VISION ALLEGORIQUE DE L'AFRIQUE AU 21ème SIECLE
EN
DEHORS DE LA MONDIALISATION ECONOMICO-CAPITALISTE
Lorsque l'on réalise que
la mondialisation économico-capitaliste est un piège auquel
l'Afrique au sud du Sahara et les Peuples Africains de Civilisations
Ébènes ont mordu, cela suscite deux réactions et une question :
- deux réactions : le choc d'abord, et ensuite la révolte.
- Une question : que seraient devenus l'Afrique au sud du Sahara et ses peuples sans cette mondialisation économico-capitaliste qui les a piégés ?
D'abord deux réactions, à
savoir, le choc, puis la révolte, parce que ce piège de la
mondialisation économico-capitaliste, nul ne l'a vu venir, vu qu'il
était si subtile, qu'il l'est encore, et qu'on ne pouvait le
soupçonner.
Ensuite, une question, à
savoir ce que seraient devenus l'Afrique au sud du Sahara et ses
peuples sans ce grossier montage qu'est la Mondialisation sous sa
forme actuelle, un système donné pour véhiculer la démocratie
alors qu'au fond, il est un système totalitaire, ne se déployant
qu'à travers une seule culture, la culture dominante.
Pour en venir à la
question, consistant à savoir, ce que seraient devenus l'Afrique au
sud du Sahara et ses peuples sans cette mondialisation
économico-capitaliste, chacun peut aller par son génie, en
apportant des réponses que le commun des mortel appréciera, les
jugeant tantôt réalistes, tantôt surréalistes. Mais, une chose
est sûre, des réponses sérieuses et crédibles à cette question
existent. Et ces réponses sérieuses à cette question qui vise à
savoir ce que seraient devenus les Peuples Africains de Civilisations
Ébènes et leur continent s'ils n'avaient pas été pris au piège
de cette mondialisation, on les trouve non seulement dans la bataille
menée par les pères de la Négritude, mais encore dans la vision
même que les pères de la Négritude et leurs héritiers avaient du
21ème siècle.
Premièrement, une
ébauche de réponse dans la bataille pour l'indépendance des
peuples Africains qu'ont menée les pères de la Négritude. A ce
sujet, rappelons que c'est la défense des civilisations et la
culture négro-africaines qui a constitué le fer de lance de la
bataille des Négritudiens. On peut donc dire que leur lutte n'avait
pas pour but de mettre sous le boisseau, la lampe allumée des
civilisations ébènes, une fois leur indépendance obtenue ;
auquel cas leur lutte n'aurait aucun sens. Au contraire, ils ont mené
ce combat de la sauvegarde des civilisations ébènes pour qu'après
leur victoire avec les indépendances des peuples Africains de
Civilisations Ébènes, la lampe qu'ils ont allumée soit placée sur
les hauteurs, et qu'elle brille en permanence pour éclairer les
civilisations ébènes et le reste du monde. Pour répondre donc à
notre question, - que seraient devenus l'Afrique au sud du Sahara et
ses peuples sans cette mondialisation à caractère économique -,
disons que la lampe des civilisations ébènes, allumée par les
écrivains de la Négritude et leurs héritiers aurait continué de
briller au 21ème siècle. Cela veut dire qu'au 21ème siècle, les
civilisations ébènes auraient déployé leur génie non seulement
en Afrique, mais encore en dehors de l'Afrique. On découvrirait ces
civilisations ébènes sous forme de manifestations rituelles, comme
par exemple l'on fête le Nouvel An Chinois à travers le monde
entier.
Deuxièmement, dans la
vision du 21ème siècle tel que projeté par les pères de la
Négritude et leurs héritiers, on avait une réponse à la question
de savoir - ce que seraient devenus l'Afrique au sud du Sahara et ses
Peuples de Civilisations Ébènes - en dehors de cette mondialisation
sous sa forme actuelle. En effet, les pères de la Négritude et
leurs héritiers avaient projeté le 21ème siècle comme celui du
rendez-vous du donner et du recevoir. Cela veut dire que pour les
écrivains de la Négritude et leurs héritiers, en ce 21ème siècle,
l'Afrique et ses peuples de Civilisations Ébènes n'était pas
uniquement là, pour recevoir des autres peuples et civilisations,
mais au contraire, ils avaient, eux aussi, à leur donner, et ils
devaient leur apporter, leur donner et partager avec eux, leurs
civilisations. En réponse à notre question, c'est le lieu de dire
que si la mondialisation sous sa forme actuelle n'avait pas
privilégié l'économie mais plutôt la culture, l'Afrique au sud du
Sahara et ses peuples aurait eu les coudées franches pour promouvoir
ses riches civilisations, sa riche culture.
C'est à ce niveau qu'on
peut s'interroger concrètement sur le rôle de l'Afrique dans les
échanges culturels au 21ème siècle, si la Mondialisation, - ce
grand rendez-vous du dialogue universel, pour reprendre les termes de
Aimé Césaire, - n'avait pas pris une tournure économique où
l'argent a remplacé subrepticement la culture. En d'autres termes,
si la Mondialisation sous sa forme actuelle n'avait pas donné une si
grande importance au « pognon », et si elle avait
privilégié la rencontre, l'amitié, la fraternité entre les
peuples, si elle avait privilégié la découverte des peuples entre
eux, la découverte des civilisations entre elles, leurs rencontres,
leurs mélanges...etc., bref, si la Mondialisation actuelle avait
concrétisé son but primordial de métissage culturel » tel
qu'annoncé par Aimé Césaire et ses pairs, qu'elle aurait été
l'apport de l'Afrique et ses peuples ébènes pour eux-mêmes
d'abord, mais aussi pour le monde ?
Répondre à cette
question, c'est d'abord tenter de voir l'apport culturel de
l'Afrique à elle-même et à ses peuples (I) puis l'apport culturel
de l'Afrique au monde (II)
I)
L'APPORT CULTUREL DE L'AFRIQUE A ELLE-MÊME ET A CES PEUPLES EBENES
AU 21ème SIECLE
Si la mondialisation sous
sa forme actuelle n'avait pas privilégié l'économie, l'Afrique au
sud du Sahara aurait valorisé sa culture et partant de là, elle
aurait affermi et modernisé ses politiques sociales (A) de même
qu'en valorisant sa culture, elle aurait achevé de construire son
identité culturelle entamé par les Négritudiens (B)
A)
Affermissement et modernisation des politiques sociales par la
valorisation de sa culture
Si le 21ème siècle
avait été axée sur la culture, on imagine bien que l'Afrique au
sud du Sahara et ses différents peuples se seraient investis dans la
valorisation de leur culture qu'ils voudraient inscrire dans la
modernité. Ainsi, une vraie politique sectorielle d'envergure aurait
été menée dans différents domaines. Donnons quelques exemples.
- Dans le domaine de la santé : la médecine traditionnelle et la pharmacopée auraient été développées, et rendues crédibles dans un réel dialogue avec la médecine moderne. De ce fait, le secteur aurait reçu l'appui financier de Gouvernements africains, d’États étrangers, d'organismes internationaux, de grandes firmes pharmaceutiques...etc., pour faire avancer la recherche. A défaut d'une telle avancée, ce domaine reste inexploité, méprisé, voire même moqué, alors qu'il est porteur d'espoir pour l'avenir de la santé des individus et des groupes.
- Dans le domaine de l'éducation : dans un cadre de métissage culturel, tout d'abord, l'école africaine ne serait pas un luxe à la portée des seuls riches. En effet, l'école africaine aurait été conçue comme un rite d'initiation auquel tous les enfants de la société ont droit dès lors qu'ils atteignent l'âge officiel de scolarisation. Dans ce cas, l'école serait gratuite et obligatoire pour tout enfant africain. Ensuite, le contenu des enseignements lui-même aurait connu un métissage en ceci qu'on apprendrait à la fois la culture et les civilisations africaines, mais aussi la culture et les civilisations étrangères. Or, au 21ème siècle, dans plusieurs pays africains, la culture et les civilisations ébènes sont complètement ignorées. Le plus ridicule, c'est que lorsqu'on y pense, c'est dans un esprit belliqueux, pour provoquer et narguer l'ancien colonisateur. Comme si les civilisations et la culture ébènes avaient à être utilisées comme un chiffon rouge. Enfin, si nous étions dans un contexte de métissage culturel au 21ème siècle, et si la culture et les civilisations ébènes avaient été mises en valeurs, elles feraient l'objet d'enseignement dans les universités européennes, américaines, asiatiques...etc. Or, tel n'est pas le cas.
- Dans le domaine juridique : On aurait été dans un contexte du donner et du recevoir, dans la perspective d'Aimé Césaire, que la culture et les civilisations ébènes auraient été valorisées ; ce qui suppose qu'un travail d'unification du droit africain aurait été effectué, donnant lieu à un droit officiel, valable pour tous les peuples de civilisations ébènes, auquel le droit international s'y référerait. A défaut d'un tel travail d'unification du droit africain, il y a un véritable vide juridique, dans un continent où, chaque tribu a ses propres coutumes qui représentent ses lois. Ce pluralisme des droits pourrait largement expliquer la désintégration sociale à l'origine de conflits récurrents en Afrique. En effet, l'émiettement juridique sur le continent est considérable au vu de la pluralité des tribus et des peuples que l'on retrouve en Afrique. De surcroît, dans un cadre féodal où les règles sont faites pour régir les rapports d'homme à homme, on comprend même que le Chef d’État Africain ne puisse exercer pleinement ses prérogatives de puissance publique conformément à la loi fondamentale officielle qui organise les pouvoirs dans son pays. Dans la même perspective, on peut aussi comprendre que le Chef d’État Africain soit souvent qualifié de dictateur car, il y a une grande différence entre la Constitution de son pays qu'il veut appliquer et la coutume qui régit les tribus dans un territoire donné, qui représente une parcelle du territoire national sous son contrôle. A voir donc de près, ce n'est pas que le Chef d’État Africain est un dictateur. C'est plutôt parce qu'il ne partage pas souvent la même loi avec une grande partie de ses concitoyens, la majorité analphabète soumise aux coutumes plutôt qu'à la constitution nationale. Au fond, le plus souvent, entre le Chef d’État Africain et son peuple, c'est plus un problème de conflit de normes qu'un conflit entre un chef et son peuple. En effet, en Afrique, au vu du nombre des seigneuries locales et des principautés traditionnelles, le Chef de l’État peut être comparé à un suzerain qui doit devenir un souverain. Le chemin n'est pas toujours facile. Donnons en exemple le cas du Burkina Faso où le Mogho Naba est plus respecté que le Chef de l’État lui-même. Parfois aussi, il arrive que la cacophonie juridique soit causée par le Chef de l’État lui-même qui, au lieu de respecter la Constitution, loi suprême de son pays préfère être inspiré dans certaines de ses décisions par les coutumes en vigueur dans sa tribu. Dans ce cas précis, il est contesté par les intellectuels de son pays qui lui reprochent de s'écarter de la loi fondamentale qu'est la Constitution. On le voit bien, le Conflit des normes aliment lui aussi la désintégration sociale en Afrique. Bref, au sein des Peuples Africains de Civilisations Ébènes, à chaque tribu, ses coutumes. Or, on le sait bien, le problème avec la Coutume, c'est que sa création échappe le plus souvent à une autorité publique. Mais en même temps, en Afrique, les tribus sont si nombreuses, et les coutumes si diverses, que cet émiettement juridique entraîne un autre problème : celui de la propagation, voire de la diffusion de ces coutumes, et par delà, de leur connaissance, en dehors des tribus où elles sont en vigueur.Un travail d'unification du Droit Afro-ébène au 21ème siècle serait très utile et il contribuerait grandement à stabiliser le continent africain. On peut l'affirmer sans se tromper, c'est à défaut d'un tel travail d'unification du droit afro-ébène, que des conflits secouent régulièrement l'Afrique, et que ce continent est complètement désintégré. L'ambition de l'UPACEB est justement de tenter un travail d'unification du droit afro-ébène au sommet d'Abidjan en février 2016. En effet, ce sommet a pour but de dégager, pour les mettre en valeur, les grands principes qui réglementent les sociétés africaines prises dans leur diversité. Ces grands principes de régulation sociale communément partagés par les Peuples Africains de Civilisations Ébènes, nous les appelons les fondamentaux du Panafricanisme. Le sommet de l'UPACEB de février 2016 à Abidjan s'il avait lieu, se donne le défi de les identifier, les publier, avec les grandes grandes normes internationales approuvées et ratifiées par les pays africains, pour en faire l'épine dorsale, voire la sève nourricière de l'Organisation de l'UPACEB si elle voyait le jour.
- Dans le domaine religieux : les Peuples Africains de Civilisations Ébènes auraient construit une théologie contextuelle englobant les religions traditionnelles africaines et les trois grandes religions monothéistes. Un tel équilibre théologique aurait limité à coup sûr les conflits religieux. A défaut d'une telle construction, le clivage religieux ne fait que se creuser, et ses conflits de plus en plus passionnels et ravageurs.
Pour
ne citer que ces quelques exemples, mentionnons aussi que si le 21ème
siècle avait misé sur la culture, plutôt que sur l'économie,
l'Afrique au sud du Sahara et ses peuples auraient achevé de
construire leur identité culturelle entamé par les Négritudiens.
B)
Achèvement de la construction de l'identité culturelle Afro-ébène
entamée par les Négritudiens
A
supposer que la Mondialisation ait privilégié la culture, l'Afrique
au sud du Sahara aurait pensé à son unité culturelle en mettant en
valeur ses nombreuses et riches civilisations à commencer par la
promotion des langues africaines. Si la mondialisation avait mis
l'accent sur la culture, l'Afrique et les Peuples Africains de
Civilisations Ébènes auraient à n'en point douter songé à la
création de langues hybrides qui tiendraient en compte les langues
africaines et les langues véhiculaires héritées de la
colonisation. On aurait dans ce cas, des langues nationales et une
langue continentale qui évolueraient en même temps que les langues
véhiculaires héritées par la colonisation.
Avant
de poursuivre, précisons que les sciences ont un langage universel
basé sur les signes. Par conséquent, le scientifique Afro-ébène
qui évolue dans le domaine des sciences dures n'a pas besoin d'une
langue africaine. En effet, qu'il soit Mathématicien, physicien,
statisticien..etc., il pourra s'exprimer au moyen de signes
universellement partagés. Mais, pour un travail de valorisation de
la culture africaine, une langue littéraire s'impose.
A ce sujet, rappelons que
c'est par la poésie, l'art, la philosophie, la littérature,
l'histoire, la sociologie,...bref, les sciences dites molles qu'une
culture se donne à connaître et qu'un peuple se fait découvrir. Et
donc, au 21ème siècle, si le privilège avait été accordé à la
culture, l'Afrique et les peuples Afro-ébènes auraient sans doute
songé à se forger une langue continentale comme par exemple le
Créole, le Nouchi ivoirien, le Franglais camerounais, le Pidjin
English, ...etc. pour travailler au rayonnement du continent
africain, et au rayonnement de sa culture et des civilisations
Afro-ébènes.
Aujourd'hui, avec l'outil
informatique, parions qu'il aurait été facile de développer une
langue africaine parlée et écrite à l'échelle continentale. Il
aurait suffi pour cela de regrouper des spécialistes de toutes les
langues parlées en territoire africain et au sein des peuples
Afro-ébènes pour bâtir cette nouvelle langue. De surcroît, on
n'aurait pas eu besoin de mettre en place un nouvel alphabet car cela
compliquerait tout. Il aurait suffi tout simplement de se servir de
l'alphabet latin que nous connaissons grâce aux langues véhiculaires
de la colonisation.
Ainsi, les mots des
langues africaines qui seraient retenus pour la nouvelle langue
hybride africaine le seraient en fonction de leur facilité à être
prononcés par tous, et cette facilité serait jugé à l'aune de la
facilité de transcription de ces mots en alphabet latin.
Dans ce contexte, il est
à peu près sûr qu'en un an, des linguistes africains auraient pu
mettre à la disposition de l'Afrique, une langue continentale faite
des mots simples pour chaque objet, chaque verbe, adjectif,
substantif...etc., pris dans les langues africaines.
A ce sujet, il n'est pas
superflu de donner l'exemple de l'Afrikaner parlé en Afrique du Sud.
En effet, l’Afrikaner est un mélange de néerlandais et de la
langue Zoulou, comme le Créole, le Nouchi ivoirien et les autres
exemples cités ci-dessus.
Les Peuples Africains de
Civilisations Ébènes auraient pu mettre sur place une langue
hybride à partir de toutes les langues africaines et des langues
véhiculaires (l'anglais, l'espagnol, le français, le portugais, le
néerlandais, l'arabe...etc.), langue hybride qui aurait servi aux
Peuples Africains de Civilisations Ébènes en général, et, en
particulier à leurs aux écoliers, collégiens, lycéens et
universitaires afro-ébène comme outil de communication.
Au plan national, chaque
pays africain aurait pu lui aussi mettre en place une langue hybride
à partir des langues du pays et de la langue véhiculaire. Et c'est
dans une telle langue inclusive de toutes les langues en parlées sur
le territoire national et continental, que serait construite d'une
part, l'identité culturelle des Peuples Africains de Civilisations
Ébènes, et d'autre part, l'identité nationale de chaque pays
afro-ébène.
Pour un tel travail
d'unification linguistique, les pays Africains et le continent
africains auraient sans doute pensé à embaucher des universitaires
à plein temps, en créant une université à plein temps, pour la
construction d'une identité africaine commune. Du coup, grâce à
cette langue hybride continentale que tout Africain devrait savoir
parler, on aurait eu les mêmes programmes scolaires, secondaires et
universitaires, aussi bien à l'échelle nationale que continentale,
et on aurait eu les mêmes diplômes pour tous, dans tous les pays
africains.
A
défaut d'un tel travail d'unification linguistique en Afrique,
l'Anglais est en passe de devenir la langue continentale, secondée
par le Kiswahili
. Et voilà comment les autres langues traditionnelles africaines et
les autres langues véhiculaires en Afrique sont en quelque sorte
oubliées. C'est le lieu de parier qu'un tel oubli est
potentiellement dangereux d'autant qu'il contient des germes
d’explosion sociale. Comme si l'Afrique n'avait pas déjà
suffisamment sur son sol, assez de motifs confligènes.
En tout cas, l'unité
linguistique ou l'emploi d'une langue de communication parlée,
écrite et comprise par tous les Peuples Africains de Civilisations
Ébènes aurait à coup sûr facilité le rapprochement de ces
peuples car la barrière linguistique dresse une autre barrière,
celle du mur entre les peuples. Et, c'est là, certainement, que se
trouve l'explication crédible du cloisonnement du continent africain
au 21ème siècle. Cloisonnement qui fait qu'un Africain ne peut
voyager d'Est en Ouest en passant par le Centre, ni même du Nord au
Sud en passant par le Centre, sans prendre l'avion. Cloisonnement de
l'Afrique qui est constitutif d'un réel crime contre l'humanité en
tant qu'il restreint gravement la liberté d'aller et devenir des
Africains sur leur propre continent !
Parions que si la
Mondialisation actuelle avait privilégié la culture, l'Afrique en
gagnerait énormément car elle en aurait profité pour construire
son identité culturelle par le développement de sa médecine
traditionnelle et sa pharmacopée, la promotion de son éducation,
l'unification de son droit, l'unification de ses langues aussi bien
traditionnelles que véhiculaires et elle serait réconciliée avec
elle-même par son décloisonnement. A défaut d'un tel travail,
l'extranéité d'un Africain pour un autre Africain est la règle qui
prévaut sur le continent africain. En effet, rien ni personne
n'effraie un Africain qu'un autre Africain et sa culture. Et, il n'y
a pas plus effrayant pour un Africain, qu'un autre Africain, une
autre langue africaine, une autre coutume africaine, ...etc.
Les langues parlées sur
le continent sont très nombreuses et représentatives de nombreux
peuples qui les parlent, lesquels peuples ne se connaissent et ne se
rencontrent qu'à l'intérieur du même peuple, considérant les
autres peuples avec lesquels ils ne parlent pas la même langue comme
une menace suprême ! Ces barrières linguistiques, ces
barrières culturelles, on fini par se concrétiser humainement par
des barrières entre les hommes et géographiquement par des
frontières politiques et terrestres étanches, d'où un
cloisonnement sans précédent entre les pays africains. On comprend
que le conflit soit à son apothéose en terre Kémit, parmi les
peuples Nubiens !
Il est évident que la
pacification du continent passe par ses nombreux décloisonnements :
culturels, linguistiques, humains, terrestres,..etc.
Pourtant, que gagnerait le
monde d'aujourd'hui à privilégier la culture plutôt que le
« pognon » !
II)
L'APPORT CULTUREL DE L'AFRIQUE AU MONDE SANS LA MONDIALISATION
ECONOMIQUE
Si la Mondialisation
actuelle n'avait pas pris un caractère économique, mais si elle
avait privilégié le métissage culturel comme promis par les pères
de la Négritude et leurs héritiers, le monde aurait bénéficié de
grands dividendes du coté africain en matière sanitaire (A) mais
aussi au plan économique (B)
A)
Les bénéfices sanitaires au profit du monde entier grâce à la
valorisation de la Culture Afro-ébène
Si la culture afro-ébène
était valorisée, et les Peuples Africains de Civilisations Ébènes
prises au sérieux, déjà, l'on ferait beaucoup d'économies dans
les dépenses liées aux anxiolytiques mais même le stress et le
taux de suicide auraient été réduits. En effet, originellement, la
culture afro-ébène ne conçoit pas la vie solitaire, l'être humain
est toujours conçu comme faisant partie d'un groupe. Or, on le sait,
dans la civilisation moderne, le stress et la solitude sont à
l'origine de pathologies mentales qui poussent au suicide.
En outre, de plus en plus
de personnes préfèrent se soigner dans la médecine douce de nos
jours. Or justement, les Civilisations Ébènes ne soignent depuis
les origines qu'avec de l'eau, la terre, et les plantes. Le monde
gagnerait beaucoup à aider à développer la médecine
traditionnelle et la pharmacopée afro-ébènes. Pour ne citer que
ces exemples.
L'Afrique et ses peuples
possèdent des richesses morales et culturelles dont le monde actuel
a énormément besoin mais qui jusque-là, sont inexploitées. Au
plan économique aussi.
B)
Apport économique au monde par la valorisation des civilisations
ébènes
Si la Mondialisation
actuelle avait privilégié la Culture, l'Afrique et ses peuples à
travers le monde auraient privilégié la construction de leur
identité culturelle qui aurait permis leur fusion en une seule et
unique communauté. De ce fait, tous les cloisons linguistiques,
humains et terrestres seraient tombés et n'existeraient plus et avec
eux, tous les conflits qu'ils génèrent. Du coup, l'Afrique et
l'espace Afro-ébène seraient un espace de confort, de douceur
douceur et de tendresse qu'aucun fils d'Afrique, aucune fille
d'Afrique ne souhaiterait quitter. L'immigration des Africains en
occident et partout ailleurs dans le monde fuyant des guerres aurait
disparu dans le cas d'espèce, les dépenses liées à l'accueil des
migrants ne seraient jamais occasionnées si elles ne sont carrément
un lointain souvenir.
Par ailleurs,
originellement, les civilisations ébènes ne conçoivent pas
l'individualisme a fortiori l'économie libérale qui accroît la
pauvreté. En effet, c'est, par, et, dans le groupe, que l'individu
crée sa richesse, c'est à grâce au groupe que l'individu fait
valoir sa richesse. Le monde compterait moins de pauvres et presque
pas de pauvres si la conception de la richesse par les Peuples
Afro-ébènes était connue ; car les Civilisations Ébènes ne
conçoivent pas la richesse en dehors du groupe.
Au fond, le monde entier
souffre, il connaît des guerres à tout va, et traverse une crise
économique sans précédent parce que le continent qui a vu en
premier la vie humaine est exsangue et complètement déstructuré. Et si l'Afrique et ses
peuples connaissent un tel état de désintégration sociale et de
déstructuration, c'est tout simplement parce que ce continent n'a
pas encore pris à bras le corps la question de son intégration
culturelle qui signe la fin de ses cloisonnements linguistiques,
humains, terrestres, religieux...etc.
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