APPROCHES
EPISTEMOLOGIQUES DES PROBLEMES AFRICAINS
QUATRE
GRANDES ECOLES
L'UPACEB,
ENTRE OBJECTIVITE ET REALISME
L'Afrique
est au centre de plusieurs questions, parmi lesquelles :
- à qui l'on doit le sous-développement du continent africain ?
- Pourquoi l'Afrique connaît-elle des guerres civiles et militaires récurrentes ?
- Pourquoi l'instabilité politique est-elle aussi profonde ?
- Pourquoi elle est touchée par des pandémies ?
- Pourquoi les politiques sociales sur le continent ne prennent-elles pas en compte pas en compte la santé, l'éducation, l'emploi, le soutien financier aux agriculteurs, l'encouragement à entrepreneuriat...etc. ?
- Pourquoi tant de violence sociale et de violence politique en Afrique ?
- Pourquoi, encore au 21ème siècle, siècle qui promeut la démocratie, le continent africain continue-t-il d'enregistrer des coups d'états sur son sol ?
- Et le travail des enfants, alors qu'ils devraient être scolarisés, à qui la faute ?
- La mortalité infantile élevée, la mortalité maternelle élevée, la brièveté de l'espérance de vie, à qui la faute ?
- Et la corruption active et la corruption passive avec la vénalité des offices publics, qui les suscite et les alimente ?
- Le racket policier, le népotisme, le proxénétisme, les trafics de stupéfiants, les trafics humains, qui en est à l'origine ?
- Le chômage des jeunes et des adultes, qui doit les résoudre ? Quelles en sont les causes ?
- La tribalisation de la fonction publique, qui en est l'auteur ?
- L'habitat précaire, la pauvreté, la défaillance du système de santé, la cherté de la vie, le coût exorbitant de l'école, qui en est responsable ?....
A
toutes ces questions, on ne trouvera pas une seule qui ait une seule
réponse à même de dégager l'unanimité scientifique. Et si tel
est le cas, c'est bien parce que l'Afrique, bien que suscitant
de nombreuses questions n'a jamais constitué la préoccupation de
quiconque. Mieux, elle n'a jamais constitué la priorité de qui que
ce soit. La preuve en est que l'Afrique n'a jamais fait l'objet d'une
grande concertation internationale.
Et, en général, lorsque
l'on évoque l'Afrique sur le plan international, c'est pour évoquer
soit une calamité naturelle qui la frappe, soit une épidémie ou
une pandémie sur son sol, soit une lutte armée dans l'un de ses
pays. Ainsi par exemple, l'ONU ne se réunit sur l'Afrique que pour
préparer une résolution visant à résoudre une situation
humanitaire d'extrême urgence, ou alors une résolution concernant
un contentieux militaro-civil en Afrique.
S'agissant des grandes
puissances, elles n'évoquent l'Afrique qu'au travers de l'action
humanitaire de leurs Organisations Non Gouvernementales qui agissent
pour venir à l'aide à des groupes de personnes menacés
d'extermination ou menacés par l'épidémie ou la famine. Ainsi, on
ne parle de l'Afrique dans les pays développés qu'en cas de fléaux
sanitaires, ou alors en cas de répression d'un gouvernement sur son
peuple, ou de la répression d'une tribu majoritaire sur une autre
tribu minoritaire dans un pays donné. Dans cette perspective, on a
des exemples comme l'UNICEF qui collecte des fonds pour venir en aide
à l'enfance malheureuse, l'ACTION CONTRE LA FAIM qui sensibilise et
mobilise pour lutter contre la faim dans les pays pauvres dans le
monde entier et donc en Afrique, l'ACAT qui lance des pétitions pour
venir en aide à des victimes de la torture...etc.
En dehors de ces actions
humanitaires, on ne verra jamais sur la scène internationale, des
rassemblements d'intellectuels de haut rang en colloque ou en
congrès, se saisir des problèmes africains à bras le corps, pour y
réfléchir à fond, et tenter des solutions durables. Aucun
Parlement dans les pays développés n'ont consacré une séance
parlementaire aux problèmes africains en vue d'une ébauche de
solutions durables. Quand cela se fait, c'est que l'urgence le
justifie !
Pareillement, cur le
continent africain même, il est rare de voir des ateliers de
réflexions, des congrès d'universitaires, en temps de paix,
s'organiser pour réfléchir à l'Afrique, indiquer des orientations
multi-sectorielles, en vue de solutions sérieuses pouvant nourrir
les politiques publiques. Sur le continent aussi, il faut attendre
que surviennent des calamités naturelles, des guerres ravageuses,
pour qu'enfin, les pouvoirs publics se mobilisent et multiplient les
rencontres soit à un niveau national, soit à un niveau continental
en vue de solutions, et ce, dans la précipitation, comme pris par la
diarrhée.
En tout cas, c'est peu de
dire que l'Afrique n'intéresse personne à commencer par les
Africains eux-mêmes. En effet, personne ne consacre son temps et son
espace à ce continent, en vue d'étudier profondément les problèmes
qu'il connaît.
De ce qui précède, il
résulte que cette absence de concertation générale sur le
continent noir à un niveau interne et aussi à un niveau externe
constitue un grand vide scientifique dans l'approche de ses
problèmes culturels, économiques, sociaux, religieux,
politiques...etc.
Et, c'est ce qui explique
qu'il n'existe à l'heure actuelle, des études sérieuses et
crédibles disponibles, qui puissent prendre en compte les
circonstances de faits et de droit, les circonstances de temps et de
lieux, de tous les enjeux auxquels l'Afrique est appelée à faire
face.
Du coup, dès que
survient une difficulté de quelque ordre que ce soit en Afrique, on
se perd en conjectures, chacun allant de sa propre interprétation,
vu qu'il n'existe aucune solution originale préalable, bénéficiant
d'une certitude scientifique. Toutes les réponses aux problèmes
africains sont alors distillées ici et là, sans véritable base
légale.
D'abord, les Africains
eux-mêmes s'adonnent à des interprétations diverses qui en
général, au vue de leur caractère cacophonique ne font souvent
qu'accentuer la difficulté affectant le groupe, le pays, ou le
continent.
Ensuite, au niveau
international, vu que l'on ne prend pas suffisamment de temps de se
pencher sur des solutions préventives sur tout problème susceptible
d'arriver en Afrique, le plus souvent, quand le problème survient,
l'on assiste à une réelle débauche d’énergie consistant à
multiplier les réunions puis les résolutions à l'ONU, lesquelles
le plus souvent, ne font qu'aggraver la calamité en cours.
Et puis, dans les pays
développés, il arrive aussi que des journalistes ou des touristes
ayant temporairement séjourné en Afrique, parfois dans un seul pays
africain, s'improvisent en véritables connaisseurs de l'Afrique, se
fassent passer pour des spécialistes de l'Afrique, saturent les
médias, et se débrouillent tant bien que mal d'apporter des
réponses parfois approximatives, qui, très souvent, n'ont rien à
voir avec la réalité du terrain, en rajoutant de facto un peu plus
à la confusion générale.
Enfin, quand on passe la
parole aux citoyens Africains natifs du pays touché par la crise,
objet du débat, là aussi, il n'y a aucune réponse qui soit unanime
car chacun, avec les affinités qui le lient avec le régime
politique en place, apporte sa justification qu'il estime légitime,
ou alors, en fonction de son opposition voire son aversion pour le
pouvoir en place, l'interviewé livrera sa dose de rancœur, dans la
critique la plus acerbe.
Évidemment, Cette
cacophonie d'approches des problèmes africains, on l'a dit plus
haut, elle résulte de l'absence de catalogue, de standard, de
canevas contenant des bases légales dégagées des d'analyses
sérieuses, concertées, unanimes sur l'Afrique, lesquelles apportent
des réponses à la fois globales et singulières, aux problèmes
africains. De ce définit d'analyses sérieuses sur l'Afrique, il
résulte que pour chaque problème africain, c'est chacun qui y va
avec sa propre réponse, liée le plus souvent à sa propre
connaissance du milieu africain ou alors carrément à sa
méconnaissance du milieu africain. C'est ainsi que l'on a plusieurs
tendances d'approche d'explication des problèmes africains. Et de
ces différentes tendances d'approche des problèmes africains, on
peut distinguer parmi tant d'autres, quatre principaux courants
d'approches épistémologiques qui font école. En effet, ces quatre
principaux courants sont ceux qui soutiennent les thèses les plus
répandues, dans l'ébauche de compréhension des enjeux auxquels
fait face le continent africains. Ces quatre courants d'approches
épistémologiques des problèmes africains peuvent être regroupés
d'une part en deux Écoles assez distinctes (I), et d'autre part, en
deux autres écoles assez mitigées (II)
I)
DEUX ECOLES DISTINCTES DANS L'APPROCHE DES PROBLEMES AFRICAINES
Pour cerner les problèmes
africains, deux écoles très distinctes s'affrontent. Il s'agit de
l’École Exogène (A) d'une part, et d'autre part de l’École
Endogène (B).
A)
L’École Exogène et l'approche des problèmes africains
Pour les tenants de
l’École Exogène, l'Afrique n'a rien à voir avec tout ce qui lui
arrive. L'Afrique est neutre, elle est blanche comme neige vis-à-vis
de tout ce qui constitue des menaces à sa sécurité, à sa
population, à sa culture, à ses politiques publiques, à son
économiques...etc. Dans tous les domaines, l'Afrique montre patte
blanche pour cette École Exogène.
En effet, l’École
Exogène pense que tous les problèmes de l'Afrique proviennent de
l'extérieur. L’École Exogène désigne par l’extérieur les
pays anciens colonisateurs, les pays occidentaux, les
multinationales.
La faiblesse de cette
École provient de plusieurs raisons :
- elle agrémente les paranoïas collectives.
- Ensuite, cette École Endogène fait peser sur l'étranger, une responsabilité automatique dans tout ce qui arrive en Afrique. Dans cette perspective, l'Afrique est presque comme un automate, un objet, une figurine que manipule à souhaits des mains occultes depuis l'étranger. Cette École Exogène infantilise l'Afrique en laquelle elle ne reconnaît aucune capacité d'action. Le risque avec cette école, c'est qu'elle prive l'Afrique de toute autocritique, et la condamne à un manque de réalisme.
- Enfin, en accablant l'étranger d'être à la source de tous les malheurs de l'Afrique, l’École Exogène démontre que ses thèses comporte des relents xénophobes qui cachent très mal un racisme primaire.
Ce courant connaît une
limite : l’École Endogène
B)
L’École Endogène et l'approche des problèmes africains
Pour cette École
Endogène, l'étranger n'a strictement rien à voir avec ce qui se
passe en Afrique. En effet, cette École qui appréhende le continent
africain dans toutes ces dimensions donne à découvrir que l'Afrique
porte en elle-même toutes les germes des conflits et calamités
qu'elle vit. Toute seule, elle réunit les toutes les conditions de
sa faillite économique, sociale, économique, culturelle,
religieuse...etc., et qu'elle n'a même pas besoin d'une aide
extérieure pour réaliser sur son sol, toutes les difficultés
qu'elle connaît. En tout cas pour l'école endogène, il est
illusoire de rechercher des coupables des problèmes africains,
ailleurs qu'en Afrique.
Le mérite de cette école
est sa responsabilisation de l'Afrique en tant que sujet, mûr,
mature, capable de son autodétermination. Cette École Endogène en
appelle à l'autocritique des Africaines et Africains eux-mêmes dans
la résolution de leurs différentes crises. On peut dire sans
hésiter que l'avenir de l'Afrique se trouve dans cette école
endogène qui permet un vrai réalisme dénué de toute paranoïa
dans l'étude des problèmes africains. Cette école a le mérite de
ne pas accuser en permanence l'étranger, les grandes puissances, les
pays occidentaux d'être à la base des souffrances de l'Afrique.
Elle ne court donc pas le risque de la xénophobie, ni du racisme.
C'est donc résolument
que l'UPACEB adhère entièrement aux thèses de l’École Endogène
qu'elle revendique sans équivoque. En effet, ainsi que le pense
l’École Endogène, les ingrédients des crises africaines et du
sous-développement africains sont réunis sur place en Afrique, ils
ne viennent pas de l'étranger. Pour exemples, l'UPACEB met en relief
quelques maux qui minent l'Afrique et tire ce continent par le bas, à
savoir :
- le morcellement territorial
- le morcellement ethnique
- le morcellement religieux
- le morcellement linguistique
- le morcellement juridique (conflit des normes entre coutumes et lois nationales)
- le morcellement tribal
- le morcellement politique
- les disparités économiques....etc.
Tous ces facteurs de
désintégration à l'origine des crises africaines et du
sous-développement du continent noir ne proviennent pas l'étranger,
ils ne peuvent pas provenir de l'étranger. C'est sur place en
Afrique qu'ils s'enracinent.
Mais, à l'instar de ces
deux écoles distinctes et diamétralement opposées dans l'approche
des problèmes africains, il existe deux autres écoles dans une
approche mitigée.
II)
DEUX ECOLES MITIGEES DANS L'APPROCHE DES PROBLEMES AFRICAINS
Dans cette approche, deux
écoles cohabitent sans vraiment se ressembler. Il s'agit d'une part
de l’École Mixte (A) et d'autre part de l’École de la
neutralité, ou encore l’École des Causes Naturelles, ou encore
l’École des Superstitions (B)
A)
L'approche de l’École Mixte dans l'interpénétration des
problèmes africains
L’École Mixte dans son
approche des problèmes africains inclue à la fois l’École
Exogène et l’École Endogène. En effet, pour l’École Mixte,
les problèmes de l'Afrique sont à la fois imputables aux Africains
eux-mêmes, mais aussi aux puissances étrangères. Dans l'examen des
causes des problèmes africains, Cette École Mixte vise un
responsable : la Françafrique, ce réseau d'amis qui
regrouperait des personnalités africaines et des personnalités
françaises, et, au sein duquel, il semblerait que les membres
s'échangeraient des facilités et des faveurs économiques.
Pour l’École Mixte,
tous les problèmes d'Afrique relèveraient alors de la seule
responsabilité du groupes d'amis au sein de la Françafrique. Et
voilà pourquoi l’École Mixte n'hésite pas à qualifier la
Françafrique de « nébuleuse ».
La force de cette École,
c'est qu'elle ne déresponsabilise pas l'Afrique en matière des
difficultés qu'elle connaît. En effet, non seulement l’École
Mixte reconnaît la responsabilité directe, pleine et entière des
Africains dans leurs difficultés, mais encore, elle sait identifier
le cadre dans lequel se déploie la nocivité des Africains contre
leur propre continent et ceci n'est pas anodin.
En effet,
l'identification de ce cadre de nocivité africaine contre l'Afrique
caractérise la faiblesse de cette École Mixte dans la mesure où,
l'action nocive des Africains contre leur continent est envisagée
pour se déployer dans un cadre coalisé avec l'étranger : la
Françafrique.
Une telle conception
coalisée de la nocivité africaine contre l'Afrique fragilise
l'approche de l’École Mixte car tout se passe comme si les
Africains n'étaient pas majeurs et réfléchis, et qu'ils ne
pouvaient pas agir seuls dans le bien, ou dans le mal, de leur
continent.
Véritablement, le fait
d’arrimer forcément l'Afrique à l'étranger, en l'occurrence la
France, pour admettre enfin la nocivité des Africains contre leur
propre continent sous-entend une sorte de mise sous tutelle, voire de
mise sous curatelle de l'Afrique, avec sa propre complicité, pour
réussir son plan d'autodestruction. C'est à ce niveau que l'UPACEB
qui est exclusivement de l’École Endogène n'est pas d'accord avec
l'Ecole Mixte.
Mais, à l'instar de ces
différents courants d'approches épistémologiques des problèmes
africains, on n'oubliera pas de mentionner l’École des Causes
Naturelles.
B)
L’École de la Neutralité, ou l’École des Causes Naturelles, ou
l’École des Superstitions ou l’École Nihiliste
Pour l’École de la
Neutralité ou l’École des Causes Naturelles du sous-développement
de l'Afrique, il ne faut pas chercher des explications aux problèmes
africains car il en va du destin.
Ni l'étranger, ni
l'Afrique elle-même n'ont rien à voir avec ce qui arrive à
l'Afrique. C'est la nature de l'Afrique, la nature des Africaine, et
la natures des humains qui sont ainsi : la souffrance doit
précéder tout progrès. Et donc, si l'Afrique souffre, ceci est
normal car il lui faut passer par là, avant de connaître un jour le
progrès et le bonheur. Voilà pourquoi cette École peut
légitimement être appelée l’École des Causes Naturelles.
Mais, cette École peut
aussi être appelée l’École de la Neutralité parce que pour ses
tenants, l'être humain n'a aucune contribution à fournir pour
améliorer ses conditions de vie. Et les souffrances, seule, la
Providence sait les annihiler. Du coup, pour cette École, non
seulement les Africains sont neutres dans tout ce qui constitue leurs
malheurs, mais encore les puissances extérieures elles-mêmes sont
neutres dans tout ce qui arrive à l'Afrique, en tant qu'elles ne
sont pas capables de nuire à l'Afrique, ni même n'ont aucun pouvoir
de faire du bien à l'Afrique. Ainsi, pour cette École de la
Neutralité, seule la providence peut modifier le cours de l'histoire
des hommes, et par-delà, celle de l'Afrique, et même celle des
grandes puissances.
L’École des Cause
Naturelles peut donc être appelée École de la Neutralité
parce qu'elle n'en veut à personne dans les malheurs de l'Afrique :
ni aux Africains eux-mêmes, ni aux puissances Étrangères. Cette
École est aussi l’École des superstitions parce qu'elle
n'identifie pas les causes des malheurs de l'Afrique et des Africains
dans la réalité quotidienne, dans le vécu immédiat, dans le monde
visible, mais plutôt dans le monde invisible. Ce sont les adeptes de
ce courant qui font vivre les sectes, aiment fréquenter les
marabouts, aiment faire des sacrifices d'animaux, et sont prêts à
dépenser tout, voire leur fortune chez les devins.
La faiblesse de cette
école est de dénier à l'homme, toute capacité d'action en vue de
l'amélioration de son quotidien. Au fond, si l'on s'en tient à
cette école, tout n'est que fatalité dans la vie et donc, les
luttes pour les réformes sociales ne servent à rien dans la société
humaine. Tout se passe comme si pour ce courant, il suffit de
s'arrêter, se croiser les bras et les mains, jusqu'à ce que tout
tombe du ciel. Ce courant qui ne prescrit aucune action peut être
considérée comme un courant nihiliste.
Manque de pot pour
l'Afrique, ce courant est majoritaire sur son sol !
Mais pour ce qui concerne
l'UPACEB, elle s'inscrit dans l'objectivité et dans le réalisme.
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