dimanche 11 octobre 2015

LES CIVILISATIONS EBENES ET LES FONDAMENTAUX DU PANAFRICANISME UNE SOLUTION AU RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE

LES CIVILISATIONS EBENES ET LES FONDAMENTAUX DU PANAFRICANISME
UNE SOLUTION AU RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE
ET AU DEVELOPPEMENT DURABLE

Dans la vie, en cas de menaces, c'est-à-dire, en cas d'atteintes à la sécurité, il arrive que la panique s'empare de tous et que la sérénité cède la place aux peurs. Dans une telle situation de peur panique, chacun perd le self contrôle, et du coup, même les solutions les plus simples et à notre portée deviennent invisibles. Ainsi, au milieu des angoisses générées par les menaces à notre sécurité, il peut arriver que l'on recherche le refuge et les solutions le plus loin possible, en mobilisant des moyens énormes alors qu'il en faut peu, en vrai. Dans certains cas, la débauche d'énergie conduit à une voie sans issue. Et l'on continue de tourner en rond. Jusqu'à ce que soudain, le membre du groupe qui a su garder la sérénité et la tranquillité d'esprit, perçoive et indique la solution toute proche, celle que la psychose collective a méconnue. Le groupe s'en sert alors, contient les menaces et les périls, et retrouve sa quiétude, sa tranquillité. C'est exactement la situation que vit le monde actuel face au problème climatique.
En effet, la question du réchauffement climatique est sur toutes les lèvres, elle inquiète le monde entier y comprise l'Afrique. Le monde a peur pour sa survie. La preuve en est qu'en décembre 2015 prochain, un sommet mondial sur le climat se tiendra à Paris et le monde entier attend de ce sommet, des solutions au développement durable. Cela veut dire que le sujet préoccupe tout le monde, et qu'il est de brûlante actualité. Du sommet sur le climat de Paris, le monde attend des réponses appropriées. Remarquons surtout que la peur qui s'empare du monde entier à cause du réchauffement climatique va de pair avec l'action médiatique. En effet, de façon récurrente, la presse révèle les effets néfastes du réchauffement de la planète depuis l'assèchement des eaux dans les quatre coins du monde, la disparition de certaines espèces, la fonte des glaciers du Groenland dont il est annoncé que les conséquences sur la montée du niveau des océans est désormais plus importante...etc. En tout cas, grâce aux médias, les citoyens de tous les pays sont désormais sensibilisés sur l'éventualité de la disparition de notre monde si des précautions rapides ne sont pas prises. Cette action de sensibilisation n'est pas seulement l’œuvre des médias. Des associations écologiques y prennent part elles aussi et les mouvements écologiques apportent leur part d'eau au moulin. Par exemple, Greenwich traque les pollueurs sur les eaux. Des activistes de la cause écologique dénoncent à gorge déployée les industries lourdes plus que jamais données pour être les coupables de la destruction des la planètes et des ressources naturelles. Le travail de sensibilisation des populations à des comportements de préventions touchent également les gouvernements du monde. Ainsi, pas un jour ne passe sans que les pays développés ne rivalisent de zèle en matière de politiques contre les pollutions. Par exemple, en France, Madame Ségolène ROYAL, Ministre de l'Ecologie parle de plus en plus de la circulation alternée dans la capitale, de la vignette verte, de l'encouragement aux énergies renouvelables. Aux États Unis, le président Barack OBAMA a fixé récemment des objectifs contre le réchauffement de la planète. En Allemagne, les États-Unis ont démasqué la fraude à l'écologie de l'usine Volkswagen faisant naître un scandale d'état qui s'est vite transformé en scandale mondial. La Chine vient d'inaugurer la Shanghai  Tower, une tour écologique.
Au fond, si les pays développés sont en première ligne du combat contre le réchauffement de la planète, c'est bien parce que cette peur panique assez perceptible donne lieu à une chasse au loup sans précédents. Des PPP (Pays Plus Pollueurs) sont indexés en tant qu'ils détiennent les records d'émissions de dioxyde de carbone. Autant dire que les PPP (Pays plus pollueurs) se trouvant dans leur rang, les pays développés, à travers leur engagement dans la lutte contre le réchauffement climatique apportent des gages de bonne conduite dans le combat visant la préservation de l’environnement. Si cet engagement est à louer, force est de constater que la protection de l'environnement doit être l'affaire de tous. A cet effet, il faut saluer l'initiative d'un sommet planétaire sur le climat car c'est le monde entier qui doit prendre à bras le corps ce combat. Mais en même temps, alors qu'il est de notoriété que la sauvegarde de l'environnement est l'affaire de tous, la recherche de solutions quant à elle n'implique pas tout le monde.
En effet, dans cette peur panique née de la peur des conséquences du réchauffement climatique, le monde recherche les solutions au réchauffement climatique uniquement dans la technologie. A nos corps défendant, disons qu'il n'y a pas de surprise à cela, car nous vivons dans un monde qui a les yeux rivés sur le matérialisme économique, un monde qui a placé l'esprit au dessus de tout, un monde qui a placé sa confiance dans l'industrie et la technologie, un monde qui accorde à l'âme une place infime, un monde qui pense que tous ses problèmes ont ses réponses dans l'économie, la finance, et l'informatique. Bien dommage !
Bien dommage, disons-nous car, c'est sans doute, le lieu de dire qu'à l'heure où, l'on évoque de plus en plus le réchauffement de la planète, et que l'on s'inquiète de l'avenir du monde face à la menace de disparition de certaines espèces à cause de la pollution, il est peut-être utile de faire entendre la voix des Peuples Africains de Civilisations Ébènes, c'est-à-dire de l'Afrique, mère de l'humanité.
Faire entendre la voix des Civilisations Ébènes, c'est assurément prendre en compte ces Civilisations Ébènes et les fondamentaux qu'ils véhiculent, c'est-à-dire, les fondamentaux du panafricanisme, plus précisément, leurs croyances et l'impact de ces croyances sur l'environnement. Il convient donc de faire un bref rappel sur l'émergence du fait religieux dans les Civilisations Ébènes (I), et l'impact de leurs religions sur l'environnement (II). 

I) L'émergence du fait religieux dans les Sociétés Ébènes

Dans les Civilisations Ébènes, le fait religieux provient de la Nature (A) et et nulle religion ne saurait provenir d'ailleurs que de la Nature (B)

A) La Nature, unique source de l'émergence du fait religieux dans les Civilisations Ébènes

Les Civilisations Ebènes ne sont pas dans une posture de conquête et de domination de la Nature. Au contraire, elles vivent en osmose avec la Nature, dans un rapport d'égalité et non dans un rapport de supériorité.
Dans les Civilisations Ébènes, la religion relève du pragmatisme et non de la théorie. Dans ces civilisations, la religion ne s'érige pas des dogmes, elle est factuelle. En effet, les Civilisations Ébènes assignent aux religions, des finalités sociales pour le bien-être individuel et collectif, et non des finalités politiques devant contribuer à la fortification d'un un pouvoir politique.
En tant que phénomène factuel et pragmatique, le religion dans les Civilisations Ébènes naissent directement de manifestations visibles. Dans la Nature.
Ainsi par exemple, selon qu'un arbre, un rocher, un cailloux, une rivière, un marigot, ou un animal a présenté des manifestations que l'on a jugés extraordinaires, il devient sacré. Naît alors la religion. En clair, ce sont les manifestations du sacré et les manifestions de puissance au sein de la nature qui sont à l'origine des religions dans les Civilisations Ébènes. Pour désigner les manifestations du sacré, Mircéa Eliade emploie le mot savant de « Hiérophanie » lorsque pour évoquer les manifestations de puissance, il utilise le terme savant de « Kratophanie ».
Au fond, dans les Civilisations Ébènes très démocratiques très le départ, n'importe quel objet de la Nature peut devenir du jour au lendemain, un objet sacré et considéré comme tel et rien ne saurait être exclu de la sacralité. Cette dimension sacrale quasi universelle et imputable à toute chose de la nature, Mircéa Eliade le mentionne bien lorsqu'il dit, citons-le :
« On n'insistera jamais assez sur le paradoxe que constitue toute hiérophanie, même la plus élémentaire. En manifestant le sacré, un objet quelconque devient autre chose, sans cesser d'être lui-même, car il continue de participer à son milieu cosmique environnant. Une pierre sacrée reste une pierre ; apparemment (plus exactement : d'un point de vue profane) rien ne la distingue de toutes les autres pierres. Pour ceux auxquels une pierre se révèle sacrée, sa réalité immédiate se transmue au contraire en réalité surnaturelle » 
Autant dire que chez Civilisations Ébènes, la religion est le fait de la Nature.

B) Impossibilité d'une conception de la religion en dehors de la Nature

Les Civilisations Ebènes ne sont pas dans une posture de conquête et de domination de la Nature. Au contraire, elles vivents en osmose avec la Nature, dans un rapport d'égalité et non dans un rapport de supériorité.
Dans les Civilisations Ébènes, la religion et la Nature sont inextricablement liées et elles ne sont pas séparables. En clair, pas de Nature, pas de religion. Ou alors, la Nature, que la Nature, rien que la Nature pour qu'il y ait religion. Cela veut dire que Civilisations Ébènes à l'origine n'admettent pas de religion désincarnée de la Nature. Aucun croyant authentique des Civilisations Ébènes ne saurait admettre une religion qui viendrait de là-haut, en dehors de la Nature. Amadou Hampaté Bâ le dit bien : « Les religions africaines se caractérisent par la croyance en une force vitale cosmique, Dieu, qui émane à la fois des esprits de la Nature, des ancêtres, des chefs de tribu et des prêtres inities a l'aspect ésotérique ».
Par ailleurs, ce lien étroit entre la religion et la Nature dans les Civilisations Ébènes, Mircéa Eliade aussi le souligne bien lorsqu'il déclare : «En Afrique comme ailleurs, tout pèlerinage apparaît comme un déplacement dans l'espace en vue de rencontrer le sacré dans un cadre d'exception et souvent après une épreuve physique. L'accomplissement de rites précis est la condition d'acquisition de faveurs divines et de distinctions sociales au retour dans la société d'origine. L'ouverture à l'espace et au transcendant, l'immersion dans un ordre cosmique, et les rites de purification et de propitiation ont des effets de confirmation de la foi et de recharge des énergies vitales. Mais en Afrique noire, en raison de la dominante du culte domestique, de la multiplicité des religions propres à une ethnie ou à une tribu, les circuits de pèlerinage s'inscrivent dans un espace étroitement limité, sans gîte d'étape aménagé, ni sanctuaire monumental. Les lieux sacrés se situent là où un phénomène de la nature semble extraordinaire, là où les mythes ou l'histoire soulignent que tel ancêtre glorieux repose ou qu'a été perçue une hiérophanie. Le pèlerinage y est rare et exceptionnel »
Au fond, les Civilisations Ébènes, ce sont des civilisations panthéistes en ceci que « tout est Dieu » ou alors que « tout peut devenir Dieu », dans la Nature. C'est donc par abus de langage qu'on leur a appliqué le terme péjoratif de « animiste » car à proprement parlée, les Civilisations Ébènes sont des civilisations profondément panthéistes. Du coup, dans une telle cosmogonie, où, la Nature est Reine, et, où, elle porte Dieu en elle, il va de soit qu'un respect, voire une vénération lui soit vouée. C'est dire que le monde moderne qui prône le respect de l'environnement ne fait que rejoindre les Civilisations Ébènes. En effet, les Civilisations Ébènes n'ont pas attendu le réchauffement de la planète pour respecter l'environnement et vénérer la Nature. Un tel respect de l'environnement de leur part est inscrit au cœur de leur culture, au cœur de leurs croyances, au cœur de leurs religions, au cœur de leurs civilisations. D'où, il est intéressant de voir l'impact de leurs croyances sur l'environnement.

II) L'impact des religions des Civilisations Ébènes sur l'environnement

Les religions africaines profitent au règne végétal (A) et au règne animal (B)

A) L'impact des croyances ébènes sur le règne végétal

Par la manifestation du sacré (Hiérophanie), les Religions Ébènes décrètent des forêts sacrées, des abîmes et les cimes sacrés, des cailloux, des rochers sacrés, des montagnes et des océans sacrés..etc. Au fond, là, où, les Civilisations Ébènes parlent de Forêt Sacrée, les Civilisations Occidentales parlent de Forêt Classées et de zones inconstructibles.
Dans les Civilisations Ébènes, les Forêts Sacrées sont les forêts interdites à toute activité agricole. Pareillement les rochers, les cailloux, les montagnes, les eaux considérés comme sacrés sont protégés de toute activité humaine et de toute dégradation dans les Civilisations Ébènes. L'exemple des Massaï, (peuple du Kenya) qui ne pratiquent pas l'agriculture et vivent exclusivement de l’élevage par peur de blesser la terre est des plus éloquents. Ainsi, par leurs croyances et leur respect de la flore considérée comme sacrée à certains endroits, par leur respect de l'environnement dû au lien étroit existant entre la Nature et leurs religions, les Civilisations Ébènes sont les précurseurs de la lutte pour la sauvegarde de l'environnement. Ils respectent la Nature et par delà, concourent à la lutte contre les pollutions et le réchauffement de la planète. Leurs croyances aident aussi à la protection des animaux.

B) L'impact des croyances ébènes sur le règne animal

Les croyances ébènes sont aussi des religions totémiques. Leurs interdits alimentaires sont nombreux, ils varient d'un peuple à un autre. Des interdits alimentaires concernant surtout les animaux de tous genres depuis les reptiles, les mammifères, les oiseaux...etc.
A ce sujet, on a l'exemple du régime alimentaire ITAL, régime alimentaire du Rastafarisme. Une page Wikipédia définit bien le régime ITAL pratiqué par le Rastafarisme : « Les rastafaris suivent en général un régime appelé Ital, et dont la norme est végétarienne ou végétalienne/végane, afin de ne pas faire du corps un « cimetière »; ils évitent aussi d'absorber de la nourriture qui a été artificiellement préservée, aromatisée ou altérée chimiquement. Cette pratique dans le rastafarisme se réfère à des écrits bibliques. La chair animale est définie par le mouvement rastafari comme un « poison », qui nourrit l'agressivité humaine, les famines dans le monde, l'obésité et la plupart des maladies. »

Et voilà comment par leurs religions totémiques, leurs croyances hiérophaniques et kratophaniques, les Civilisations Ébènes contribuent à la préservation des espèces et au respect de la Nature, à la protection de l'environnement.
Le monde entier ferait l'économie de plusieurs catastrophes humaines, écologiques, économiques, politiques, religieuses ;..etc. à une double condition :
  1. si et seulement si l'Afrique et ses Peuples de Civilisations Ébènes n'étaient pas méprisés, et si l'on leur accordait le pouvoir, de s'exprimer.
  2. Si les Peuples Africains de Civilisations Ébènes prenaient du temps pour exposer leurs si riches Civilisations au reste du monde sans passion, sans subjectivisme émotionnel, sans invective, ni bellicisme.
    En effet, l'âme de ce monde moderne trop technocratique se trouve en Afrique. Et cette âme, l'Afrique doit l'apporter à ce monde. Sans délai. C'est le but de l'UPACEB.


Yéble Martine-Blanche OGA épouse POUPIN

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