dimanche 1 novembre 2015

VISION ALLEGORIQUE DE L'AFRIQUE AU 21ème SIECLE

VISION ALLEGORIQUE DE L'AFRIQUE AU 21ème SIECLE
EN DEHORS DE LA MONDIALISATION ECONOMICO-CAPITALISTE

Lorsque l'on réalise que la mondialisation économico-capitaliste est un piège auquel l'Afrique au sud du Sahara et les Peuples Africains de Civilisations Ébènes ont mordu, cela suscite deux réactions et une question :
  • deux réactions : le choc d'abord, et ensuite la révolte.
  • Une question : que seraient devenus l'Afrique au sud du Sahara et ses peuples sans cette mondialisation économico-capitaliste qui les a piégés ?
D'abord deux réactions, à savoir, le choc, puis la révolte, parce que ce piège de la mondialisation économico-capitaliste, nul ne l'a vu venir, vu qu'il était si subtile, qu'il l'est encore, et qu'on ne pouvait le soupçonner.
Ensuite, une question, à savoir ce que seraient devenus l'Afrique au sud du Sahara et ses peuples sans ce grossier montage qu'est la Mondialisation sous sa forme actuelle, un système donné pour véhiculer la démocratie alors qu'au fond, il est un système totalitaire, ne se déployant qu'à travers une seule culture, la culture dominante.
Pour en venir à la question, consistant à savoir, ce que seraient devenus l'Afrique au sud du Sahara et ses peuples sans cette mondialisation économico-capitaliste, chacun peut aller par son génie, en apportant des réponses que le commun des mortel appréciera, les jugeant tantôt réalistes, tantôt surréalistes. Mais, une chose est sûre, des réponses sérieuses et crédibles à cette question existent. Et ces réponses sérieuses à cette question qui vise à savoir ce que seraient devenus les Peuples Africains de Civilisations Ébènes et leur continent s'ils n'avaient pas été pris au piège de cette mondialisation, on les trouve non seulement dans la bataille menée par les pères de la Négritude, mais encore dans la vision même que les pères de la Négritude et leurs héritiers avaient du 21ème siècle.
Premièrement, une ébauche de réponse dans la bataille pour l'indépendance des peuples Africains qu'ont menée les pères de la Négritude. A ce sujet, rappelons que c'est la défense des civilisations et la culture négro-africaines qui a constitué le fer de lance de la bataille des Négritudiens. On peut donc dire que leur lutte n'avait pas pour but de mettre sous le boisseau, la lampe allumée des civilisations ébènes, une fois leur indépendance obtenue ; auquel cas leur lutte n'aurait aucun sens. Au contraire, ils ont mené ce combat de la sauvegarde des civilisations ébènes pour qu'après leur victoire avec les indépendances des peuples Africains de Civilisations Ébènes, la lampe qu'ils ont allumée soit placée sur les hauteurs, et qu'elle brille en permanence pour éclairer les civilisations ébènes et le reste du monde. Pour répondre donc à notre question, - que seraient devenus l'Afrique au sud du Sahara et ses peuples sans cette mondialisation à caractère économique -, disons que la lampe des civilisations ébènes, allumée par les écrivains de la Négritude et leurs héritiers aurait continué de briller au 21ème siècle. Cela veut dire qu'au 21ème siècle, les civilisations ébènes auraient déployé leur génie non seulement en Afrique, mais encore en dehors de l'Afrique. On découvrirait ces civilisations ébènes sous forme de manifestations rituelles, comme par exemple l'on fête le Nouvel An Chinois à travers le monde entier.
Deuxièmement, dans la vision du 21ème siècle tel que projeté par les pères de la Négritude et leurs héritiers, on avait une réponse à la question de savoir - ce que seraient devenus l'Afrique au sud du Sahara et ses Peuples de Civilisations Ébènes - en dehors de cette mondialisation sous sa forme actuelle. En effet, les pères de la Négritude et leurs héritiers avaient projeté le 21ème siècle comme celui du rendez-vous du donner et du recevoir. Cela veut dire que pour les écrivains de la Négritude et leurs héritiers, en ce 21ème siècle, l'Afrique et ses peuples de Civilisations Ébènes n'était pas uniquement là, pour recevoir des autres peuples et civilisations, mais au contraire, ils avaient, eux aussi, à leur donner, et ils devaient leur apporter, leur donner et partager avec eux, leurs civilisations. En réponse à notre question, c'est le lieu de dire que si la mondialisation sous sa forme actuelle n'avait pas privilégié l'économie mais plutôt la culture, l'Afrique au sud du Sahara et ses peuples aurait eu les coudées franches pour promouvoir ses riches civilisations, sa riche culture.
C'est à ce niveau qu'on peut s'interroger concrètement sur le rôle de l'Afrique dans les échanges culturels au 21ème siècle, si la Mondialisation, - ce grand rendez-vous du dialogue universel, pour reprendre les termes de Aimé Césaire, - n'avait pas pris une tournure économique où l'argent a remplacé subrepticement la culture. En d'autres termes, si la Mondialisation sous sa forme actuelle n'avait pas donné une si grande importance au « pognon », et si elle avait privilégié la rencontre, l'amitié, la fraternité entre les peuples, si elle avait privilégié la découverte des peuples entre eux, la découverte des civilisations entre elles, leurs rencontres, leurs mélanges...etc., bref, si la Mondialisation actuelle avait concrétisé son but primordial de métissage culturel » tel qu'annoncé par Aimé Césaire et ses pairs, qu'elle aurait été l'apport de l'Afrique et ses peuples ébènes pour eux-mêmes d'abord, mais aussi pour le monde ?
Répondre à cette question, c'est d'abord tenter de voir l'apport culturel de l'Afrique à elle-même et à ses peuples (I) puis l'apport culturel de l'Afrique au monde (II)

I) L'APPORT CULTUREL DE L'AFRIQUE A ELLE-MÊME ET A CES PEUPLES EBENES AU 21ème SIECLE

Si la mondialisation sous sa forme actuelle n'avait pas privilégié l'économie, l'Afrique au sud du Sahara aurait valorisé sa culture et partant de là, elle aurait affermi et modernisé ses politiques sociales (A) de même qu'en valorisant sa culture, elle aurait achevé de construire son identité culturelle entamé par les Négritudiens (B)

A) Affermissement et modernisation des politiques sociales par la valorisation de sa culture

Si le 21ème siècle avait été axée sur la culture, on imagine bien que l'Afrique au sud du Sahara et ses différents peuples se seraient investis dans la valorisation de leur culture qu'ils voudraient inscrire dans la modernité. Ainsi, une vraie politique sectorielle d'envergure aurait été menée dans différents domaines. Donnons quelques exemples.
  • Dans le domaine de la santé : la médecine traditionnelle et la pharmacopée auraient été développées, et rendues crédibles dans un réel dialogue avec la médecine moderne. De ce fait, le secteur aurait reçu l'appui financier de Gouvernements africains, d’États étrangers, d'organismes internationaux, de grandes firmes pharmaceutiques...etc., pour faire avancer la recherche. A défaut d'une telle avancée, ce domaine reste inexploité, méprisé, voire même moqué, alors qu'il est porteur d'espoir pour l'avenir de la santé des individus et des groupes.
  • Dans le domaine de l'éducation : dans un cadre de métissage culturel, tout d'abord, l'école africaine ne serait pas un luxe à la portée des seuls riches. En effet, l'école africaine aurait été conçue comme un rite d'initiation auquel tous les enfants de la société ont droit dès lors qu'ils atteignent l'âge officiel de scolarisation. Dans ce cas, l'école serait gratuite et obligatoire pour tout enfant africain. Ensuite, le contenu des enseignements lui-même aurait connu un métissage en ceci qu'on apprendrait à la fois la culture et les civilisations africaines, mais aussi la culture et les civilisations étrangères. Or, au 21ème siècle, dans plusieurs pays africains, la culture et les civilisations ébènes sont complètement ignorées. Le plus ridicule, c'est que lorsqu'on y pense, c'est dans un esprit belliqueux, pour provoquer et narguer l'ancien colonisateur. Comme si les civilisations et la culture ébènes avaient à être utilisées comme un chiffon rouge. Enfin, si nous étions dans un contexte de métissage culturel au 21ème siècle, et si la culture et les civilisations ébènes avaient été mises en valeurs, elles feraient l'objet d'enseignement dans les universités européennes, américaines, asiatiques...etc. Or, tel n'est pas le cas.
  • Dans le domaine juridique : On aurait été dans un contexte du donner et du recevoir, dans la perspective d'Aimé Césaire, que la culture et les civilisations ébènes auraient été valorisées ; ce qui suppose qu'un travail d'unification du droit africain aurait été effectué, donnant lieu à un droit officiel, valable pour tous les peuples de civilisations ébènes, auquel le droit international s'y référerait. A défaut d'un tel travail d'unification du droit africain, il y a un véritable vide juridique, dans un continent où, chaque tribu a ses propres coutumes qui représentent ses lois. Ce pluralisme des droits pourrait largement expliquer la désintégration sociale à l'origine de conflits récurrents en Afrique. En effet, l'émiettement juridique sur le continent est considérable au vu de la pluralité des tribus et des peuples que l'on retrouve en Afrique. De surcroît, dans un cadre féodal où les règles sont faites pour régir les rapports d'homme à homme, on comprend même que le Chef d’État Africain ne puisse exercer pleinement ses prérogatives de puissance publique conformément à la loi fondamentale officielle qui organise les pouvoirs dans son pays. Dans la même perspective, on peut aussi comprendre que le Chef d’État Africain soit souvent qualifié de dictateur car, il y a une grande différence entre la Constitution de son pays qu'il veut appliquer et la coutume qui régit les tribus dans un territoire donné, qui représente une parcelle du territoire national sous son contrôle. A voir donc de près, ce n'est pas que le Chef d’État Africain est un dictateur. C'est plutôt parce qu'il ne partage pas souvent la même loi avec une grande partie de ses concitoyens, la majorité analphabète soumise aux coutumes plutôt qu'à la constitution nationale. Au fond, le plus souvent, entre le Chef d’État Africain et son peuple, c'est plus un problème de conflit de normes qu'un conflit entre un chef et son peuple. En effet, en Afrique, au vu du nombre des seigneuries locales et des principautés traditionnelles, le Chef de l’État peut être comparé à un suzerain qui doit devenir un souverain. Le chemin n'est pas toujours facile. Donnons en exemple le cas du Burkina Faso où le Mogho Naba est plus respecté que le Chef de l’État lui-même. Parfois aussi, il arrive que la cacophonie juridique soit causée par le Chef de l’État lui-même qui, au lieu de respecter la Constitution, loi suprême de son pays préfère être inspiré dans certaines de ses décisions par les coutumes en vigueur dans sa tribu. Dans ce cas précis, il est contesté par les intellectuels de son pays qui lui reprochent de s'écarter de la loi fondamentale qu'est la Constitution. On le voit bien, le Conflit des normes aliment lui aussi la désintégration sociale en Afrique. Bref, au sein des Peuples Africains de Civilisations Ébènes, à chaque tribu, ses coutumes. Or, on le sait bien, le problème avec la Coutume, c'est que sa création échappe le plus souvent à une autorité publique. Mais en même temps, en Afrique, les tribus sont si nombreuses, et les coutumes si diverses, que cet émiettement juridique entraîne un autre problème : celui de la propagation, voire de la diffusion de ces coutumes, et par delà, de leur connaissance, en dehors des tribus où elles sont en vigueur.
    Un travail d'unification du Droit Afro-ébène au 21ème siècle serait très utile et il contribuerait grandement à stabiliser le continent africain. On peut l'affirmer sans se tromper, c'est à défaut d'un tel travail d'unification du droit afro-ébène, que des conflits secouent régulièrement l'Afrique, et que ce continent est complètement désintégré. L'ambition de l'UPACEB est justement de tenter un travail d'unification du droit afro-ébène au sommet d'Abidjan en février 2016. En effet, ce sommet a pour but de dégager, pour les mettre en valeur, les grands principes qui réglementent les sociétés africaines prises dans leur diversité. Ces grands principes de régulation sociale communément partagés par les Peuples Africains de Civilisations Ébènes, nous les appelons les fondamentaux du Panafricanisme. Le sommet de l'UPACEB de février 2016 à Abidjan s'il avait lieu, se donne le défi de les identifier, les publier, avec les grandes grandes normes internationales approuvées et ratifiées par les pays africains, pour en faire l'épine dorsale, voire la sève nourricière de l'Organisation de l'UPACEB si elle voyait le jour.
  • Dans le domaine religieux : les Peuples Africains de Civilisations Ébènes auraient construit une théologie contextuelle englobant les religions traditionnelles africaines et les trois grandes religions monothéistes. Un tel équilibre théologique aurait limité à coup sûr les conflits religieux. A défaut d'une telle construction, le clivage religieux ne fait que se creuser, et ses conflits de plus en plus passionnels et ravageurs.

Pour ne citer que ces quelques exemples, mentionnons aussi que si le 21ème siècle avait misé sur la culture, plutôt que sur l'économie, l'Afrique au sud du Sahara et ses peuples auraient achevé de construire leur identité culturelle entamé par les Négritudiens.

B) Achèvement de la construction de l'identité culturelle Afro-ébène entamée par les Négritudiens

A supposer que la Mondialisation ait privilégié la culture, l'Afrique au sud du Sahara aurait pensé à son unité culturelle en mettant en valeur ses nombreuses et riches civilisations à commencer par la promotion des langues africaines. Si la mondialisation avait mis l'accent sur la culture, l'Afrique et les Peuples Africains de Civilisations Ébènes auraient à n'en point douter songé à la création de langues hybrides qui tiendraient en compte les langues africaines et les langues véhiculaires héritées de la colonisation. On aurait dans ce cas, des langues nationales et une langue continentale qui évolueraient en même temps que les langues véhiculaires héritées par la colonisation.
Avant de poursuivre, précisons que les sciences ont un langage universel basé sur les signes. Par conséquent, le scientifique Afro-ébène qui évolue dans le domaine des sciences dures n'a pas besoin d'une langue africaine. En effet, qu'il soit Mathématicien, physicien, statisticien..etc., il pourra s'exprimer au moyen de signes universellement partagés. Mais, pour un travail de valorisation de la culture africaine, une langue littéraire s'impose.
A ce sujet, rappelons que c'est par la poésie, l'art, la philosophie, la littérature, l'histoire, la sociologie,...bref, les sciences dites molles qu'une culture se donne à connaître et qu'un peuple se fait découvrir. Et donc, au 21ème siècle, si le privilège avait été accordé à la culture, l'Afrique et les peuples Afro-ébènes auraient sans doute songé à se forger une langue continentale comme par exemple le Créole, le Nouchi ivoirien, le Franglais camerounais, le Pidjin English, ...etc. pour travailler au rayonnement du continent africain, et au rayonnement de sa culture et des civilisations Afro-ébènes.
Aujourd'hui, avec l'outil informatique, parions qu'il aurait été facile de développer une langue africaine parlée et écrite à l'échelle continentale. Il aurait suffi pour cela de regrouper des spécialistes de toutes les langues parlées en territoire africain et au sein des peuples Afro-ébènes pour bâtir cette nouvelle langue. De surcroît, on n'aurait pas eu besoin de mettre en place un nouvel alphabet car cela compliquerait tout. Il aurait suffi tout simplement de se servir de l'alphabet latin que nous connaissons grâce aux langues véhiculaires de la colonisation.
Ainsi, les mots des langues africaines qui seraient retenus pour la nouvelle langue hybride africaine le seraient en fonction de leur facilité à être prononcés par tous, et cette facilité serait jugé à l'aune de la facilité de transcription de ces mots en alphabet latin.
Dans ce contexte, il est à peu près sûr qu'en un an, des linguistes africains auraient pu mettre à la disposition de l'Afrique, une langue continentale faite des mots simples pour chaque objet, chaque verbe, adjectif, substantif...etc., pris dans les langues africaines.
A ce sujet, il n'est pas superflu de donner l'exemple de l'Afrikaner parlé en Afrique du Sud. En effet, l’Afrikaner est un mélange de néerlandais et de la langue Zoulou, comme le Créole, le Nouchi ivoirien et les autres exemples cités ci-dessus.
Les Peuples Africains de Civilisations Ébènes auraient pu mettre sur place une langue hybride à partir de toutes les langues africaines et des langues véhiculaires (l'anglais, l'espagnol, le français, le portugais, le néerlandais, l'arabe...etc.), langue hybride qui aurait servi aux Peuples Africains de Civilisations Ébènes en général, et, en particulier à leurs aux écoliers, collégiens, lycéens et universitaires afro-ébène comme outil de communication.
Au plan national, chaque pays africain aurait pu lui aussi mettre en place une langue hybride à partir des langues du pays et de la langue véhiculaire. Et c'est dans une telle langue inclusive de toutes les langues en parlées sur le territoire national et continental, que serait construite d'une part, l'identité culturelle des Peuples Africains de Civilisations Ébènes, et d'autre part, l'identité nationale de chaque pays afro-ébène.
Pour un tel travail d'unification linguistique, les pays Africains et le continent africains auraient sans doute pensé à embaucher des universitaires à plein temps, en créant une université à plein temps, pour la construction d'une identité africaine commune. Du coup, grâce à cette langue hybride continentale que tout Africain devrait savoir parler, on aurait eu les mêmes programmes scolaires, secondaires et universitaires, aussi bien à l'échelle nationale que continentale, et on aurait eu les mêmes diplômes pour tous, dans tous les pays africains.
A défaut d'un tel travail d'unification linguistique en Afrique, l'Anglais est en passe de devenir la langue continentale, secondée par le Kiswahili . Et voilà comment les autres langues traditionnelles africaines et les autres langues véhiculaires en Afrique sont en quelque sorte oubliées. C'est le lieu de parier qu'un tel oubli est potentiellement dangereux d'autant qu'il contient des germes d’explosion sociale. Comme si l'Afrique n'avait pas déjà suffisamment sur son sol, assez de motifs confligènes.
En tout cas, l'unité linguistique ou l'emploi d'une langue de communication parlée, écrite et comprise par tous les Peuples Africains de Civilisations Ébènes aurait à coup sûr facilité le rapprochement de ces peuples car la barrière linguistique dresse une autre barrière, celle du mur entre les peuples. Et, c'est là, certainement, que se trouve l'explication crédible du cloisonnement du continent africain au 21ème siècle. Cloisonnement qui fait qu'un Africain ne peut voyager d'Est en Ouest en passant par le Centre, ni même du Nord au Sud en passant par le Centre, sans prendre l'avion. Cloisonnement de l'Afrique qui est constitutif d'un réel crime contre l'humanité en tant qu'il restreint gravement la liberté d'aller et devenir des Africains sur leur propre continent !
Parions que si la Mondialisation actuelle avait privilégié la culture, l'Afrique en gagnerait énormément car elle en aurait profité pour construire son identité culturelle par le développement de sa médecine traditionnelle et sa pharmacopée, la promotion de son éducation, l'unification de son droit, l'unification de ses langues aussi bien traditionnelles que véhiculaires et elle serait réconciliée avec elle-même par son décloisonnement. A défaut d'un tel travail, l'extranéité d'un Africain pour un autre Africain est la règle qui prévaut sur le continent africain. En effet, rien ni personne n'effraie un Africain qu'un autre Africain et sa culture. Et, il n'y a pas plus effrayant pour un Africain, qu'un autre Africain, une autre langue africaine, une autre coutume africaine, ...etc.
Les langues parlées sur le continent sont très nombreuses et représentatives de nombreux peuples qui les parlent, lesquels peuples ne se connaissent et ne se rencontrent qu'à l'intérieur du même peuple, considérant les autres peuples avec lesquels ils ne parlent pas la même langue comme une menace suprême ! Ces barrières linguistiques, ces barrières culturelles, on fini par se concrétiser humainement par des barrières entre les hommes et géographiquement par des frontières politiques et terrestres étanches, d'où un cloisonnement sans précédent entre les pays africains. On comprend que le conflit soit à son apothéose en terre Kémit, parmi les peuples Nubiens !
Il est évident que la pacification du continent passe par ses nombreux décloisonnements : culturels, linguistiques, humains, terrestres,..etc.
Pourtant, que gagnerait le monde d'aujourd'hui à privilégier la culture plutôt que le « pognon » !


II) L'APPORT CULTUREL DE L'AFRIQUE AU MONDE SANS LA MONDIALISATION ECONOMIQUE

Si la Mondialisation actuelle n'avait pas pris un caractère économique, mais si elle avait privilégié le métissage culturel comme promis par les pères de la Négritude et leurs héritiers, le monde aurait bénéficié de grands dividendes du coté africain en matière sanitaire (A) mais aussi au plan économique (B)

A) Les bénéfices sanitaires au profit du monde entier grâce à la valorisation de la Culture Afro-ébène

Si la culture afro-ébène était valorisée, et les Peuples Africains de Civilisations Ébènes prises au sérieux, déjà, l'on ferait beaucoup d'économies dans les dépenses liées aux anxiolytiques mais même le stress et le taux de suicide auraient été réduits. En effet, originellement, la culture afro-ébène ne conçoit pas la vie solitaire, l'être humain est toujours conçu comme faisant partie d'un groupe. Or, on le sait, dans la civilisation moderne, le stress et la solitude sont à l'origine de pathologies mentales qui poussent au suicide.
En outre, de plus en plus de personnes préfèrent se soigner dans la médecine douce de nos jours. Or justement, les Civilisations Ébènes ne soignent depuis les origines qu'avec de l'eau, la terre, et les plantes. Le monde gagnerait beaucoup à aider à développer la médecine traditionnelle et la pharmacopée afro-ébènes. Pour ne citer que ces exemples.
L'Afrique et ses peuples possèdent des richesses morales et culturelles dont le monde actuel a énormément besoin mais qui jusque-là, sont inexploitées. Au plan économique aussi.

B) Apport économique au monde par la valorisation des civilisations ébènes

Si la Mondialisation actuelle avait privilégié la Culture, l'Afrique et ses peuples à travers le monde auraient privilégié la construction de leur identité culturelle qui aurait permis leur fusion en une seule et unique communauté. De ce fait, tous les cloisons linguistiques, humains et terrestres seraient tombés et n'existeraient plus et avec eux, tous les conflits qu'ils génèrent. Du coup, l'Afrique et l'espace Afro-ébène seraient un espace de confort, de douceur douceur et de tendresse qu'aucun fils d'Afrique, aucune fille d'Afrique ne souhaiterait quitter. L'immigration des Africains en occident et partout ailleurs dans le monde fuyant des guerres aurait disparu dans le cas d'espèce, les dépenses liées à l'accueil des migrants ne seraient jamais occasionnées si elles ne sont carrément un lointain souvenir.
Par ailleurs, originellement, les civilisations ébènes ne conçoivent pas l'individualisme a fortiori l'économie libérale qui accroît la pauvreté. En effet, c'est, par, et, dans le groupe, que l'individu crée sa richesse, c'est à grâce au groupe que l'individu fait valoir sa richesse. Le monde compterait moins de pauvres et presque pas de pauvres si la conception de la richesse par les Peuples Afro-ébènes était connue ; car les Civilisations Ébènes ne conçoivent pas la richesse en dehors du groupe.

Au fond, le monde entier souffre, il connaît des guerres à tout va, et traverse une crise économique sans précédent parce que le continent qui a vu en premier la vie humaine est exsangue et complètement déstructuré. Et si l'Afrique et ses peuples connaissent un tel état de désintégration sociale et de déstructuration, c'est tout simplement parce que ce continent n'a pas encore pris à bras le corps la question de son intégration culturelle qui signe la fin de ses cloisonnements linguistiques, humains, terrestres, religieux...etc.

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