et autres ayant voyagé en Afrique, c'est là, qu'ils ont découvert l'Arbre à palabres, à l'origine de la démocratie qu'ils ont importé en Grèce. L'arbre à palabre africain est donc devenu l'Agora à Athènes. Et quand les Romains l'ont découvert chez les Grecs, l'Arbre à palabres africain est devenu le Forum à Rome.
Plus tard, toute l'Europe conquise à la civilisation grecque adopte l'Arbre à palabres, devenu désormais le Parlement, jusqu'à nos jours. Dans une civilisation (les PACEB) dont l'organisation et le fonctionnement de la cité sont enracinés dans l'Arbre à palabres, et où, même le roi, le pharaon s'y soumet, toute autre forme de gouvernement n'est que nulle et non avenue. C'est le cas de la théocratie.

B) Une absence totale d’État théocratique

Les PACEB ignorent complètement le gouvernement théocratique. Il n'y a pas d’État théocratique dans les civilisations Ébènes. Et ce, aussi longtemps que l'on puisse remonter dans leur histoire. Chez les PACEB, la grandeur du roi, l'admiration qu'il suscite au sein peuple peuvent expliquer sa déification personnelle. C'est le cas de Toutankhamon et des pharaons égyptiens en général. Mais nulle part chez les PACEB, l'on n'a attendu des décrets divins pour gérer la cité ! Au contraire, la gestion de la cité se faisait par l'action concomitante du pouvoir central et de l'Arbre à palabres. Il est donc évident que les PACEB n'ont ni admis, ni toléré l'existence d'un État théocratique en leur sein. Voilà pourquoi les politiques africains on commis cette faute morale lourde, qui est de permettre l’immixtion du divin dans la vie publique. Cette issue malheureuse en elle-même est symptomatique de la méconnaissance des PACEB de leurs propres civilisations. Qu'il s'agisse des fanatismes religieux du côté des chrétiens africains qui ambitionnent d'avoir des États chrétiens ; ou qu'il s'agisse des extrémismes musulmans africains de type Boko Haram rêvant d’États Islamiques en Afrique, il convient de les dissuader dans leurs prétentions en leur faisant savoir de la manière la plus ferme que tous les pouvoirs politiques originels des PACEB ne comportent aucune trace de théocratie. Par conséquent, c'est avec force et conviction que nous osons affirmer que l'Afrique, berceau de l'humanité est aussi berceau de la démocratie, grâce à son Arbre à Palabres. En effet, c'est en terre africaine qu'est né en premier, l'Arbre à Palabres, symbole de la démocratie, devenue Agora à Athènes, Forum à Rome et Parlement en Occident. Jamais l'inverse !

Ce qui est regrettable, c'est que la démocratie africaine a été affaiblie par la suite, à cause du développement du « fait unanime » au détriment du « fait majoritaire ».
En effet, au sein des PACEB, le principe est la philosophie politique qui vise la recherche d'une société juste. Du coup, sous l'arbre à palabre, de tout temps, l'on a recherché plutôt l'unanimité autour du chef, que la majorité sans le chef. En effet, chez les PACEB, la vie dans la cité était une question de justice sociale et voilà pourquoi quiconque n'était pas chef. En effet, est chef chez les PACEB, celui qui d'abord est riche, car c'est lui qui a le devoir d'assister les nécessiteux dans la cité. Or, aujourd'hui, que voit-on ? Tout l'inverse : c'est le pauvre qui cherche à devenir chef par la ruse, pour exploiter le peuple et la cité. Çà, c'est la science politique, issue du machiavélisme, doctrine stipulant qu'en politique, c'est la fin qui justifie les moyens.
Au sein des PACEB antiques, l'on ne pratiquait pas la science politique, l'on ne pratiquait que la philosophie politique. Et c'est ce qu'Aristote a importé à Athènes où, la politique qu'il définit comme l'art de gérer la cité, est inhérente à la notion d'équité.

Amis(es), sœurs et frères PACEB, s'il y a un vœu que je formule pour nous les PACEB, c'est celui de nous voir guéris de notre paranoïa pour enfin voir que le mal de l'Afrique est endogène à l'Afrique et non pas exogène à notre continent. Tant que nous ne l'aurons pas compris, c'est ainsi que nous contribuerons à notre propre marginalisation.
Une image pour terminer : lorsque vous n'avez jamais emmené votre propre enfant dans votre village natal pendant qu'il était petit, il ne faut pas s'étonner de le voir confondre votre village natal avec le village voisin à l'âge adulte.
C'est à défaut d'avoir enseigné nos civilisations originelles à nos enfants qu'ils confondent nos États démocratiques originelles avec des États théocratiques ! En d'autres termes, les États théocratiques fantasmés par des fanatiques chrétiens ou des extrémistes musulmans sont le résultat de notre propre silence sur nos civilisations. Si nous n'avions pas méprisé le fait d'être noirs mais si on contraire nous l'avions clairement revendiqué, notre spécificité serait reconnue de façon autonome sans être confondue avec d'autres spécificités. Nous portons donc l'entière responsabilité dans ce qui nous arrive, et les pêcheurs en eaux troubles ne font que profiter des occasions que nous leur offrons.
A force d'occulter notre spécificité noire et ce qui en découle, nous avons fini par ignorer nous-mêmes que nous étions les premiers porteurs de la civilisation. A ce sujet, le Président de la Commission Éthique de l'Union Européenne, le Professeur Bernard-Marie DUPONT qui nous a entretenus au colloque sur « les fondements de l'Union Européenne » l'a dit : « l'Afrique, contrairement à ce qui a été dit, est rentrée dans l'histoire en premier. Les autres peuples n'ont fait que la suivre. »
C'est donc nous-mêmes, filles et fils d'Afrique, qui avons choisi de nous placer sous le boisseau, avec notre couleur et nos civilisations qui portent l'empreinte de notre spécificité. Et voilà comment aujourd'hui, le fait d'être « noir » n'a aucune signification si ce n'est attirer le rejet.
Si tel n'était pas le cas, dire : « je suis Africain, de civilisation ébène » se passerait de tout commentaire car il insinuerait immédiatement notre identité, notre spécificité. Mais à force d'entretenir le silence sur nous-mêmes et par nous-mêmes, à force de mépriser ce que nous sommes et d'envier ce que nous ne sommes pas, nous avons été les premiers fossoyeurs de notre spécificité. La preuve en est qu'encore aujourd'hui, dans tout village africain, il y a des Arbres à palabres. Et pourtant, l'Afrique est considérée comme dépourvue de démocratie. Curieux quand même non ? L'Arbre à palabres n'est-il pas synonyme de démocratie ? Et pourquoi le seul endroit au monde qui regorge d'Arbres à palabres est-il montré comme dépourvu de démocratie ? Et pourquoi les Africains eux-mêmes croient à ce gros mensonge ?
Réponse : les Africains aiment l'auto-flagellation. Ils aiment participer à leur propre mise à mort.
En cela, PACEB que nous sommes, nous devons effectivement faire profil bas en acceptant de réécrire notre histoire, toute notre histoire par nous-mêmes, au lieu de rester figés dans cette paranoïa aveuglante qui nous empêche d'opérer de réels diagnostics sur nos sociétés. Tous les peuples de la terre ont construit leur histoire et leur identité.
Bras croisés, nul ne viendra le faire à notre place !
Nous accueillons avec beaucoup de reconnaissance vos encouragements et vos félicitations pour la réussite du colloque de Paris malgré les aléas, mais vous pouvez croire que nous n'en faisons pas un sujet de gloire vue l'étendue du travail qui reste à faire sur notre continent.


Yéble Martine-Blanche OGA-POUPIN

mercredi 16 septembre 2015

QUI PEUT ADHERER A L'UPACEB ?

QUI PEUT ADHERER A L'UPACEB ?
QUELS CRITERES ET QUELLES CONDITIONS REMPLIR
POUR DEVENIR MEMBRE DE L'UPACEB ?

A l'annonce du projet de création d'une union qui puisse regrouper filles et fils des PACEB (Peuples Africains de Civilisations Ébènes), les questions qui sont soulevées sont :
  • qui fera quoi dans cette grande union ?
  • Comment s'y prendre pour devenir membre de cette Union si on le souhaite ; et éventuellement ; comment éviter d'être membre si on ne souhaite pas l'être ?
  • Qui a droit au statut de membre de l'UPACEB ?
C'est le lieu de dire que toutes ces questions sont légitimes, les unes, aussi bien que les autres. Seulement voilà, le projet de l'UPACEB n'est qu'à son état embryonnaire. D'ici peu, un colloque est prévu à Paris, où, la société savante est appelée à se prononcer sur la faisabilité de ce projet.
En outre, si tout va bien, un grand sommet continental et international est prévu la deuxième semaine de Février 2016, du Lundi 08 février au vendredi 12 Février 2016 à Abidjan, avec une visite de la ville d'Abidjan le samedi 13 février 2016 le matin et l'après-midi, et un Dîner Gala en soirée le même samedi 13 Février en Côte d'ivoire en présence des grands artistes de de renom de l'espace Ébène.
Ce sommet qui s’annonce déjà haut en couleurs, aura pour objet de définir les finalités de l'UPACEB, ainsi que les moyens dont disposent les PACEB pour le concrétiser, en vue de se retrouver, vivre ensemble, et construire ensemble.
Cela veut dire que si le colloque de Paris a pour objectif de fixer le cadre institutionnel de l'UPACEB, c'est le sommet d'Abidjan qui fixera le cadre juridique de l'UPACEB.
Il convient de faire un petit rappel : Jean-Jacques ROUSSEAU définissait la Loi comme étant « l'expression de la volonté générale ». Est-il besoin de le préciser, c'est de cette théorie rousseauienne de la Loi que la notion de la suprématie de la Loi trouve son origine.
Et à juste titre. Et comment ?
En effet, le peuple étant souverain, seul lui est légitime pour se doter de lois en fonction de ses réalités quotidiennes. Autant dire que les questions portant sur les conditions d'adhésion à cette grande Union des PACEB, malgré leur caractère légitime s'avèrent prématurées, car il n'appartient pas à une seule personne ou même à un groupe de personnes de prétendre « convoyer » des lois par bateau ou même par voie postale aux PACEB. Seul les peuples PACEB réunis dans l'UPACEB a cette compétence en tant qu'ils constitueront désormais une entité souveraine. Seuls les PACEB, par les délégations qu'ils enverront à Abidjan du 08 au 12 février 2016 sont à même d'exprimer leur volonté générale qui deviendra leur LOI. Rien ne sert donc d'anticiper sur leur volonté générale, une telle entreprise n'est que puérile et de nul effet.
Ceci dit, il est quand même utile de donner quelques éclaircissements qui peuvent déjà nous éclairer sur l'orientation de l'UPACEB. Ces éclaircissements portent d'une part sur la qualité des membres potentiels de cette Union naissante (I) et d'autre part sur la distinction à faire entre une Union fondée sur la géographie et une Union fondée sur la culture (II).

I) LA QUALITE DE MEMBRES POTENTIELS DE L'UPACEB

L'UPACEB est avant tout une Organisation supranationale. Par conséquent, l'adhésion à l'UPACEB ne peut être ouverte à des personnes physique, à titre individuel. Cela veut dire que seules peuvent adhérer à l'UPACEB, les personnes morales de droit publique (A) mais aussi les personnes morales de droit privé, exerçant une activité d'intérêt générale (B)

A) Les personnes morales de droit public membres de l'UPACEB
Au rang des personnes morales de droit public pouvant prétendre au statut de membres, figurent :
  • les États,
  • les collectivités territoriales (les régions, les départements, les communes, les cantons, les provinces, les villages...etc.)
En parlant de collectivités territoriales, cela concerne :
  • Les PACEB (Peuples Africains de Civilisations Ébènes) vivant dans les îles caribéennes et les îles du Pacifique dans les COM, DOM et ROM, et ce, que ces PACEB soient anglophones, francophones, Lusophones, hispanophones, néerlandophone...etc.
    Il s'agit de ces PACEB vivant sur des territoires européens d'Outre-mer mais aussi, ceux vivant en Amérique Latine, en Amérique du nord...etc.,
  • les PACEB (Peuples Africains de Civilisations Ébènes) vivant dans les pays d'Afrique du nord dominés par les civilisations arabes si ces PACEB ont une autonomie territoriale,
  • les PACEB vivant en Asie et se reconnaissant comme ressortissants de l'Afrique subsaharienne par leurs civilisations,
  • Les PACEB de l'Océanie se reconnaissant comme tels par leurs civilisations,
  • Les PACEB du Pacifique se reconnaissant comme tels par leurs civilisations,...etc
Au-delà des États et collectivités territoriales qui sont des personnes morales de droit public, des personnes morales de droit privé peuvent adhérer à l'UPACEB.

B) Les personnes morales de droit privé ayant droit au statut de membres des PACEB
Toutes les personnes morales de droit privé peuvent devenir membres de l'UPACEB sous trois conditions :
  • qu'elles soient des associations ou groupements reconnus légalement dans leurs pays
  • qu'elles exercent une activité d'intérêt général
  • que leurs membres se reconnaissent comme appartenant au corps social des PACEB, et ayant en partage leurs civilisations fondées sur le mythe fondateur du Panafricanisme.
Parmi ces personnes morales de droit privé qui peuvent adhérer à l'UPACEB, on peut distinguer :
  • les associations promouvant les idéaux du panafricanisme
  • les associations promouvant les croyances et religions africaines comme le Rastafarisme, le Vaudou, le Harrisme, le Kimbanguisme, les mouvements messianiques africains...etc.
  • les PACEB vivant en Europe pour cause d'immigration
  • les PACEB (Peuples Africains de Civilisations Ébènes) vivant dans les pays d'Afrique du nord dominés par les civilisations arabes si ces PACEB mais qui n'ont pas une autonomie territoriale. Il leur reviendra de se regrouper en association de PACEB pour adhérer à l'UPACEB.
  • les PACEB vivant en Asie et se reconnaissant comme ressortissants de l'Afrique subsaharienne par leurs civilisations,
  • Les PACEB de l'Océanie se reconnaissant comme tels par leurs civilisations,
  • Les PACEB du Pacifique se reconnaissant comme tels par leurs civilisations,...etc
La particularité de ces personnes morales de droit privé c'est que :
  • soit, elles vivent dans un pays africain mais sont minoritaires,
  • soit, elles ne vivent pas dans un pays africain, et constitue une minorité.
Donc, pour qu'elles soient reconnues comme membres de plein droit des PACEB, elles auront le droit de se regrouper en associations pour devenir membres de l'UPACEB, en tant qu'entité autonome, appartenant aux civilisations Ébènes, promouvant les idéaux du Panafricanisme.
Mais, le tout n'est pas de remplir les critères de personnes morales de droit public, ou de personnes morales de droit privé. En effet, l'UPACEB est une Union culturelle qui sera fondée sur des valeurs. D'où, l'importance encore de rappeler la différence entre une Union fondée sur le critère géographique, et une Union fondée sur un critère culturel.

II) Différences entre une Union fondée sur le critère géographique et une Union fondée sur le critère culturel

Une Union fondée sur la géographie obéit à un seul critère et une telle union n'a pas d'âme ni de contrainte(A) tandis qu'une Union fondée sur le critère culturel repose sur des valeurs (B)

A) Une Union fondée sur un seul critère : l'appartenance territoriale

L'Union fondée sur le critère géographique est une Union qui promeut l'appartenance territoriale. Autrement dit, le seul fait de se situer sur le territoire concerné donne droit au statut de membre de l'Union. Il n'y a ni preuve supplémentaire à apporter, ni démonstration philosophique à faire. Le seul fait de prouver qu'on est situé sur le territoire suffit. On est membre de plein droit de l'Union basée sur le critère géographique au nom de sa seule situation géographique. C'est ce qui explique que les Unions fondées sur le critère géographique n'ont ni âme, ni contrainte.

1) Une Union fondée sur le critère territorial : une Union sans âme ni contrainte
Dès l'instant où on est membre de plein droit d'une Union sur le seul critère territorial, chaque membre de l'Union protège ses frontières, mène ses politiques de façon autonome et souveraine. Même s'il peut arriver que l'Union soit régie par des règles de bon ordre pour assurer sa cohésion territoriale, elle ne peut pas imposer des contraintes morales et éthiques qui donnent une âme à l'ensemble du groupe. En effet, c'est chaque membre qui se dote de dispositions nécessaires à sa régulation intérieure. Ce qui se passe chez le voisin est sans importance, tant qu'il ne dépasse pas les frontières établies. En effet, le propre des Unions crées sur le critère géographique, c'est la surveillance réciproque des frontières pour se protéger des crises diplomatiques qui peuvent aboutir à des guerres. Et, c'est là, où, il devient juste de dire que les unions fondées sur le critère territorial n'ont pas d'âme. En effet, les membres, tout en étant de la même union peuvent développer des hostilités qui les conduisent à des guerres de souveraineté. Il n'en est pas ainsi des Unions fondées sur le critère culturel.


B) L'Union fondée sur le critère culturel : une Union de défense de valeurs communes

Une Union fondée sur le critère culturel repose avant tout sur des valeurs qui sont son âme, de même que sur des principes qui sont sa colonne vertébrale

1) L'Union fondée sur la Culture, une Union fondée sur des valeurs représentant son âme

Contrairement à une Union basée sur le critère géographique dont l'adhésion repose sur le seul critère de territorialité, l'Union qui repose sur le critère culturel et qui a des valeurs à défendre soumet l'adhésion de ses membres à des critères rigoureux et sélectifs. En effet, une chose est de vouloir devenir membre d'une telle union, une autre est de se soumettre aux valeurs qui la fondent car les valeurs que promeut une Union culturelle ne sont pas négociables. Par exemple, l'UPACEB telle que projetée a pour socle les valeurs des Peuples Africains de Civilisations Ébènes à savoir : l'amitié, la cordialité, la fraternité, le respect des aînés, le respect de la vie humaine, le respect de la nature, le respect de l'environnement...etc. Au sein d'une telle Union, on ne peut pas envisager des guerres internes, des luttes fratricides car de telles Unions qui fédèrent en même temps plusieurs États, Régions...etc. Fonctionnent comme un pays unique. C'est le cas des États-Unis et de l'Union Européenne où des guerres entre pays membres ne sont même pas concevables. En effet, grâce aux valeurs véhiculées, les États membres développent une coexistence pacifique et tout se passe comme s'ils avaient signé un pacte de non-agression les uns contre les autres. Au sein d'une telle Union, les principes ne peuvent être substituables, ni interchangeables car ils constituent les fondamentaux, la colonne vertébrale qui tient tout l'édifice.

2) L'Union à caractère culturel, une union construite sur des principes caractérisant sa colonne vertébrale

Pour parler en termes anatomiques, avec leurs valeurs qu'ils promeuvent et qui sont leur âme, les principes qui fondent les Unions à caractère culturel sont leur colonne vertébrale. Vouloir contourner leurs valeurs et leurs principes revient tout simplement à dire qu'on enlève à ces Unions, leur âme et leurs principes. Voilà pourquoi on ne peut pas envisager l'Union des Peuples Africains de Civilisations Ébènes sans lui donner une colonne vertébrale, ni une âme. La résultante de cette assertion est que nul pays, nulle région, ne peut envisager devenir membre de l'UPACEB si il/elle n'accepte pas de se soumettre aux valeurs et principes qui seront dégagés par le sommet d'Abidjan en 2016. Grâce à ce sommet, l'UPACEB se dotera d'une loi fondamentale qui prendra un nom significatif comme par exemple :
  • La Charte du Panafricanisme
  • La Déclaration du Panafricanisme
  • Les Fondamentaux du Panafricanisme
  • La Charte des PACEB (Peuples Africains de Civilisations Ébènes)
  • La Déclaration des PACEB (Peuples Africains de Civilisations Ébènes)
  • Les Fondamentaux des PACEB (Peuples Africains de Civilisations Ébènes)
C'est le sommet de Février 2016 à Abidjan qui posera les bases juridiques de l'adhésion de l'UPACEB. Au risque de nous répéter, l'UPACEB n'entend pas devenir une Union qui tolérera du désordre en son sein. Seuls seront acceptés comme membres, les pays qui accepteront de se soumettre aux lois en vigueur dans l'Union à savoir :
  • la Charte de l'UPACEB
  • la Charte africaine des droits de l'homme et des peuples
  • la DDHC de 1948
  • les traités internationaux qui ne seront pas contradictoires aux trois normes ci-dessus, et qui seront approuvées et ratifiées par l'UPACEB
En clair, il ne suffit pas de revendiquer son appartenance aux Civilisations Ébènes, son adhésion aux idéaux du panafricanisme, des affinités culturelles avec les PACEB ou sa situation géographique en Afrique pour devenir membre de l'UPACEB Encore faut-il se soumettre aux lois qui fonde l'UPACEB.
A force de travail, de détermination et de persévérance, l'Afrique et les PACEB vaincront.
L'UPACEB y contribuera sans relâche.



Yéble Martine-Blanche OGA épouse POUPIN

samedi 12 septembre 2015

FINANCEMENT DE L'UPACEB

FINANCEMENT DE L'UPACEB
QUI PAYERA LA FACTURE DE L'ORGANISATION ?

L'adage dit que « l'argent est le nerf de la guerre ». Cela veut dire que l'argent est incontournable dans tout projet humain, qu'il soit mineur ou de grande envergure. Surtout, en ce qui concerne les organisations ou institutions internationales comme par exemple l'UPACEB, les ressources financières qu'elles requièrent pour mener à bien leurs missions sont si considérables, leurs besoins concrets toujours si colossaux, mais en même temps obligatoires, que parfois, à défaut de rigueur et de prévoyance de leurs gestionnaires, elles peuvent connaître la faillite. Par exemple, dans la typologie des dépenses colossales et obligatoires de ces institutions ou organisations internationales du type de l'UPACEB, citons :
  • les dépenses de fonctionnement : relatives au financement des infrastructures dont elles doivent se doter comme par exemple l'immobilier qui fixe leur siège, le mobilier constituant leurs équipements, la bureautique, les véhicules de fonction,...etc.,
  • les dépenses de personnel : relatives aux ressources humaines (traitements concernant les salaires, les prestations sociales en matière de santé et d'éducation, paiement des retraites pour les agents ...etc.)
  • Les dépenses d'investissement : relatives au financement des d'ouvrages publics, aux dépenses d'avenir (allocations de bourses pour étudiants et chercheurs),...etc.

On voit bien que cette tripartition usuelle des dépenses publiques qui concerne toute personne morale de droit public n'épargnera pas le projet de l'UPACEB, s'il venait à être réalisé. C'est donc
à juste titre que celles et ceux qui en sont conscients, sont nombreux à s'inquiéter déjà, et à poser deux questions essentielles qui, en fait, sont transversales, à savoir :
  1. Qui va financer le projet de l'UPACEB ?
  2. Où on trouvera de l'argent pour financer le projet de l'UPACEB ?
Devant ces deux questions très justes, il faut d'abord rappeler l'intérêt de l'UPACEB (I), les moyens de son financement (II), les sources de son financement (III) et finalement, les conditions de financements (IV).

I) L'intérêt du Projet de l'UPACEB : Justification du financement de l'UPACEB

La mise sur place d'une Union continentale et internationale des Peuples Africains de Civilisations Ébènes basée sur les civilisations de l'Afrique au Sud du Sahara est nécessaire, elle devient urgente et impérieuse, au vu de la situation de désintégration complète, avancée, de notre continent.

Premièrement, cette Union des peuples Africains de Civilisations Ébènes est nécessaire, elle devient urgente et impérieuse parce que l'Union Africaine, dans son organisation et son fonctionnement actuels, ainsi que toutes les autres organisations sous-régionales africaines (CEDEAO, CMAC, CEA, SDEC..) sont basées sur un critère géographique.
Or, il est de notoriété que le mot «géographie» renvoie à des mots tels : « frontières, souveraineté, conflits... ».
Alors que parler de «culture», renvoie à des mots tels : «éducation, esprit, découverte, érudition, humanisme, société, fraternité, amitié... »
Effectivement, c'est en cela qu'il est maintenant unanime que l'Afrique au Sud du Sahara qui a parié sur le critère géographique, en fondant son intégration continentale et l'intégration nationale de ses pays sur ce seul critère territorial avait dès le commencement misé sur le mauvais cheval dans sa course vers son intégration. Et voilà pourquoi au 21ème siècle, cette course africaine vers l'intégration sous-régionale et continentale, l'Afrique l'a perdue. De facto. Car, dès le départ, c'est déjà au niveau de l'intégration nationale de ses pays respectifs que cette course vers l'intégration était perdue. L'intégration nationale des pays se faisant sur la base du régionalisme et du tribalisme débridés. Là-dessus, il suffit de constater les dégâts du régionalisme sur notre continent pour s'en convaincre. En outre, le critère géographique de l'intégration étant devenu invalide, l'Afrique subsaharienne a fait un autre pari : celui de la religion, espérant garantir son intégration. Or, là aussi, qu'est-ce qui se passe ?
Il se passe qu'à la place de l'intégration nationale et continentale attendue, c'est plutôt à la prédation apostolique d'un type nouveau de prophètes mus par le mensonge, le vol, l'escroquerie, le gain facile, la soif du pouvoir, le tout nourri d'excès libidinaux du côté des chrétiens d'une part ; et d'autre part, à toutes sortes de fanatismes et extrémismes semant mort et désolation, de violences inouïes et gratuites sur les populations, de graves atteintes aux droits de l'Homme et à la dignité humaine de la part d'illuminés dépouillés de toute humanité du côté musulman, que l'Afrique subsaharienne a droit.
A l'application de la théorie du bilan, le constat est triste : on a beau déplorer de nombreuses victimes de prédateurs sexuels avec leurs assauts libidinaux sur les personnes vulnérables, on a beau se plaindre de ces auteurs de prédation apostolique abusivement intitulés ministres de Dieu, on a beau décrier leurs pratiques peu catholiques d'escroquerie matérielle, financière et morale sur les biens et les personnes en détresse matérielle, morale et psychologique qu'ils abusent sans scrupule, et on a beau pleurer les morts en cascade causées par l'islamisme radical, cela ne fait pas venir l'intégration nationale des pays africain et l'intégration continentale qu'on a espérée des religions.
C'est donc à leurs dépens que les Africains peuvent conclure que le critère de l'appartenance religieuse espéré pour combler le déficit d'intégration nationale et continentale est lui aussi devenu un moyen inopérant. Et, qu'en Afrique au sud du Sahara, où, le phénomène religieux a déserté sa place initiale du privé et de l'intime, pour envahir l'espace public, segmentant la société entre croyants et incroyants, Chrétiens et Animistes, Chrétiens et Religions traditionnelles, Chrétiens et Musulmans...etc., la religion ne profite pas la collectivité, elle est plutôt un business qui enrichit les prédations morbides et irrationnelles, et alimente les illuminations primaires, mystérieuses et insolites, de type sectaire.
Entre temps, le défi de son intégration tant au niveau national que continental reste entier, total et intégral pour l'Afrique des PACEB. Là, où, le continent lui, s'émiette, se morcelle, se désagrège tantôt en naufragés de l'esprit, tantôt en regroupements territoriaux autour de seigneurs locaux régnant en maîtres absolus en vue de la perpétuation des instincts grégaires, si ce n'est carrément en seigneurs de guerre terrorisant les populations.

En définitive, si la prépondérance du critère géographique a compromis le principe de neutralité dans les fonctions publiques, la promotion du critère religieux a quant à elle fossoyé le principe de laïcité.
Devant la sombreur du tableau, le projet de l'UPACEB qui veut être fondé sur les valeurs culturelles des PACEB (Peuples Africains de Civilisations Ébènes) est pleinement justifié. En effet, il n'y a pas d'alternative. C'est çà, c'est-à-dire l'UPACEB, ou la déliquescence du continent, avec pour les PACEB, leur perte, leur désarroi.
C'est dire si le projet de l'UPACEB mérite d'exister, et d'être financé !

    II) Les moyens de financement de l'UPACEB
Distinguons le Projet de l'UPACEB, de l'UPACEB. Le Projet de l'UPACEB, c'est l'UPACEB dans sa phase théorique, pensée, conceptualisée et construite.
Quant à l'UPACEB, elle est la mise en œuvre, le déploiement, l'exécution du Projet de l'UPACEB.
L'UPACEB se fera de deux façons :
  • l'UPACEB, une Association
  • l'UPACEB, une Organisation


A) L'UPACEB, une Association

L'UPACEB en tant qu'Association obéit à deux finalités :

  1. répondre aux exigences de légalité
La location de l'amphithéâtre et la recherche des fonds pour l'organisation du colloque de septembre 2015 à Paris a rencontré de nombreux problèmes de légalité. L'UPACEB n'ayant pas statut d'une institution publique, ni d'une association culturelle Loi 1901 de la République Française, de nombreux obstacles se sont dressés, et il a été difficile de les contourner. Pour éviter les mêmes obstacles pour l'organisation du sommet d'Abidjan en Février 2016, il devient urgent que le mouvement intellectuel se transforme dans l'immédiat en association. Un appel est donc lancé, ici et maintenant, à tous celles et ceux qui veulent faire partie de cette association.
Pendant le colloque de Paris, le temps d'une pause suffira pour lancer les bases de cette association et en demander la légalisation en Préfecture par la suite. Faites parvenir vos demandes d'adhésion à l'association UPACEB à l'adresse : poupinmartine@yahoo.fr

  1. se prémunir contre le retard dans la mise en œuvre du Projet de l'UPACEB
Après le sommet d'Abidjan de février 2016 où, le projet de l'UPACEB sera remis aux chefs d’États africains pour décider de sa mise en œuvre, ce sera l'incertitude totale.
En effet, on ne peut pas prévoir d'avance ce que feront les Chefs d’États africains de ce projet. Pour éviter que ce projet soit rangé aux calendes grecques, ou tout simplement retardé dans sa mise en œuvre, il convient de prendre des dispositions, en le transformant en Association Loi 1901 de la République Française. Cela permettra d'assurer une pérennité au projet, d'organiser des actions au nom des PACEB, et d'entretenir la flamme née à l'avènement de ce projet.
Avec en plus, l'avantage qu'une telle association aura une légitimité à siéger aux sommets de l'Union Africaine pour faire entendre sa voix. En tant qu'association, l'UPACEB peut provenir de la seule volonté de citoyens des PACEB que nous sommes. Précisons que pour fonder une Association Loi 1901, il faut être au minimum au nombre de deux membres.
Une telle association est limitée dans le temps car, si du jour au lendemain, les Chefs d’États africains prenaient en compte le projet de l'UPACEB en décidant de créer cette organisation, alors, l'Association Loi 1901 de la République Française serait dissoute immédiatement.

B) L'UPACEB, une Organisation

L'UPACEB, en tant qu'Organisation Internationale, Continentale et Transcontinentale, est une Institution Politique, Économique, Culturelle et Sociale. Elle sera l'équivalente de l'Union Européenne et de la Ligue Arabe. Sa mise en œuvre relève de la compétence exclusive des Chefs d’États Africains.

Après cette distinction entre Projet de l'UPACEB, et l'UPACEB, venons-en aux moyens de financement de l'UPACEB en tant que projet, et au financement de l'UPACEB en tant qu'organisation. A ce sujet, disons que quatre moyens de financement sont possibles pour l'UPACEB comme projet, et pour l'UPACEB comme Organisation Continentale et Internationale. Ces quatre moyens de financement sont : la volonté, la l'information, la publicité et l'engagement.

a) La volonté
L'adage dit que «là, où, il y a la volonté, il y a toujours un chemin». C'est dire que si tous les PACEB (Peuples Africains de Civilisations Ébènes) le veulent, en même temps, ils le peuvent. La question aujourd'hui n'est donc pas de savoir qui financera l'UPACEB ; ni quelles sont les sources de financement de l'UPACEB. Elle est plutôt : est-ce que nous voulons nous définir comme un seul et même peuple ayant des intérêts communs, des valeurs communes, une identité commune, une destinée commune à défendre ?
Si oui, alors nous avons des choses à nous dire et à faire ensemble, et dans ce cas, l'UPACEB est fondée à exister. Par conséquent, les moyens de son fonctionnement, nous les trouverons. Coûte que coûte.
Si non, il ne sert à rien de poursuivre quoi que ce soit. Arrêtons-nous là, où, tout a commencé, et disons-nous : «à plus».
b) l'Information
L'information est un redoutable moyen de financement parce que tous les PACEB, sans exception, doivent être informés du projet de l'UPACEB. Or, les PACEB sont des peuples parlant plusieurs langues. Depuis l'Afrique continentale au sud du Sahara, jusque dans les Caraïbes, l'Amérique Latine, l'Amérique du nord, l'Europe, l'Asie, le Pacifique où, les PACEB se trouvent, il faut plusieurs langues pour les atteindre. Voilà pourquoi, chacun parmi nous, en fonction de la langue qu'il parle a un devoir d'information et devient aussitôt «Messager de l'UPACEB». Le «Messager de l'UPACEB» étant celle ou celui qui fait connaître l'UPACEB autour de lui, et au-delà de sa campagne, son village, son pays et son continent. Que chacune, chacun s'oblige à faire connaître l'UPACEB autour d'elle, autour de lui, plus loin d'elle, plus loin de lui. Par la suite, nous verrons que l'UPACEB n'aura aucun souci à se faire en matière de son financement.

c) La publicité
L'information suppose que l'on fasse la publicité. A la seule différence que la publicité vise à vendre, là, où, l'information s'arrête au simple niveau de transmission d'un message. Il ne suffit pas donc d'informer les autres au sujet de l'UPACEB, il est impératif d'en faire la publicité. La publicité consistant à vendre un bien en vantant ses mérites et ses qualités, il convient ici de présenter clairement l'intérêt que représente l'UPACEB. Notamment, l'intérêt que l'UPACEB représente pour l'intégration nationale des pays africains, l'intégration continentale africaine, l’intégration culturelle des PACEB répandus sur la terre, sur tous les continents...
Assurément, c'est par la publicité que nous convaincrons tous les PACEB et leurs alliés de l'utilité publique et de l'intérêt général dont l'UPACEB est porteuse.

d) L'engagement
Il ne suffit pas d'avoir la volonté, d'informer, et de faire la publicité. Encore, il faut s'engager. Et c'est tout le problème.
En effet, une chose est de s'engager, une autre est d'agir, de faire. On connaît des personnes qui veulent devenir membre d'une association mais qui ne font plus rien après. Or, logiquement, on est volontaire pour faire, pour agir. On n'est pas volontaire pour être spectateur.
Donc, notre engagement doit être résolu, il doit être ferme. De notre engagement à réussir, dépendront non seulement le sérieux de notre mouvement, mais aussi la constance et la régularité dans la fourniture des moyens de fonctionnement, que nous voudrons lui consacrer. Tout est lié. Et rien n'est séparé. La volonté, l'information, la publicité et l'engagement sont liés. L'un ne va jamais sans l'autre. En tout cas, pour des raisons de cohérence.

III) Les sources de financement l'UPACEB

Les sources de financement de l'UPACEB, qu'il s'agisse de l'UPACEB en tant qu'association Loi 1901 de la République Française, ou d'une Organisation Continentale, Internationale et Transcontinentale sont nombreuses et citons quelques-unes :

1) Les PACEB : Peuples Africains de Civilisations Ébènes
Répandus en Afrique, l'Asie, dans les deux Amériques (Latine et Amérique du nord), dans les Caraïbes, l'Europe, le Pacifique...etc; fixons une petite contribution égale pour tous, sans distinction de revenus, ni de ressources. Par exemple, une cotisation mensuelle de 1 Euro ou 1 Dollar américain, par personne majeure et faisons le calcul des recettes !
Quelqu'un a dit : «Mme POUPIN, ce n'est pas un compte bancaire qu'il faut dans ce cas-là mais bien une banque qu'il faut à l'UPACEB ; et je dirais même qu'une seule banque ne suffirait pas, il en faut dix pour contenir toutes ces recettes !»
1 Euro, ou 1 Dollar USD, par mois de cotisation, et par ACEB ou par allié d'ACEB, se trouvant sur toute la terre ! Jugez-en vous-mêmes !
    1. Les citoyens du Grand Triangle
Il a été dit dans un précédent article : Le Grand Triangle (Europe-Afrique-Amérique) est la première plus grande région économique au monde. Convainquons seulement chaque citoyen majeur de cet espace à s'engager pour la vie, à verser 1 Euro ou 1 Dollar UDS par mois et par personne majeure pour l'Afrique et faisons le calcul.

3) Les partenaires des PACEB
Mobilisons tous les partenaires économiques de l'Afrique Subsaharienne, ainsi que les partenaires des PACEB, en leur demandant de cotiser 1 Euro ou 1 Dollar UDS par mois et par personne majeure pour l'Afrique et faisons le calcul.

IV) Les conditions de financement

Bien entendu, qu'il s'agisse de l'UPACEB en tant qu'association, ou de l'UPACEB en tant qu'Organisation continentale internationale, voici les conditions de cotisations :
  • la majorité : les cotisations ne concerneront que les personnes légalement majeures.
  • La quotité est fixe : elle est de 1 Euro ou 1 Dollar pour les ACEB vivant hors du continent africain, et elle est de 10 FCFA pour les ACEB vivant sur le continent africain. Quiconque voudra faire davantage de don à l'UPACEB jugera de lui-même de l'augmentation qui lui conviendra. En tout cas, chacun est libre de donner plus de cotisations que ce qui est exigé.
    Les autres pays ayant une autre monnaie que l'Euro, le Dollar USD et le CFA contribuera avec la monnaie de son pays, l'équivalent de 1 Euro ou 1 Dollar USD selon qu'il est en dehors du continent africain, et l'équivalent de 10 FCFA pour les Africains en dehors de la Zone CFA en Afrique.
  • Le seul moyen de payement sera le payement par la voie électronique : chaque ACEB consentira librement au paiement de sa contribution de 1 Euro, 1 Dollar USD ou 10 FCFA par mois, selon son pays de résidence. Tous les mois, elle/il se connectera sur un ordinateur, payera directement sa cotisation de 1 Euro, 1 Dollar USD ou 10 FCFA (paiement paypal). Il pourra, s'il le souhaite payer ses 12 Euros ou 12 Dollars USD, 120FCFA de cotisations annuelles en une seule fois.
  • Paiement sur un seul compte, dans une même banque : il y aura un seul compte bancaire à la BAD (Banque Africaine de Développement). Chaque contribuable se connectera donc directement sur le compte de l'UPACEB à la BAD, pour payer sa contribution depuis l'ordinateur, depuis son lieu (domicile, pays, continent) de résidence.
TRES IMPORTANT
Après le colloque des 25 et 26 septembre 2015 à Paris sur le projet de l'UPACEB, nous procéderons à la légalisation de l'UPACEB en tant qu'association. Dès que nous recevons le récépissé de la Préfecture nous confirmant la création de l'UPACEB en tant qu'Association Loi 1901, nous envisagerons de rencontrer le nouveau président de la BAD, Monsieur Akinwumi Adesina, avant la fin de l'année 2015, pour lui expliquer le projet de l'UPACEB, nous enquérir des modalités d'ouverture d'un compte bancaire pour les contribuables de l'UPACEB. Une fois les formalités remplies, toutes les informations vous seront fournies rapidement pour que chacune, chacun commence à participer à l'opération : « Opération 1 Euro ou 1 Dollar USD ou 10 FCFA par mois, à l'UPACEB pour le développement de l'Afrique Subsaharienne et des PACEB (Peuples Africains de Civilisations Ébènes et leurs alliés ».

Il est inutile de préciser que le premier ouvrage public prioritaire de l'UPACEB en Afrique est le décloisonnement de l'Afrique au Sud du Sahara par le rattachement de tous les pays à un réseau ferroviaire de Ligne de Trains à Grande Vitesse.

Ensemble, nous vaincrons.


Yéble Martine-Blanche OGA épouse POUPIN

lundi 7 septembre 2015

LE GRAND TRIANGLE

LE GRAND TRIANGLE
PREMIÈRE GRANDE ORGANISATION INTERNATIONALE DE L'HISTOIRE
PREMIÈRE GRANDE INSTITUTION INTERCONTINENTALE DE L'HISTOIRE
QUE DEVIENT-IL ?

L'UPACEB : UN DÉBUT DE RÉPONSE

Les historiens l'appellent le «Triangle de l'esclavage». Pour notre part, nous avons décidé de l'appeler le «Grand Triangle» à cause du rôle majeur qu'il a joué dans l'histoire du monde en général, et en particulier celle de l'Afrique subsaharienne, l'Amérique et l'Europe.
Au fond, le Grand Triangle, c'est l'espace abritant les trois continents africain, américain et européen. Précisément, le Grand Triangle, ce sont les trois continents EUROPE-AFRIQUE-AMÉRIQUE qui pratiquaient le commerce triangulaire, appelé de diverses manières : traite atlantique ou traite occidentale, ou traite négrière, du 15ème siècle au 19ème siècle de notre ère.
Est-il besoin de le rappeler, le Grand Triangle est important à deux titre :
  • Premièrement, il est le premier espace à concrétiser les relations politiques internationales entre plusieurs pays voire plusieurs continents et en l'espèce, on peut dire qu'il est l'ancêtre de toutes les organisations internationales que nous connaissons aujourd'hui à savoir :
    la SDN, l'ONU, le CONSEIL DE L'EUROPE, L'UNION EUROPÉENNE, l'UNION AFRICAINE, ...etc.
  • Deuxièmement, le Grand Triangle est le tout premier espace d'échanges commerciaux et économiques impliquant plusieurs pays, plusieurs continents. A ce titre, on peut dire qu'il est l'espace des institutions telles la BANQUE MONDIALE, le FMI, l'OCDE...etc.
Le Grand Triangle ayant reposé sur les continents africain, américain et européen, c'est donc tout naturellement que l'espace afro-ébène a pour socle atavique, cet espace.
Après l'esclavage, il y a eu la colonisation, caractérisée elle aussi par ce qui peut être qualifié aujourd'hui de transfert de compétences intellectuelles et culturelles de l'Europe vers l'Afrique et les deux Amérique.
Pour tout dire, le commerce triangulaire au sein du Grand Triangle, et la colonisation dans le Grand Triangle, ce sont des activités internationales d'envergure qui caractérisent bien une intégration planétaire du monde du 15ème siècle (début de l'esclavage) et du monde du 19ème siècle (fin de l'esclavage et début de la colonisation). C'est d'ailleurs ce qui peut conduire à dire que le Grand Triangle dans son organisation et son fonctionnement s'apparente bien à ce que le 21ème siècle appelle la Mondialisation. En effet, comme dans le Grand Triangle du Commerce Triangulaire et de la Colonisation, la Mondialisation sous sa forme actuelle est caractérisée par la rupture des frontières douanières, le transfert de capitaux et des compétences. Qu'il s'agisse du Grand Triangle de l'esclavage et de la Mondialisation comme de la Mondialisation sous sa forme actuelle, il est question non seulement d'intégration planétaire des activités économiques et financières, mais encore des activités culturelles avec le regret que le Grand Triangle pratiquait explicitement le commerce des êtres humains.
En tout cas, quoi qu'on puisse reprocher au Grand Triangle, et, à juste titre, ce qui saute aux yeux, et on ne peut pas le nier, c'est le fait que le Grand Triangle était à l'avant-garde de la Mondialisation sous sa forme actuelle. Malgré une telle aura, au 21ème siècle, à l'ère de la Mondialisation, ce grand instrument précurseur de la Mondialisation qu'est le Grand Triangle est complètement laissé de côté. Tout se passe comme si le Grand Triangle n'avait jamais existé. Aucun égard, ni aucune bienveillance ne lui sont accordés. Ainsi, au 21ème siècle, l'Afrique, l'Amérique et l'Europe qui étaient d'anciennes partenaires en commerce et échanges culturels depuis le 15ème siècle à travers l'esclavage - puis au 19ème siècle à travers la colonisation, - même comme leur partenariat a été décrié parce que fondé sur le déséquilibre et des pratiques inhumaines - n'ont plus rien qui les lie. Du coup, le Grand Triangle est tombé dans l'oubli. Là, où, des bateaux devaient à chaque jour animer l'espace du Grand Triangle, chargés de touristes, de visiteurs des trois continents du Grand Triangle, de voyageurs aux divers projets, de produits finis à commercialiser de part et d'autres des trois continents, c'est le calme absolu. Il règne un silence de cimetière sur les eaux du Grand Triangle alors que des siècles plutôt, le Grand Triangle était le centre du monde. Comment expliquer un tel abandon ? Un tel abandon est-il justifiable ? L'Afrique, l'Amérique et l'Europe peuvent-elle ignorer ce vestige que représente le Grand Triangle ? Absolument pas.
En effet, l'adage le dit bien : «celui qui oublie son passé est condamné à le répéter avec les mêmes erreurs». Il est donc intéressant de faire un rappel du fonctionnement de ce système nébuleux, au sein d'un site historique (I) et de l'impact de l'UPACEB dans la modulation de ses effets au 21ème siècle (II).

I) LE GRAND TRIANGLE : UN APPAREIL DE FONCTIONNEMENT

La Grand Triangle qui n'est qu'une qualification géométrique pour désigner un espace géographique reliant trois continents est très vite devenu un système politico-commercial à savoir, l'esclavage (A) qui, bien qu'interdit maintient encore sa virulence au 21ème siècle (B)

A) Un système politico-commercial : l'esclavage
Disons simplement que la formation du Grand Triangle coïncide avec la découverte du nouveau monde par Christophe Colomb en 1492. Par la suite, cette découverte du nouveau monde a donné lieu à une vraie mondialisation des échanges économiques à l'époque, laquelle mondialisation des échanges deviendra un réel cauchemar pour le continent africain, plus précisément, pour les Africains de civilisations Ébènes (ACEB). Ajoutons que cette curieuse mondialisation médiévale des échanges commerciaux qui reliait le continent européen, le contient africain et le continent américain s'est poursuivie jusqu'au 19ème siècle, et qu'elle a transformé le Grand Triangle en une nébuleuse ; ce qui explique que, même, de longs siècles après, cet espace triangulaire historique ne parvient pas à regarder son histoire en face.
Pour en venir concrètement aux faits, lorsque Christophe Colombe découvre l'Amérique en 1492, l'esprit de conquête européen voit immédiatement son appétit aiguisé au plus haut niveau, à telle enseigne que rois et souverains européens s'en mêlent. En effet, avec cette découverte du nouveau monde, une seule question taraude alors les esprits de l'époque : qui, parmi les deux grandes puissances de l'époque (l'Espagne, et le Portugal) possédera quoi ; et jusqu'où ?
L'Angleterre et la France, avec leurs rivalités historiques ne sont pas en reste. Elles sont en embuscade.
Les esprits commençant à s'échauffer entre les deux plus grandes puissances et les deux autres puissances non-négligeables (l'Angleterre et la France), les souverains apportent une réponse : le monde est divisé en deux parties (Est-Ouest), une partie pour l'Espagne et une partie pour le Portugal. C'est le Traité de Tordesillas, signé le 7 juin 1494.
Bien entendu, l'Angleterre et la France, deux autres puissances de la même époque vivent mal ce partage qui les oublie.
Qu'à cela ne tienne, l'esprit de conquête et domination de l'espace l'emportera sur les querelles, et seul lui expliquera le caractère hautement politique de la Traite Atlantique appelée aussi Traite Occidentale. En effet, le nouveau monde étant découvert, il faut le mettre en valeur. Cela nécessite des mains et des bras forts. Les Amérindiens n'étant pas à la hauteur, il faut les remplacer. C'est là que l'Afrique rentre en scène. Et voilà comment, à l'aspect politique imputable à l'esprit de conquête et de domination, viendra se greffer l'aspect commercial.

La suite sera terrible pour l'Afrique au Sud du Sahara, surtout dans sa partie occidentale. Des comptoirs sont ouverts de part et d'autres des côtes européennes et côtes africaines.
Dans un affairisme débridé qui rappelle le 21ème siècle de la mondialisation, l'Europe entière et surtout six de ses pays dont l'Angleterre, l'Espagne, le Danemark, la France, les Pays-Bas et le Portugal vont inaugurer un commerce d'un autre âge avec les Peuples Africains de Civilisations Ébènes (PACEB) : de la pacotille est échangée avec des êtres humains. L'Afrique de l'Ouest et principalement, et d'autres régions d'Afrique subsidiairement, seront vidées de leurs vaillants fils et filles. Ainsi, l'Afrique sera saignée de ses valeureux femmes et hommes, ses populations déportées, pour ne plus jamais revenir sur leurs terres ancestrales. Asservis et transformés en une main d’œuvre servile, des filles et fils sorties des entrailles d'Afrique connaîtront de pires traitements, inhumains et dégradants.
Mais, en définitive, le Grand Triangle n'était pas seulement un espace. Il était un appareil de fonctionnement, tout un système, lequel mettait en scènes, des négriers venus d'Europe avec des marchandises à échanger avec des humains en Afrique, lesquels humains sont acheminés dans les champs de canne à sucre, tabac, coton, et autres cultures...; autant de matières premières qui devaient être acheminées en Europe pour être transformées au sein d'industries manufacturières, puis retournées en produits finis sur les comptoirs négriers pour servir de monnaie d'échanges avec des humains.
En un mot comme en mille, le grand triangle et son commerce triangulaire, c'était un système pervers qui pratiquait les sévices corporels sur les esclaves qui se rebellaient, un système d'exploitation qui a enrichi d'un côté, les pays qui l'ont initié, alors que d'un autre côté, il a appauvri l'Afrique sur tous les plans, a retardé, et retarde encore son développement.
Avec la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme en 1948, on pensait que le système de déshumanisation du Grand Triangle prendrait fin. Et que le Grand Triangle porterait les idéaux des droits de l'Homme en transformant tout son espace à en un paradis pour ses ressortissants.
Que nenni ! Non seulement le Grand Triangle est rangé aux oubliettes au 21ème siècle comme s'il n'avait jamais existé, mais encore, certaines activités qui s'y déroulent ne font que rappeller son histoire ancienne reposant sur la traite des êtres humains.

B) Le début du 21ème siècle caractérisé par la virulence de l'esclavage sous plusieurs formes

On a beau le décrier dans le temps et dans l'espace, l'esclavage maintient encore sa virulence au 21ème siècle dans le Grand Triangle. A la place des négriers qui débarquaient sur les côtes africaines de façon officielle, d'autres affairistes au 21ème siècle s'activent encore de diverses manières qui rappellent bien tristement l'époque négrière. Parmi ces activités illicites, notons les trafics humains, les trafics d'organes humains, les réseaux de proxénétisme, les réseaux d'immigration clandestine au péril des vies humaines dans la traversée de la Méditerranée, les trafics de stupéfiants, le développement de l'économie souterraine, voire de l'économie parallèle caractérisé par le travail au noir, le recel, les activités criminelles ou délictuelles….etc.
Toutes ces pratiques qui menacent l'existence humaine ne sont pas sans rapport avec la soif du gain facile, l'enrichissement illicite, la réalisation du profit au détriment de la vie humaine, bref, elles renvoient à l'affairisme débridé et c'est en cela qu'elles rappellent bien le fonctionnement du système du commerce triangulaire, au cœur du Grand Triangle. A ce sujet, combien de fois on n'a pas entendu des hommes politiques assimiler dans leurs discours, les passeurs de migrants aux négriers par analogie ? Et combien de fois on n'a pas entendu des défenseurs de droits de l'homme employer le terme d'esclavage moderne ?
Considérer les passeurs de migrants comme des négriers, ou, employer le terme d'esclavage moderne au 21ème siècle, voilà qui rappelle que l'esclavage transatlantique, c'est-à-dire, la traite négrière n'a pas encore perdu de sa virulence. Au contraire, avec la Mondialisation sous sa forme actuelle, on le voit bien, le système de fonctionnement du Grand Triangle a repris du poils de la bête. Les trafics humains s'intensifient de plus en plus. Nombreuses, sont les pratiques illégales, basées sur l'exploitation de l'homme par l'homme, qui animent encore l'espace du Grand Triangle, resté tristement célèbre.
Au fond, tout se passe comme si ce Grand Triangle (Europe-Afrique-Amérique) avait reçu, dès le commencement, l'onction de la bêtise humaine. Surtout que rien, absolument rien ne se fait qui redore l'image de cet espace légendaire qui a construit le monde moderne ; et ce n'est que dommage !
En effet, au vu de sa valeur historique, l'image de cet espace aurait dû être rehaussée autrement, et ce ne sont pas les moyens de le faire qui manquent. Seule manque, la volonté de ses femmes et de ses hommes. Et c'est en cela que la naissance de l'UPACEB augure d'un avenir meilleur vu que seule l'UPACEB est à même de purifier l'espace du Grand Triangle, expier ses fautes, et absoudre ses ignominies.

II) L'IMPACT DE L'UPACEB DANS LA MODULATION DES EFFETS DE L'ESCLAVAGE

La mise en place de l'UPACEB sera une vraie cure pour la réputation du Grand Triangle (A) qui désormais sera synonyme du Triangle au 4 Fonctions essentielles (B)


A) L'UPACEB, une vraie cure pour la réputation du Grand Triangle

Espace ayant promu l'esclavage sur des siècles, espace du colonialisme et de l'impérialisme avec des guerres meurtrières, le Grand Triangle est au cœur de scandales historiques qu'aucune génération humaine n'aura fini de dénoncer.
Depuis les chocs schizophréniques entre les cultures, les conflits de civilisations, les traumatismes liés à la découverte de l'autre, jusqu'aux réactions instinctives et leurs dégâts...
Rien dans le Grand Triangle ne fait envie. Surtout pas dans son passé. Toute l'histoire du Grand Triangle renvoie au surréel l'homme et la femme du 21ème siècle, et la question qui revient sur les lèvres à l'évocation de l'histoire du Grand Triangle, c'est : comment cela peut être possible ?
A cause des actions répréhensibles perpétrées dans l'espace du Triangle, des souffrances y couvent encore au 21ème siècle, des rancœurs y sont toujours tenaces. Et comme le sentiment d'injustice nourrit la vengeance et la justice privée, on comprend que cet espace soit le théâtre de violences récurrentes, d'affrontements sanglants, de règlements de comptes à tout va.
Au fond, le Grand Triangle, au vu de son passé douloureux depuis la rencontre entre les peuples des trois continents, c'est un volcan en perpétuelle éruption. Un abcès plein, trop plein, qu'il faut vider.

Or, justement, il se trouve que jusqu'à présent, aucune thérapie de choc n'a jamais été envisagée ni donnée à cet espace malheureux, en perpétuelle souffrance, même comme ses habitants de part et d'autre connaissent bien les maux qui l'ont miné. Tout se passe comme si les uns et les autres avaient peur de voir la réalité en face. De temps en temps, on apporte un soin infime qui ne suffit pas à panser tous les dégâts.
Par exemple, il a fallu attendre 2001, pour que l'esclavage soit reconnu comme un crime contre l'humanité ; à travers le vote de la Loi TAUBIRA n°2001-434 du 21 mai 2001 tendant à la reconnaissance de la traite et de l'esclavage en tant que crime contre l'humanité.
Pareillement, c'est seulement en mai 2015 (cette année), qu'un mémorial de l'esclavage est édifié en Guadeloupe. Cà, c'est ce qui concerne les actions de la France, tendant à panser les maux au sein du Grand Triangle.
Quant aux populations africaines déportées, et celles restant encore sur le continent africain, deux populations dont le sort est bien semblable à celui des jumeaux séparés à la naissance, rien, ni personne n'évoque leurs retrouvailles, qui de notre avis, seront la réparation sûre, vraie, authentique, complète, appropriée aux dommages et préjudices subis.
A l'ère de l'ADN, personne n'évoque un bilan sanguin général sur l'ADN des Africains résidents sur le continent et les descendants des déportés pour leur permettre de se retrouver en familles ; alors que c'est finalement la seule issue à cette impasse, qui va achever la cure du Grand Triangle dans sa totalité ! En tout cas, l'UPACEB le demandera au moment opportun.
Ci-dessus, il a été mentionné qu'en France, quelques actions sont posées pour rappeler les torts subis par le Grand Triangle. Mais, force est de rappeler que la France n'est pas seule actrice dans la tragédie du Grand Triangle. Or, en ce qui concerne les autres acteurs que sont l'Angleterre,le Danemark, l'Espagne, les Pays-Bas, le Portugal et le reste de l'Europe ayant pris une part active à l'esclavage, on ne sait pas de ce qu'il en est. Posent-ils des actes de contrition ? La question reste entière.
De l'autre côté, l'Afrique Subsaharienne, grande victime des pratiques du Grand Triangle se mure dans le silence. Aucun débat à un niveau national comme à un niveau continental n'a été soulevé pour solder ce contentieux historique qui constitue un poids trop pesant pour la conscience collective. De ce silence de l'Afrique, il résulte que l'Angleterre, le Danemark, l'Espagne, la France les Pays-Bas et le Portugal peuvent tranquillement fonder l'Union Européenne, sans une moindre action en faveur du Grand Triangle. Alors que si on veut voir de près, le Grand Triangle est une Institution très ancienne, qui existait avant même que naissent toutes les autres institutions internationales du monde entier !
C'est même d'un point de vue historique, la première institution internationale, la première organisation intercontinentale à pratiquer des échanges commerciaux, c'est bien le Grand Triangle !
Curieusement, à l'ère de la mondialisation, le Grand Triangle est laissé de côté !
Si on peut comprendre que les autres pays européens ne se préoccupent guère d'investir dans le Grand Triangle, il est inconcevable que l'Angleterre, l'Espagne, le Danemark, la France, les Pays-Bas et le Portugal ne fassent rien, en collaboration avec l'Afrique pour rendre le Grand Triangle fonctionnel et opérationnel, en le redynamisant économiquement, et en le revitalisant politiquement.
A ces pays, ajoutons les deux Amériques qui doivent leur existence et leur développement à l'économie politique du Grand Triangle. Il n'existe aucun pont, ni voie maritime entre les deux Amériques, l'Afrique et le Continent Européen pour faire vivre le Grand Triangle !
Ce mépris total du Grand Triangle (Afrique Subsaharienne - Europe – les deux Amériques) devient insupportable et intolérable. Au demeurant, c'est un mépris condamnable et blâmable.
Alors que tout un travail commun doit être fait pour solder le passé litigieux du Grand Triangle et redorer son image, les principaux acteurs donnent l'impression de n'en avoir rien à cirer.
Et c'est sans compter avec l'UPACEB.
En effet, l'UPACEB vient à point pour redonner vie au Grand Triangle d'une autre manière. Car le Grand Triangle, la première institution internationale au monde est celle qui a contribué à modifier la carte géographique de l'Afrique au 21ème siècle, en même temps qu'il repose sur quatre fonctions essentielles.

B) Le Grand Triangle : modificateur de la carte topographique de l'Afrique, Triangle aux 4 fonctions essentielles, Triangle au 4 C au 21ème siècle par l'UPACEB

La Traite Négrière a donné naissance au Grand Triangle. Aujourd'hui, grâce au Grand Triangle, mais aussi à l'Asie, l'Afrique devient un Continent Polygone, un Continent élastique qui s'étire au-delà des fleuves Atlantique, Indien et Pacifique, où, se trouvent ses filles et fils, déportés ou immigrés. L'Afrique, c'est véritablement le Continent Trapèze au 21ème siècle car l'Afrique est au cœur du Grand Triangle, c'est-à-dire au cœur de l'espace de trois, voire quatre continents (les deux Amérique, l'Europe, l'Afrique) mais encore de par sa population qui migre, l'Afrique s'étend vers l'Asie et le Pacifique.
Disons-le avec insistance sans craindre le risque de la répétition et du rabâchage, cet espace du Grand Triangle, c'est celui des Amérindiens, des PACEB (Peuples Africains de Civilisations Ébènes), et des Européens. Ces trois voire quatre continents étaient les premiers à ouvrir cet espace pour des affaires, ils étaient les premiers à y effectuer des échanges commerciaux même si ces affaires et ces échanges commerciaux basés sur la traite des humains n'étaient pas à louer hier, et ne sont pas à louer aujourd'hui. On retiendra seulement que cet espace était précurseur de la mondialisation sous sa forme actuelle, caractérisée par un commerce déséquilibré.
Malgré tout, cet espace a formé la toute première organisation internationale de l'histoire humaine moderne et contemporaine. Si autrefois, cet espace avait la forme d'un triangle et que déjà, elle modifiait la carte géographique de l'Afrique, il se trouve qu'au 21ème siècle, sous la poussée de l'immigration des filles et fils d'Afrique de plus en plus nombreux à s'installer en Asie, dans l'Océanie et dans le Pacifique, la carte géographique de l'Afrique au Sud du Sahara n'en sort que davantage métamorphosée, en Trapèze, pour devenir tout simplement un polygone.
Mais, ce qui est réjouissant, c'est que l'UPACEB va donner au Grand Triangle, ses lettres de noblesses. En effet, grâce à l'UPACEB, le Grand Triangle va retrouver quatre fonctions essentielles d'où, son autre nom, le Grand Triangle au Quatre C.
En effet, avec l'UPACEB, le Grand Triangle passera du maléfique au bénéfique en passant de
de l'Esclavage, à la Colonisation, puis à l'Immigration et maintenant à :
    * la Cohabitation
    * la Collaboration
    * la Coopération
    * la Coexistence
En définitive, l'UPACEB contribuera à transformer le Grand Triangle en un espace de douceur et de tendresse, loin des conflits, des haines, des discriminations, du racisme, de l'exploitation de l'homme par l'homme...etc.
Tout ce, grâce aux fondamentaux du Panafricanisme et à la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme de 1948
On ne sait jamais, mais il est fort possible que l'UPACEB consacre la disparition de l'Union Européenne, ou alors que l'Union Européenne subsistera quand même après l'UPACEB. Mais en tout cas, l'Union Européenne pourrait se faire sans l'Angleterre, le Danemark, l'Espagne, la France, les Pays-Bas et le Portugal qui ont toute leur place aux côté de l'Afrique Subsaharienne et des deux Amériques au sein de l'UPACEB, pour revitaliser le Grand Triangle, et lui réécrire une nouvelle histoire. Disons-le, une autre histoire plus humaine.
Grâce à l'UPACEB qui va ressusciter le Grand Triangle, l'Union Européenne ne sera pas la seule à laisser des plumes. Les autres organisations comme les BRICS, les Pays ACP et que sais-je encore pourraient elles aussi voler en éclats. Des coopérations comme la coopération Afrique-Chine pourraient elles aussi devenir caduques.
En effet, après avoir uni leurs efforts au sein Grand Triangle pour construire les deux Amériques et l'Europe, maintenant, c'est le tour de l'Afrique d'être construite au sein du Grand Triangle. Pour cela, l'Afrique, l'Europe et les deux Amériques ne peuvent pas faire autrement que de faire revenir à la vie le Grand Triangle qu'elles ont vite fait d'enterrer.
En clair, l'UPACEB ne fera pas que guérir les PACEB (Peuples Africains de Civilisations Ebènes) de leurs blessures. L'UPACEB va surtout ressusciter le Grand Triangle pour le rendre fonctionnelle, opérationnelle et dynamique de la plus belle manière que ce soit. Initialement aperçu comme infâme et maudit, le Grand Triangle va devenir un espace béni, un espace de douceur et de tendresse, avec la naissance de l'UPACEB.
Des bateaux seront nombreux à relier les trois continents au quotidien, on notera des allers et venues de toutes part. Entre voyages d'affaires, voyages de découvertes, voyages de recherches, ...etc. L'ambiance dans le Golfe de Guinée, le Pacifique et tous les océans du Grand Triangle sera extra ! Il n'y aura plus de visa ni de clandestinité pour les ressortissants du Grand Triangle dans l'espace du Grand Triangle. Plus d'exploitation de l'homme par l'homme, plus d'asservissement, plus d'esclavage, plus de colonialisme. Il n'y aura que du bonheur au sein du Grand Triangle car avec l'UPACEB, le Grand Triangle passe désormais du maléfique au bénéfique.
Au fond, nous allons vers la transformation du Grand Triangle en un paradis sur terre. C'est le rêve à la Martin Luther King que nous avons fait pour cet espace.
En effet, comment comprendre qu'après avoir été la première grande Organisation internationale ; la première institution intercontinentale à préfigurer la Mondialisation sous sa forme actuelle, le Grand Triangle disparaisse comme si elle n'avait jamais existé ? Est-ce normal ?
Nous disons que non !


Yéble Martine-Blanche OGA épouse POUPIN