mardi 26 mai 2015

L'AFRIQUE DES TERRITOIRES N'EST PAS L'AFRIQUE DES PEUPLES



En discutant avec des Africains qui sont au fait de l'Union Européenne, de son organisation et de son fonctionnement, on apprend que tout ce qu'ils souhaitent pour l'Afrique, c'est qu'elle devienne l'égale de l'Union Européenne.
Cela veut dire que pour cette catégorie d'Africains, la massification sociale aidant, et dans un contexte mondialisé où, toutes les synergies locales et nationales convergent à des niveaux régionaux plus étendus pour produire des biens de services et de consommations à grande échelle pour des sociétés de masse, le rôle de l'Union Africaine devrait être d'initier des politiques vigoureuses et favorables au développement humain.
De ce point de vue, l'UA devrait être par exemple l'organe d'impulsion des politiques publiques en matière de santé, d'éducation, d'emploi, d'immigration,...etc. sur l'ensemble du continent.
Pareillement, ils sont nombreux, ces Africains qui ne comprennent pas les obstacles en matière de la liberté de circulation et d'établissement des personnes sur le continent africain, caractérisés par l'obligation d'obtention de visas imposée par certains États, là, où, dans l'espace Schengen, la circulation des personnes ne souffre plus d'aucune entrave diplomatique.
De ce qui précède, faut-il le remarquer, leurs attentes n'étant pas satisfaites, plusieurs sont des Africains qui sont déçus et pensent qu'il ne sert plus à rien de fonder ses espoirs sur une quelconque organisation continentale.
C'est à ce niveau qu'il convient d'éclairer la lanterne à tout le monde en disant que : l'Afrique des territoires n'est pas l'Afrique des peuples et qu'on ne peut pas attribuer de facto à l'Union Africaine des compétences et des pouvoirs qu'elle n'a pas, ni n'a reçu des États africains.
J'entends par « Afrique des territoires », cette Afrique qu'est censée représenter l'Union Africaine. Pour mieux comprendre cette notion que j'intitule « l'Afrique des territoires », il faut tout un cours de Géographie Politique et de Géopolitique. J'avoue que ces deux champs épistémologiques ne relèvent pas de ma compétence.
Cependant, je voudrais attirer l'attention de tous sur le fait que les politiques de l'Union Africaine ont vocation à ne relever que de ces deux champs épistémologiques (Géographie Politique et Géopolitique) et, en tant que telles, elles consistent à ne s'occuper que du cadre physique de leur organisation (le continent africain), à savoir les territoires, les lignes politiques (frontières), les réseaux, les pôles et autres lieux symboliques pour ce qui est de la Géographie Politique. D'un point de vue géopolitique, l'Union Africaine a vocation à considérer le territoire africain comme comme un enjeu, mettant en œuvre des acteurs, qu'ils soient opposés ou alliée. En l'espèce, on est dans un contexte hétérogène, qui peut être orientée dans la multiculturalité, privilégiant l'homogénéité territoriale au détriment de l'homogénéité culturelle.

A l'opposé de cette Afrique des territoires représentée par l'Union Africaine et qui est l'équivalent du Conseil de l'Europe, une autre Afrique est possible, celle de l'Afrique des peuples, que veut incarner l'UPACEB (Union des Peuples Africains de Civilisations Ebènes).
En effet, tout comme le Conseil de l'Europe et l'Union Européenne qui existent concomitamment, l'Union Africaine (L'Afrique des territoires) et l'UPACEB (Union des Peuples Africains de Civilisations Ebènes) peuvent exister ensemble, l'un n'empêchant pas l'autre.
Et, contrairement à l'Afrique des territoires qui se construit dans l'homogénéité territoriale au détriment de l'homogénéité culturelle, l'Afrique des peuples incarnée par l'UPACEB privilégiera l'homogénéité culturelle de l'Afrique au détriment de l'homogénéité territoriale. Et voilà pourquoi l'UPACEB est aussi bien l'affaire des Africains du continent, celle de la diaspora africaine d'Amérique Latine et d'Amérique du Nord, d'Asie, des Caraïbes, d'Europe, d'Océanie et du Pacifique.

L'Afrique des peuples, c'est cette Afrique qui pourra se décliner en « l'Afrique populationnelle », puis en « l'Afrique sectorielle » et enfin en « l'Afrique individuelle ».
En d'autres termes, l'Afrique des peuples que j'appelle de tous mes vœux, c'est celle qui ne se contentera pas seulement de gérer les agendas stratégiques mais aura pour charge de s'impliquer dans la vie publique des États qui la composent pour leur impulser les initiatives en matière d'éducation, de santé, d'emploi, d'immigration,... etc. pour rejoindre tout citoyen africain où qu'il se trouve, et tenter de répondre à ses aspirations les plus profondes. Ce défi, l'UPACEB ne le relèvera bien sûr, que parce que les États auront accepté de lui transférer certaines compétences.
L'Union Européenne le fait. L'UPACEB le peut.



Yéble Martine-Blanche OGA épouse POUPIN

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