LES
CIVILISATIONS EBENES ET LES FONDAMENTAUX DU PANAFRICANISME
UNE
SOLUTION AU RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE
ET
AU DEVELOPPEMENT DURABLE
Dans
la vie, en cas de menaces, c'est-à-dire, en cas d'atteintes à la
sécurité, il arrive que la panique s'empare de tous et que la
sérénité cède la place aux peurs. Dans une telle situation de
peur panique, chacun perd le self contrôle, et du coup, même les
solutions les plus simples et à notre portée deviennent invisibles.
Ainsi, au milieu des angoisses générées par les menaces à notre
sécurité, il peut arriver que l'on recherche le refuge et les
solutions le plus loin possible, en mobilisant des moyens énormes
alors qu'il en faut peu, en vrai. Dans certains cas, la débauche
d'énergie conduit à une voie sans issue. Et l'on continue de
tourner en rond. Jusqu'à ce que soudain, le membre du groupe qui a
su garder la sérénité et la tranquillité d'esprit, perçoive et
indique la solution toute proche, celle que la psychose collective a
méconnue. Le groupe s'en sert alors, contient les menaces et les
périls, et retrouve sa quiétude, sa tranquillité. C'est exactement
la situation que vit le monde actuel face au problème climatique.
En
effet, la question du réchauffement climatique est sur toutes les
lèvres, elle inquiète le monde entier y comprise l'Afrique. Le
monde a peur pour sa survie. La preuve en est qu'en décembre 2015
prochain, un sommet mondial sur le climat se tiendra à Paris et le
monde entier attend de ce sommet, des solutions au développement
durable. Cela veut dire que le sujet préoccupe tout le monde, et
qu'il est de brûlante actualité. Du sommet sur le climat de Paris,
le monde attend des réponses appropriées. Remarquons surtout que la
peur qui s'empare du monde entier à cause du réchauffement
climatique va de pair avec l'action médiatique. En effet, de façon
récurrente, la
presse révèle les effets néfastes du réchauffement de la planète
depuis l'assèchement des eaux dans les quatre coins du monde, la
disparition de certaines espèces, la
fonte des glaciers
du Groenland dont il est annoncé que les
conséquences sur la montée du niveau des océans est désormais
plus importante...etc. En tout cas, grâce aux médias, les citoyens
de tous les pays sont désormais sensibilisés sur l'éventualité de
la disparition de notre monde si des précautions rapides ne sont pas
prises. Cette action de sensibilisation n'est pas seulement l’œuvre
des médias. Des associations écologiques y prennent part elles aussi
et les mouvements écologiques apportent leur part d'eau au moulin.
Par exemple, Greenwich traque les pollueurs sur les eaux. Des
activistes de la cause écologique dénoncent à gorge déployée les
industries lourdes plus que jamais données pour être les coupables
de la destruction des la planètes et des ressources naturelles. Le
travail de sensibilisation des populations à des comportements de
préventions touchent également les gouvernements du monde. Ainsi,
pas
un jour ne passe sans que les pays développés ne rivalisent de zèle
en matière de politiques contre les pollutions. Par exemple, en
France, Madame Ségolène ROYAL, Ministre de l'Ecologie parle de plus
en plus de la circulation alternée dans la capitale, de la vignette
verte, de l'encouragement aux énergies renouvelables. Aux États
Unis, le président Barack OBAMA a fixé récemment des objectifs
contre le réchauffement de la planète.
En Allemagne, les États-Unis ont démasqué la fraude à l'écologie
de l'usine Volkswagen faisant naître un scandale d'état qui s'est
vite transformé en scandale mondial. La Chine vient d'inaugurer la
Shanghai
Tower, une tour écologique.
Au
fond, si les pays développés sont en première ligne du combat
contre le réchauffement de la planète, c'est bien parce que cette
peur panique assez perceptible donne lieu à une chasse au loup sans
précédents. Des PPP (Pays Plus Pollueurs) sont indexés en tant
qu'ils détiennent les records d'émissions
de dioxyde de carbone.
Autant dire que les PPP (Pays plus pollueurs) se trouvant dans leur
rang, les pays développés, à travers leur engagement dans la lutte
contre le réchauffement climatique apportent des gages de bonne
conduite dans le combat visant la préservation de l’environnement.
Si cet engagement est à louer, force est de constater que la
protection de l'environnement doit être l'affaire de tous. A cet
effet, il faut saluer l'initiative d'un sommet planétaire sur le
climat car c'est le monde entier qui doit prendre à bras le corps ce
combat. Mais en même temps, alors qu'il est de notoriété que la
sauvegarde de l'environnement est l'affaire de tous, la recherche de
solutions quant à elle n'implique pas tout le monde.
En
effet, dans cette peur panique née de la peur des conséquences du
réchauffement climatique, le monde recherche les solutions au
réchauffement climatique uniquement dans la technologie. A nos corps
défendant, disons qu'il n'y a pas de surprise à cela, car nous
vivons dans un monde
qui a les yeux rivés sur le matérialisme économique, un monde qui
a placé l'esprit au dessus de tout, un monde qui a placé sa
confiance dans l'industrie et la technologie, un monde qui accorde à
l'âme une place infime, un monde qui pense que tous ses problèmes
ont ses réponses dans l'économie, la finance, et l'informatique.
Bien dommage !
Bien
dommage, disons-nous car, c'est sans doute, le lieu de dire qu'à
l'heure où, l'on évoque de plus en plus le réchauffement de la
planète, et que l'on s'inquiète de l'avenir du monde face à la
menace de disparition de certaines espèces à cause de la pollution,
il est peut-être utile de faire entendre la voix des Peuples
Africains de Civilisations Ébènes, c'est-à-dire de l'Afrique, mère
de l'humanité.
Faire
entendre la voix des Civilisations Ébènes, c'est assurément
prendre en compte ces Civilisations Ébènes et les fondamentaux
qu'ils véhiculent, c'est-à-dire, les fondamentaux du
panafricanisme, plus précisément, leurs croyances et l'impact de
ces croyances sur l'environnement. Il convient donc de faire un bref
rappel sur l'émergence du fait religieux dans les Civilisations
Ébènes (I), et l'impact de leurs religions sur l'environnement
(II).
I) L'émergence
du fait religieux dans les Sociétés Ébènes
Dans
les Civilisations Ébènes, le fait religieux provient de la Nature
(A) et et nulle religion ne saurait provenir d'ailleurs que de la
Nature (B)
A)
La Nature, unique source de l'émergence du fait religieux dans les
Civilisations Ébènes
Les Civilisations Ebènes ne sont pas dans une posture de conquête et de domination de la Nature. Au contraire, elles vivent en osmose avec la Nature, dans un rapport d'égalité et non dans un rapport de supériorité.
Dans
les Civilisations Ébènes, la religion relève du pragmatisme et non
de la théorie. Dans ces civilisations, la religion ne s'érige pas
des dogmes, elle est factuelle. En effet, les Civilisations Ébènes
assignent aux religions, des finalités sociales pour le bien-être
individuel et collectif, et non des finalités politiques devant
contribuer à la fortification d'un un pouvoir politique.
En
tant que phénomène factuel et pragmatique, le religion dans les
Civilisations Ébènes naissent directement de manifestations
visibles. Dans la Nature.
Ainsi
par exemple, selon qu'un arbre, un rocher, un cailloux, une rivière,
un marigot, ou un animal a présenté des manifestations que l'on a
jugés extraordinaires, il devient sacré. Naît alors la religion.
En clair, ce sont les manifestations du sacré et les manifestions de
puissance au sein de la nature qui sont à l'origine des religions
dans les Civilisations Ébènes. Pour désigner les manifestations du
sacré, Mircéa Eliade emploie le mot savant de « Hiérophanie »
lorsque pour évoquer les manifestations
de puissance, il utilise le terme savant de « Kratophanie ».
Au
fond, dans les Civilisations Ébènes très démocratiques très le
départ, n'importe quel objet de la Nature peut devenir du jour au
lendemain, un objet sacré et considéré comme tel et rien ne
saurait être exclu de la sacralité. Cette dimension sacrale quasi
universelle et imputable à toute chose de la nature, Mircéa Eliade
le mentionne bien lorsqu'il dit, citons-le :
« On
n'insistera jamais assez sur le paradoxe que constitue toute
hiérophanie, même la plus élémentaire. En manifestant le sacré,
un objet quelconque devient autre chose, sans cesser d'être
lui-même, car il continue de participer à son milieu cosmique
environnant. Une pierre sacrée reste une pierre ; apparemment
(plus exactement : d'un point de vue profane) rien ne la
distingue de toutes les autres pierres. Pour ceux auxquels une pierre
se révèle sacrée, sa réalité immédiate se transmue au contraire
en réalité surnaturelle »
Autant
dire que chez Civilisations Ébènes, la
religion est
le fait de la Nature.
B)
Impossibilité d'une conception de la religion en dehors de la Nature
Les Civilisations Ebènes ne sont pas dans une posture de conquête et de domination de la Nature. Au contraire, elles vivents en osmose avec la Nature, dans un rapport d'égalité et non dans un rapport de supériorité.
Dans
les Civilisations Ébènes, la religion et la Nature sont
inextricablement liées et elles ne sont pas séparables. En clair,
pas de Nature, pas de religion. Ou alors, la Nature, que la Nature,
rien que la Nature pour qu'il y ait religion. Cela veut dire que
Civilisations Ébènes à l'origine n'admettent
pas de religion désincarnée de la Nature. Aucun croyant authentique
des Civilisations Ébènes ne saurait admettre une religion qui
viendrait de là-haut, en dehors de la Nature. Amadou Hampaté Bâ le
dit bien : « Les
religions africaines se caractérisent par la croyance en une force
vitale cosmique,
Dieu, qui émane à la fois des esprits de la Nature, des ancêtres,
des chefs de tribu et des prêtres inities a l'aspect ésotérique ».
Par
ailleurs, ce lien étroit entre la religion et la Nature dans les
Civilisations Ébènes, Mircéa Eliade aussi le souligne bien
lorsqu'il déclare : «En
Afrique comme ailleurs, tout pèlerinage apparaît comme un
déplacement dans l'espace en vue de rencontrer le sacré dans un
cadre d'exception et souvent après une épreuve physique.
L'accomplissement de rites précis est la condition d'acquisition de
faveurs divines et de distinctions sociales au retour dans la société
d'origine. L'ouverture à l'espace et au transcendant, l'immersion
dans un ordre cosmique, et les rites de purification et de
propitiation ont des effets de confirmation de la foi et de recharge
des énergies vitales. Mais en Afrique noire, en raison de la
dominante du culte domestique, de la multiplicité des religions
propres à une ethnie ou à une tribu, les circuits de pèlerinage
s'inscrivent dans un espace étroitement limité, sans gîte d'étape
aménagé, ni sanctuaire monumental. Les lieux sacrés se situent là
où un phénomène de la nature semble extraordinaire, là où les
mythes ou l'histoire soulignent que tel ancêtre glorieux repose ou
qu'a été perçue une hiérophanie. Le pèlerinage y est rare et
exceptionnel »
Au
fond, les Civilisations Ébènes, ce sont des civilisations
panthéistes en ceci que « tout est Dieu » ou alors que
« tout peut devenir Dieu », dans la Nature. C'est donc
par abus de langage qu'on leur a appliqué le terme péjoratif de
« animiste » car à proprement parlée, les Civilisations
Ébènes sont des civilisations profondément panthéistes. Du coup,
dans une telle cosmogonie, où, la Nature est Reine, et, où, elle
porte Dieu en elle, il va de soit qu'un respect, voire une vénération
lui soit vouée. C'est dire que le monde moderne qui prône le
respect de l'environnement ne fait que rejoindre les Civilisations
Ébènes. En effet, les Civilisations Ébènes n'ont pas attendu le
réchauffement de la planète pour respecter l'environnement et
vénérer la Nature. Un tel respect de l'environnement de leur part
est inscrit au cœur de leur culture, au cœur de leurs croyances, au
cœur de leurs religions, au cœur de leurs civilisations. D'où, il
est intéressant de voir l'impact de leurs croyances sur
l'environnement.
II)
L'impact des religions des Civilisations Ébènes sur l'environnement
Les
religions africaines profitent au règne végétal (A) et au règne
animal (B)
A)
L'impact des croyances ébènes sur le règne végétal
Par
la manifestation du sacré (Hiérophanie), les Religions Ébènes
décrètent des forêts sacrées, des abîmes et les cimes sacrés,
des cailloux, des rochers sacrés, des montagnes et des océans
sacrés..etc. Au fond, là, où, les Civilisations Ébènes parlent
de Forêt Sacrée, les Civilisations Occidentales parlent de Forêt
Classées et de zones inconstructibles.
Dans
les Civilisations Ébènes, les Forêts Sacrées sont les forêts
interdites à toute activité agricole. Pareillement les rochers, les
cailloux, les montagnes, les eaux considérés comme sacrés sont
protégés de toute activité humaine et de toute dégradation dans
les Civilisations Ébènes. L'exemple des Massaï, (peuple du Kenya)
qui ne pratiquent pas l'agriculture et vivent exclusivement de
l’élevage par peur de blesser la terre est des plus éloquents.
Ainsi, par leurs croyances et leur respect de la flore considérée
comme sacrée à certains endroits, par leur respect de
l'environnement dû au lien étroit existant entre la Nature et leurs
religions, les Civilisations Ébènes sont les précurseurs de la
lutte pour la sauvegarde de l'environnement. Ils respectent la Nature
et par delà, concourent à la lutte contre les pollutions et le
réchauffement de la planète. Leurs croyances aident aussi à la
protection des animaux.
B)
L'impact des croyances ébènes sur le règne animal
Les
croyances ébènes sont aussi des religions totémiques. Leurs
interdits alimentaires sont nombreux, ils varient d'un peuple à un
autre. Des interdits alimentaires concernant surtout les animaux de
tous genres depuis les reptiles, les mammifères, les oiseaux...etc.
A
ce sujet, on a l'exemple du régime alimentaire ITAL, régime
alimentaire du Rastafarisme. Une page Wikipédia définit bien le
régime ITAL pratiqué par le Rastafarisme : « Les
rastafaris suivent en général un régime appelé Ital,
et dont la norme est végétarienne ou végétalienne/végane,
afin de ne pas faire du corps un « cimetière »;
ils évitent aussi d'absorber de la nourriture qui a été
artificiellement préservée, aromatisée ou altérée chimiquement.
Cette pratique dans le rastafarisme se réfère à des écrits
bibliques. La chair animale est définie par le mouvement rastafari
comme un « poison »,
qui nourrit l'agressivité humaine, les famines dans le monde,
l'obésité et la plupart des maladies. »
Et
voilà comment par leurs religions totémiques, leurs croyances
hiérophaniques et kratophaniques, les Civilisations Ébènes
contribuent à la préservation des espèces et au respect de la
Nature, à la protection de l'environnement.
Le
monde entier ferait l'économie de plusieurs catastrophes humaines,
écologiques, économiques, politiques, religieuses ;..etc. à
une double condition :
- si et seulement si l'Afrique et ses Peuples de Civilisations Ébènes n'étaient pas méprisés, et si l'on leur accordait le pouvoir, de s'exprimer.
- Si les Peuples Africains de Civilisations Ébènes prenaient du temps pour exposer leurs si riches Civilisations au reste du monde sans passion, sans subjectivisme émotionnel, sans invective, ni bellicisme.En effet, l'âme de ce monde moderne trop technocratique se trouve en Afrique. Et cette âme, l'Afrique doit l'apporter à ce monde. Sans délai. C'est le but de l'UPACEB.
Yéble Martine-Blanche OGA épouse
POUPIN
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