En discutant avec des
Africains qui sont au fait de l'Union Européenne, de son
organisation et de son fonctionnement, on apprend que tout ce qu'ils
souhaitent pour l'Afrique, c'est qu'elle devienne l'égale de l'Union
Européenne.
Cela veut dire que pour
cette catégorie d'Africains, la massification sociale aidant, et
dans un contexte mondialisé où, toutes les synergies locales et
nationales convergent à des niveaux régionaux plus étendus pour
produire des biens de services et de consommations à grande échelle
pour des sociétés de masse, le rôle de l'Union Africaine devrait
être d'initier des politiques vigoureuses et favorables au
développement humain.
De ce point de vue, l'UA
devrait être par exemple l'organe d'impulsion des politiques
publiques en matière de santé, d'éducation, d'emploi,
d'immigration,...etc. sur l'ensemble du continent.
Pareillement, ils sont
nombreux, ces Africains qui ne comprennent pas les obstacles en
matière de la liberté de circulation et d'établissement des
personnes sur le continent africain, caractérisés par l'obligation
d'obtention de visas imposée par certains États, là, où, dans
l'espace Schengen, la circulation des personnes ne souffre plus
d'aucune entrave diplomatique.
De ce qui précède,
faut-il le remarquer, leurs attentes n'étant pas satisfaites,
plusieurs sont des Africains qui sont déçus et pensent qu'il ne
sert plus à rien de fonder ses espoirs sur une quelconque
organisation continentale.
C'est à ce niveau qu'il
convient d'éclairer la lanterne à tout le monde en disant que :
l'Afrique des territoires n'est
pas l'Afrique des peuples
et
qu'on ne peut pas attribuer de facto à l'Union Africaine des
compétences et des pouvoirs qu'elle n'a pas, ni n'a reçu des États
africains.
J'entends
par « Afrique des territoires », cette Afrique qu'est
censée représenter l'Union Africaine. Pour mieux comprendre cette
notion que j'intitule « l'Afrique des territoires »,
il faut tout un cours de Géographie Politique et de Géopolitique.
J'avoue que ces deux champs épistémologiques ne relèvent pas de ma
compétence.
Cependant,
je voudrais attirer
l'attention de tous sur le fait que les politiques de l'Union
Africaine ont vocation à ne relever que de ces deux champs
épistémologiques (Géographie Politique et Géopolitique) et, en
tant que telles, elles consistent à ne s'occuper que du cadre
physique de leur organisation (le continent africain), à savoir
les territoires,
les lignes politiques (frontières),
les réseaux,
les pôles
et
autres lieux symboliques pour ce qui est de la Géographie Politique.
D'un point de vue géopolitique, l'Union Africaine a vocation à
considérer le territoire africain comme comme un enjeu,
mettant en œuvre
des acteurs, qu'ils soient opposés ou alliée.
En
l'espèce, on est dans un contexte hétérogène, qui peut être
orientée dans la multiculturalité, privilégiant l'homogénéité
territoriale au détriment de l'homogénéité culturelle.
A
l'opposé de cette
Afrique des territoires
représentée par l'Union Africaine et qui est l'équivalent du
Conseil de l'Europe, une autre Afrique est possible, celle de
l'Afrique
des peuples,
que veut incarner
l'UPACEB (Union des Peuples Africains de Civilisations Ebènes).
En
effet, tout comme le Conseil de l'Europe et l'Union Européenne qui
existent concomitamment, l'Union Africaine (L'Afrique des
territoires) et l'UPACEB (Union des Peuples Africains de Civilisations Ebènes) peuvent exister
ensemble, l'un n'empêchant pas l'autre.
Et,
contrairement à l'Afrique des territoires qui se construit dans
l'homogénéité territoriale au détriment de l'homogénéité
culturelle, l'Afrique des peuples incarnée par l'UPACEB privilégiera
l'homogénéité culturelle de l'Afrique au détriment de
l'homogénéité territoriale. Et voilà pourquoi l'UPACEB est aussi
bien l'affaire des Africains du continent, celle de la diaspora
africaine d'Amérique Latine et d'Amérique du Nord, d'Asie, des
Caraïbes, d'Europe, d'Océanie et du Pacifique.
L'Afrique
des peuples, c'est
cette Afrique qui pourra se décliner en « l'Afrique
populationnelle »,
puis en « l'Afrique
sectorielle »
et enfin en « l'Afrique
individuelle ».
En
d'autres termes, l'Afrique
des peuples
que j'appelle de tous mes vœux, c'est celle qui ne se contentera pas
seulement de gérer les agendas stratégiques mais aura pour charge
de s'impliquer dans la vie publique des États qui la composent pour
leur impulser les initiatives en matière d'éducation, de santé,
d'emploi, d'immigration,... etc. pour rejoindre tout citoyen africain
où qu'il se trouve, et tenter de répondre à ses aspirations les
plus profondes. Ce défi, l'UPACEB ne le relèvera bien sûr, que
parce que les États auront accepté de lui transférer certaines
compétences.
L'Union
Européenne le fait. L'UPACEB le peut.
Yéble
Martine-Blanche OGA épouse POUPIN
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